𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟸 ~ 𝙻'𝚊𝚝𝚝𝚎𝚗𝚝𝚎

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« Le plus grand obstacle à la vie est l'attente ; celui qui espère demain, néglige aujourd'hui. »

Attendre...Un mot simple mais si compliqué à mettre en œuvre. Un mot signifiant l'ennui, la tristesse, la douleur de compter les jours depuis le départ d'un être cher.
L'attente est un obstacle au développement des êtres vivants. Ils s'ennuient devant la lassitude des jours qui passent, ils n'ont plus goût aux choses simples de la vie...

 Ils s'ennuient devant la lassitude des jours qui passent, ils n'ont plus goût aux choses simples de la vie

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Les oiseaux cessent de chanter leur douce mélodie. Silence. Le ciel est assombri par les nuages grisonnants. Obscurité. L'air est d'une brise fraîche, glaciale même. Hivernal. Le vent souffle légèrement mais avec force. Rafale. Les branches mortes tombées des arbres crissent sous les pas farouches des animaux. Strident.

Je ferme les yeux et me laisse bercer par ces éléments inquiétants de la nature. L'Åütõn approche à grand pas, on le ressent par le changement de l'environnement. Cette saison est intrigante. C'est une saison durant laquelle le climat se renouvelle, tout comme la nature. Les plantes verdissent à nouveau, les fleurs bourgeonnent. Les animaux se reposent pour la prochaine période des feuilles nouvelles. Le temps est parfois froid, engendré par les rafales de vent.

Cela fait un mois que Jonasthan a été envoyé sur l'île de Kephos, et cela fait quatre jours que lui et les Gardes Royaux devraient être rentrés. Pourtant rien...Pas de nouvelles...
Le temps s'écoule pour moins à une vitesse lente, lassante et monotone ; et le stresse ne cesse d'augmenter un peu plus chaque jour.

Je pose des questions, en quête d'informations, à toutes les personnes que je peux croiser, les surveillants, les professeurs, les infirmiers, la bibliothécaire, les élèves...
Mais je n'ai jamais de réponses, ou du moins, je n'ai pas la réponse que j'attendais. Mon cœur se serre, mes entrailles se tordent. J'ai peur. Peur qu'il soit arrivé malheur. Peut d'apprendre que mon petit frère ne reviendra peut être jamais.

Je n'ai pas encore essayer d'appeler ma mère. Je ne sais pas si j'en ai la force. Je ne sais pas si j'ai la force de l'affronter verbalement, suite aux insultes que je lui ai transmises. Je ne sais pas si elle accepterait également de me prendre au téléphone...Nous ne nous sommes pas reparler depuis notre altercation, et j'ai préféré séjourner à l'internat durant les week-ends afin de ne pas aller au palais et ainsi affronter son regard.

J'agrippe le châle rose poudré qui entoure mes frêles épaules. Je le serre contre moi, frissonnante. Je continue de vivre, malgré l'absence de mon cher frère. Je poursuis les cours, plus lassants les uns que les autres. Je suis distraite, présente physiquement mais absente mentalement. Je ne peux m'empêcher d'avoir des pensées pour lui, et ça se voit. Je n'écoute presque plus en cours et mes notes chutes royalement.

Heureusement, que mes amis me remontent le moral : ils m'aident ainsi à tenir le coup. Matt aussi. Nous nous sommes parlés, nous avons mis les choses au clair. Il m'a demandé de lui laisser une chance. J'ai accepté. Depuis, il essaye de se racheter du mieux qu'il peut, mais il m'a déjà perdu. Jamais je n'oublierai ce qu'il m'a dit, ce jour-là, quand nous étions face à face dans le couloir du Réfectoire. Jamais je ne pourrais oublier la cruauté de ses paroles. Je fais semblant de ne pas lui en vouloir, mais au fond de moi je bouillonne.

Don't Call Me AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant