Chapitre 56

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  Cette soirée a été une des meilleures de ma vie, malheureusement je n'ai pas sorti le même chiffre que Ryan et ces deux-là ne se sont pas embrassés, mais qu'importe. Il est près de six heures du matin lorsque Leo me ramène enfin chez moi.

– Voilà ma belle, tu vas pouvoir enfin te reposer.

Je baille un grand coup tout en m'étirant ce qui le fait rire, je ne peux m'empêcher de contempler ses adorables fossettes.

– Merci pour la soirée, je me suis vraiment éclatée.

Il dépose sa main sur ma cuisse et se racle la gorge.

– C'est normal, et puis tu sais... je pense tout ce que j'ai dit à propos de... Kerian, il ne te mérite pas. Tu devrais sortir avec quelqu'un qui te fait rire, pas pleurer, qui puisse tout entendre et tout écouter et pas quelqu'un qui pique une crise pour un oui ou pour un non.

Nous rions tous les deux.

– Bien ! Alors qui me conseilles-tu ?

Il s'approche de moi et attrape mes joues avant de déposer violemment ses lèvres contre les miennes. Ne sachant pas comment réagir je ne le repousse pas. Merde, Holly, qu'est-ce que tu fais ? Il est bien trop tôt pour que tu ne te décides à te remettre avec quelqu'un et également trop tôt pour que tu n'embrasses quelqu'un d'autre que Kerian. La sensation n'est pas du tout la même, elle est bien moins agréable tout comme cet arrière-goût d'alcool bien moins alléchant que celui du beau blond de la maison d'en face. Lorsqu'il rompt notre baiser j'en suis soulagée, j'exécute un petit sourire tout en sortant le plus rapidement possible de la voiture. Il quitte la rue à toute vitesse et je peux enfin regagner ma demeure, soulagée. J'aurais dû le repousser, et je regrette déjà de m'être laissé faire.

– Je peux savoir où tu étais passée jeune fille ?

Le beuglement strident de ma mère depuis la cuisine me fait sursauter. Lorsque j'entre dans la pièce, une bonne odeur de café entre dans mes narines, j'ai bien besoin d'un café pour éponger tout l'alcool que j'ai bu ! Mais la mine renfrognée de ma mère me dissuade de me servir une tasse. Je sens que si j'exécute un pas de plus, je suis cuite !

– Et tu es saoule en plus ?

Ma mère est comme toujours tirée à quatre épingles, son chignon est si serré que je me demande intérieurement si ses cheveux ne risquent pas de se faire la malle à tout moment, l'image me venant en tête de ma mère courant après ses cheveux dans toute la maison me fait pouffer de rire, ouais j'ai décidément trop bu !

– J'étais au LIV avec des amis.

Elle boutonne son manteau et enfile ses talons, j'ignorais qu'elle travaillait à l'hôpital ce dimanche.

– Des amis ? Tu parles du brun tatoué dans la voiture ? Qui est-ce ?

– Un ami, je te l'ai dit maman. Et puis n'en fait pas tout une histoire je ne suis plus une gamine.

– Oh que si tu es une enfant, tu es mon enfant et il est normal que je m'inquiète de ne pas te voir dans ton lit un matin. Met toi à ma place, et puis qu'est-ce que tu faisais dans cette boîte de nuit ? Tu n'as pas l'âge !

– Le videur est le frère d'Evy, une amie.

Son ton hautain a le don de m'énerver mais je sais que sur le coup, elle a raison. J'aurais eu peur qu'il ne me soit arrivé quelque-chose à sa place. Mais avant qu'elle n'ait le temps de rétorquer, la porte s'ouvre de nouveau laissant apparaître Owen, chancelant jusqu'aux escaliers en tentant de rester silencieux. J'explose de rire en le voyant se rattraper contre le mur alors qu'il s'apprêtait à tomber.

Soulmate - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant