Chapitre 13

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Le lundi matin arriva plus rapidement que ce que Harry aurait aimé. Lui et les autres élèves de huitième année avaient dû se lever plus tôt que d'habitude afin de se rendre devant l'entrée de Poudlard avec la directrice et madame Pomfresh. Il faisait frais et du brouillard sortait encore de la forêt interdite.

<< Ça y est, ils arrivent ! Dit madame McGonagall. Regroupez-vous ! >>

L'ensemble des élèves se rassemblèrent devant la directrice. Au loin, apparurent deux personnes dans un nuage de fumée. Une fois arrivé à leur niveau, les deux Aurors saluèrent l'ancienne professeure de métamorphose.

<< Les enfants, je vous présente monsieur Kreig Edward et mademoiselle Rose...
- Madame ! Depuis 3 mois, corrigea l'Auror en remuant son annulaire gauche.
- Oh ! Excusez-moi. Et voici madame Rosedimbourg Maria. >>

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les étudiants ne se sentaient pas du tout intimidés malgré l'apparence de soldat creusé par la guerre de l'un et celle d'une douce poupée en porcelaine au drôle d'accent de l'autre.

<< Comme vous l'aurez compris ce sont vos accompagnateurs. Ils sont là pour vous assurer une protection lors de ces quelques jours. Je vous demanderai donc de les écouter attentivement, la directrice marqua une pause pour regarder chacun de ses protégés. À présent, mettez-vous en file devant moi et vous allez me confier vos baguettes. Ne vous inquiétez pas, elles resteront à l'abri. >>

Sur ces mots et d'un mouvement gracieux, une simple boîte de fer apparut dans ses mains. Tel une marche funèbre, les élèves s'avancèrent un à un pour déposer leur baguette. Harry eut, comme les autres, du mal. Il tourna et retourna le bout de bois magique entre ces doigts quelques secondes avant de la remettre à McGonagall en lui faisant un petit sourire contrit. Puis, une fois terminé la directrice donna la boîte à Madame Pince qui retourna rapidement dans le château pour ouvrir sa bibliothèque.

<< Attendez ! Nos baguettes ne viennent pas avec nous ? Cria une élève paniquée.
- Si vous aviez bien lu le contrat mademoiselle Lorca, vous sauriez que oui. Les baguettes restent à Poudlard, en sécurité. Et puis de toute façon le but est que vous n'utilisiez aucune magie lors de ce séjour, n'est ce pas ? >>

La tension monta, alors pour éviter tout remue-ménage et connaissant ses élèves, elle lança le signe de départ et les jeunes adultes montèrent dans les calèches et partirent en direction de la gare de Pré-au-Lard. Toute fois, avant de monter à bord du train, les Aurors verifièrent l'accoutrement de tout le monde qui ne devait pas faire trop sorcier. Harry en profita donc pour jeter un coup d'oeil du côté de Draco qui à la surprise muette générale avait joué le jeu. Il arborait un côté très rock qui lui allait merveilleusement bien et faisait encore plus ressortir son côté "enfant pas sage". Quant à Hermione, Ron et Harry ils étaient restés fidèles à eux-mêmes: un jean et un pull. Tout en simplicité comme la plupart des autres élèves. Luna, elle, avait opté pour une robe pull de toutes les couleurs, des collant épais à pois et ses vieilles converses. L'Auror Kreig avait été un peu déconcerté face à cette tenue mais après tout c'était très commun chez les moldus d'avoir un look particulier aussi, il avait également du vérifier chacun des bracelets et colliers de Luna pour s'assurer qu'ils n'étaient pas magiques. Ce qui lui avait bien pris 10 bonnes minutes.

Débuter le voyage par le fameux Poudlard Express était rassurant pour tous. Le trio avait appris il y a deux semaines que l'une des filles du dortoir vivait à Londres. Eux, ainsi que beaucoup d'autres l'avaient approchés afin d'obtenir le plus d'informations possible pour se préparer à cet excursion en dehors du monde magique. Malheureusement, ils n'obtenirent pas toutes les réponses à leur question. L'ambiance dans les wagons était électrique, certains faisaient la course entre les cabines pour profiter de l'espace, d'autres hurlaient au lieu de parler normalement. C'était la fête. Ron, Luna, Hermione et Harry étaient ensemble dans la même cabine. Harry et Hermione essayaient de ressasser ensemble l'histoire de Londres et plus généralement de l'Angleterre, et des potentiels endroits qu'ils allaient visiter tandis que Luna et Ron les écoutaient avec la plus grande des attentions. Le temps passa et madame Rosedimbourg arriva et s'installa près d'eux.

<< Bonjour ! Je sais que vous savez déjà comment je m'appelle mais je vais me représenter, alors moi c'est Maria mais vous pouvez m'appeler Marie si ça vous arrange. Si vous avez la moindre question, remarque, doute, n'hésitez pas, je suis aussi là pour ça. Et pour vous encadrer évidemment. En tout cas, j'espère que vous allez bien vous amuser ! Et vous comment vous appelez-vous ? >>

Chacun se présenta, au nom de Harry, ses yeux s'écarquillèrent légèrement, mais elle n'ajouta rien. Ron, toujours intéressé par le métier en profita pour lui poser quelques questions. Ils apprirent donc qu'elle était italienne et qu'elle était allée à Beauxbâtons grâce au prestige de sa famille de Sang-Pur. Après ses études, elle était devenue archiviste au Ministère de la Magie d'Italie puis quelques années plus tard elle a rencontré un Auror américain dont elle est tombée amoureuse. Elle avait donc décidé de passer le concours pour faire le même métier que son compagnon. Après deux échecs, elle réussit enfin et s'était mariée il y a trois mois mais dès qu'elle reçut son diplôme, elle fut muté ici.

<< Voilà ma vie, termina t'elle.
- Ce n'est pas trop dur de vivre loin de lui ? Demanda timidement Hermione.
- Si, avoua lourdement Maria. Parce que du coup il est retourné aux États-Unis et je dois attendre minimum un an avant de faire une demande de mutation.
- Mais pourquoi il est retourné là-bas ?
- Et bien au départ, il était sur un gros projet en Italie, c'est pour ça qu'il était resté longtemps. Mais de toute façon, c'était prévu qu'on aille vivre dans son pays natal.
- Ah, c'est super, sourit Hermione. >>

Ils continuèrent de discuter pendant un long moment, Maria était très intéressé par le savoir-faire de Luna dans les bijoux. Soudain, on ouvrit la porte de leur cabine et le second Auror apparut.

<< Tu as terminé de distribuer les tickets?
- Ah non ! Pas encore.
- Dépêche toi. On va bientôt arriver. >>

Maria répondit d'un hochement de tête et l'homme repartit. La jeune Auror leur donna leur carte de transport pour la semaine. Elle leur indiqua quelques explications en plus puis partit à son tour.
Un quart d'heure plus tard, le train s'arrêta. Ils descendirent, récupérèrent un sac à dos et se rassemblèrent une nouvelle fois devant la directrice et les Aurors.

<< Bien, tout le monde est là ? Ok ! je vais vous racontais le programme de la journée : nous allons prendre le... leee métro ! Hésita McGonagall. Pour nous diriger vers le palais de Buckingham ensuite on déjeunera et on continuera à visiter quelques bâtiments avant de rejoindre vos familles d'accueils respectifs. Vous voulez ajouter quelques chose ?
- Oui ! Dit Maria. Je ne l'ai pas dit à tous mais faite très attention dans le métro parce qu'il peut y avoir des voleurs et évitez de parler aux gens aussi parce que vous pourriez tomber sur un fou. Voilà.
- Super, chuchota Ron. >>

L'ambiance dans le train avait disparu, à la place pesait la peur de l'inconnu. Après être sortit du mur, les élèves se resserrèrent un peu plus et suivirent de près les Aurors. Au métro, on leur montra comment utiliser leur carte et comment réagir face à un contrôleur. Une fois sur le quai, les remarques fusèrent sur cet endroit méconnu pour tous (sauf une).

<< Mais qu'est ce que c'est que cette horreur ?!
- Calmez-vous monsieur Malfoy !
- Mais ça sent l'urine et le brûlé ! Y avait pas d'autre moyen que de se rendre à ce maudit château ? >>

Sur ce, Edward Kreig fonça vers lui pour lui faire baisser le volume. Évidemment ça ne plut pas au blond qui râla encore plus et menaça de retourner immédiatement à l'école. Et même si beaucoup ne pouvait supporter les caprices de Draco, tous devaient admettre qu'il avait raison. Le métro, première grande invention qu'il voyait des moldus de ce voyage était sale, mal éclairée et extrêmement malodorante. A l'intérieur du métro, c'était pire. Les élèves s'étaient tous tu, pour éviter d'échanger un maximum avec l'air ambiant. Ce qui attira l'attention des passagers qui trouvaient ça étrange qu'une bande d'adolescents ne disaient mot. À l'air libre, sortit de cet enfer beaucoup toussèrent et crachèrent. Harry ne put s'empêcher de sourire en voyant Malfoy et en se demandant comment le blond allait réussir à tenir cinq jours de plus.

Vivre sans Draco Malfoy ? ***NON TERMINé***Où les histoires vivent. Découvrez maintenant