Partie 27 Ded

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La dernière chose qu'on entendit fut la voix du haut parleur.
Je me sens revenir peu à peu, lentement.
Je reprend contact avec la réalité et les événements de, ce que j'aimerais appeler la veille, me revienne en mémoire: l'épreuve,le gaz rose, ce qui nous attend...
Je met tout de même quelques bonnes minutes avant de réussir à ouvrir les yeux.
Je suis dans une salle inconnu où tout est noir mis à part le cercle de lumière dans lequel je me trouve.

-« Ravis de voir que vous vous réveillez enfin. Le système pour les points reste le même. La différence entre les épreuves que vous avez eu jusqu'à présent et les grands jeux est que vous ne serez plus guidé. Le thème d'aujourd'hui sera... les amours malheureux! Amusez vous bien car après tout, ce ne sont que des jeux. »

Je sentais l'amusement dans sa voix. Je vais le tuer.
Bon, il faut que je garde la tête froide: on ne sera plus guider.
Ça voudrait dire qu'on doit nous même trouver la règle du jeu ? Je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre...
Ça reste tout de même vachement vague. Je pense que je comprendrai en temps voulu mais déjà de ce que je vois nous n'avons pas de limite de temps donc c'est nous qui choisissons quand ça s'arrête. J'imagine que le piège doit être de ne pas arrêter trop tôt ou trop tard.. ça promet.
Amour malheureux.... ça ne m'étonne même plus qu'ils sachent des choses aussi intimes sur nous. Je sais déjà quelle histoire ils vont me faire revivre. La première fois que j'ai aimé quelqu'un et aussi la dernière.

Je la vis arriver vers moi, mon coeur se serre aussi tôt... dieu qu'elle est belle.

J'ai toujours été habitué à être en contact d'hommes; quand je parle de contact, je parle surtout de contacts charnels. En revanche, j'ai été habitué au bordel d'être avec des filles même si on ne créait pas spécialement de lien entre nous: en tout cas moi je préférais éviter.
Je me souviens que beaucoup de filles devenaient vraiment amies et je comprend totalement: c'est plus rassurant de traversé une épreuve à plusieurs.

J'étais en quelque sorte la fille seule, la première, celle à qui on ne voulait pas vraiment parler car elle m'était un froid pour ne pas avoir le malheur de laisser les autres lui monter devant par empathie. C'est triste mais c'était comme ça qu'il valait mieux que ça se passe.

Je me souviendrai sûrement toute ma vie de cette fille, Jessica.
Je ne l'ai pas remarqué tout de suite et pourtant elle avait un charisme et une façon d'être que n'importe qui peut percevoir: elle respirait la joie de vivre, malgré tout, malgré le temps qui passe et la façon horrible dont on vivait, elle gardait toujours cette douceur et cette joie de vivre exemplaire.

Ça a eu le malheur de m'obséder.

Peut importe le moment de la journée où on était, peut importe l'ambiance et peut importe le classement elle était toujours aussi rayonnante de vie.

Je ne sais pas si elle était là avant mais le moment où je l'ai vraiment remarqué, à cet instant, je ne voyais qu'elle.

-Oh Dedou t'es avec nous?

Jessica. Je la regarde droit dans les yeux, ces doux yeux verts. Elle souriait, comme toujours.
J'ai des papillons dans le ventre.
Ce n'est absolument pas le moment de penser à autre chose: je tourne légèrement la tête vers la droite pour voir le nouveau classement.
Je ne pouvais la voir que lors du classement et j'attendais ce jour avec impatience, avec un peu  de recul, c'est une des rares choses qui me donnait envie de me battre un peu chaque jour.

11 classements défilent sous mes yeux avec la même scène en boucle: jessica qui me parle avec sa joie de vivre bien à elle.
Je la cherchais constamment du regard, je voulais l'avoir éternellement près de moi, même si il ne fallait pas, au grand jamais, que je l'aime et encore moins dans ce contexte.

Mauvais départsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant