Partie 28 Andy

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Je me réveille au milieu d'un parc. Je sais pertinemment que c'est seulement une simulation mais je dois avouer que c'est vraiment ressemblant.
Je me redresse et regarde autour de moi: personne.

-« Ravis de voir que vous vous réveillez enfin. Le système pour les points reste le même. La différence entre les épreuves que vous avez eu jusqu'à présent et les grands jeux est que vous ne serez plus guidé. Le thème d'aujourd'hui sera... les amours malheureux!  Amusez vous bien car après tout, ce ne sont que des jeux. »

Pas de limite de temps? On a aucune indication... ça promet de devenir plus intéressant. Je ne peux m'empêcher de penser à Ded et Yuri: est-ce qu'on va tous y arriver? est-ce qu'on va sortir d'ici?
Je secoue la tête: il faut que je me concentre sur ce « jeu ». « Amour malheureux »... Je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Il ne me semble pas avoir souffert en amour.
Je n'ai pas le temps de me poser plus de question que je vois une fille arriver vers moi. Au début je ne la reconnais pas mais lorsque je la vis de plus près mon coeur s'arrêta.
Lyse... que tu es belle lyse.
Lorsqu'elle arriva à mon niveau, elle souriait et me regardait avec la même douceur dont elle avait l'habitude à mon égard.
Je tendis ma main pour lui toucher la joue.
Elle colla un peu plus sa joue contre ma main, en fermant les yeux mais avec le même sourire rempli d'amour.
Elle ouvrit les yeux, se décolla de ma main et me fixa. Elle n'avait plus une once de vie dans ses yeux, elle devenait de plus en plus pâle, de plus en plus fatigué jusqu'au moment où des larmes se mirent à couler le long de ses joues.
Je fis un pas en arrière.
Elle se mit à crier, à pleurer, à se mettre à genoux et en un rien de temps, en un clignement d'yeux, elle n'était plus là et moi je me rendis compte une fois devant sa tombe que je n'étais pas dans un parc mais dans un cimetière.

Je ne tenais plus sur mes jambes. Lyse, je suis tellement désolé... j'aurais voulu que tout se passe autrement.

-Tu ne méritais pas de mourir....

-Pourtant tu n'as rien fait pour me donner envie de vivre.

Je me retourne en sursaut. C'était lyse mais ce n'était pas la voix de lyse: sa voix était douce et angélique et non rauque et monotone.
Elle me regardait d'un regard noir que je ne lui connaissais pas. Je n'aurais même jamais imaginé qu'elle puisse me regarder comme ça, mais après tout, j'ai brisé son coeur.

Je m'étais tellement perdu dans son regard que je ne m'étais pas rendu compte que nous étions dans un lycée. En regardant de nouveau devant moi, Lyse n'était plus là et nulle part dans le couloir. Je commence à m'avancer dans ce long couloir à la recherche d'une fille, la seule fille qui m'aurait donner sa vie si je lui avais demandé et pour qui je n'aurais même pas daigner accorder mon attention si elle avait été mal. C'est d'ailleurs exactement ce qu'il s'est passé ;
Je savais qu'elle pleurait tous les jours, tous les soirs, sans jamais le montrer à personne, sans jamais en parler.

Dans mon élan je n'avais pas remarqué que Lyse marchait à côté de moi, dans la direction opposée. J'ai eu une boule au ventre. Elle était douce, elle était belle, elle avait l'air d'être la gentillesse personnifiée. Elle tourna la tête vers moi et me sourit, avec son sourire timide dont elle avait le secret.
Je m'arrête net. Elle baisse un peu la tête et continu son chemin.
Puis une boucle que je pensais sans fin se lança: Pendant une durée que je ne saurai estimer, ce schéma se répéta, encore et encore, jour après jour avec toujours son même sourire remplie de douceur.
Puis je senti mon téléphone vibrer dans ma poche: un numéro inconnu et un message.

Je n'ai jamais su comment tu avais eu mon numéro Lyse et je ne le saurai jamais.
A partir de là, on a dû se parler deux semaines par message avant de se voir, de vraiment se parler. Je dois avouer que je n'étais vraiment pas chaud pour ça. Je couchais avec des filles à droite à gauche mais je n'avais jamais parlé autant avec une fille qui me donne de l'intérêt. En plus d'être belle, elle était intelligente et même si je ne faisais jamais d'effort dans les discussions, je dois avouer que j'aimais pas mal parler avec elle. Elle avait des idées, des opinions, des choses à dire et un avis mais elle ne critiquait jamais l'avis des autres quand il était différent de sien.

Mauvais départsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant