hyunjinles flammes se dégageaient dans la pièce, réchauffant quelque peu nos corps glacés par cette nuit fraîche. nous l'avions fait. c'était enfin fini.
ces maudites cassettes et souvenirs qui nous avaient hanté depuis longtemps se consumaient, tel du bois dans une cheminée. une odeur de plastique s'était mélangée avec l'air de la chambre de kim ryeona, la mère de seungmin. je ne cessais de repenser aux mots plutôt effrayant de jisung.
-c'était une femme tout à fait charmante. elle passait des vacances reposantes et tranquilles qui lui faisaient le plus grand bien. mais malheureusement, cet hôtel connu une fin tragique; il y a eu un incendie ravageur qui fit plusieurs dizaines de morts. une vraie catastrophe. le père de seungmin en était tombé mort de chagrin ayant appris la nouvelle-
-comment sais-tu tout ça ? questionna doucement woojin. en réalité on avait tous envie de poser cette question commune.
-j'ai fais des recherches pendant que j'étais réveillé quand mes cauchemars ne cessaient de me déranger. j'ai vu des choses dans ces songes bien mystérieuses qui m'ont encore plus poussé à me renseigner.
-c'est vrai que cela est très étrange. fit remarquer minho, tu m'en avais parler quelques fois de sortes de "visions" c'est ça ?
-oui mais pas des rêves prémonitoires, des sortes de rêves auxquels je n'aurais pu déterminer le passé, le présent ni le futur. mais enfin bon, c'est fini n'est-ce pas ? brûlons les cassettes et oublions cette histoire. dit jisung tout en sortant de son sac, les petits objets qui étaient la source de nos tourments.
et maintenant nous étions tous entrain de fixer ces flammes, nos pupilles brillantes face à la lueur produite par celles-ci. je vis s'échapper une larme se voulant silencieuse sur la joue de jeongin à mes côtés.
alors, je le pris dans mes bras essayant dans mon étreinte de le rassurer comme je le pouvais. je le sentis renifler doucement pendant que d'autres nouvelles larmes sillonnaient sur le magnifique visage de mon petit ami.
mes mains caressaient son dos alors que je lui murmurais des mots doux telle une berceuse. il m'offrit un sourire radieux dont je répondis avec un léger baiser sur ces joues rebondis et rosées à cause de l'air gelé. il était si magnifique.
je déposai ma tête dans ses cheveux bruns et contempla de nouveau mes amis. felix était silencieux, un masque perdu sur son visage qui cachait bien d'autres émotions.
j'avais remarqué sa soudaine distance et je savais qu'il gardait en lui un secret plutôt lourd et douloureux. woojin lui avait un sourire rassurant sur ma personne enlacé à celle de jeongin.
et enfin jisung et minho, main dans la main fixant le feu s'éteignant de plus en plus comme ci celui-ci plongeait dans un repos éternel, tombant dans un sommeil profond sans pouvoir se réveiller après.
les flammes avaient arrêté de produire de la chaleur et s'étaient affaiblis alors que nous sortions tous ensemble de l'ancienne chambre de kim ryeona, en un silence de mort. seuls nos pas résonnaient dans l'immense couloir qui nous ramena vers le grand hall d'entrée du autre fois resplendissant hôtel.
nous suivirent à nouveau jisung car lui seul connaissait le chemin de sortie entre les débris laissés par l'incendie. de la poussière volatilisait autour de nous et l'air se fit encore plus froid alors qu'une brise plus douce qu'avant nous accueillis une fois échappés du bâtiment délabré.
jisung se stoppa net comme ci quelque chose l'avait effréné dans son élan. en réalité ce n'était pas une chose, c'était une personne dos à nous entrain de taguer sur un des murs d'une maison abandonnée.
pour tout vous dire, l'ancien hôtel était situé dans un coin de la ville où les habitations sont inhabitées et tout aussi en mauvais état que l'hôtel. c'était comme une ville fantôme. c'était comparable à un désert ici.
la personne était un homme avec un corps plutôt frêle, un pull à capuche trop grand pour lui et seulement vêtu de noir de la tête aux pieds. sa main droite était à découvert tenant la bombe de peinture dans celle-ci.
il se retourna avec une telle rapidité qu'il réussit au même moment de nous apercevoir et de s'enfuir sans que nous arrivons à discerner le moindre trait de visage de cet homme mystérieux.
-allons-y, le matin approche. dit jisung avant de presser le pas sans que nous prêtions attention aux écritures sur le mur sale.
mais moi étant un homme plutôt curieux, je partis en direction opposé de notre chemin pour me diriger vers là où ce mystérieux garçon de ses doigts habiles avait écris quelque chose. mes amis n'avaient pas remarquer ma soudaine disparition.
quand je fût aux pieds du mur, une étrange sensation m'agrippa la gorge de telle que je ne pouvais plus émettre un son. j'avais la bouche grande ouverte, formant un « o » parfait, mes yeux écarquillés au possible laissèrent plusieurs gouttes salées s'y échapper.
j'étais tout simplement tétanisé par une peur bien trop familière à mon goût, et dieu savait à quel point je haïssais ce sentiment plus que désagréable.
en face de moi se tenait un mur sale, détruis couvert d'une peinture couleur rouge sang, ou n'était-ce tout simplement ce liquide qui coulait dans mes veines. des mots, des lettres y étaient dessinés à la perfection comme un geste calculé par son créateur.
« THIS GAME WILL NEVER HAD A END. YOU ARE STUCK IN THIS MAZE. YOU WILL DIE IN THIS PLACE. GAME OVER ? NO. »
ces phrases étaient en anglais, mais pourtant j'arrivais parfaitement à comprendre et discerner l'horrible sens caché de celles-ci;
« CE JEU N'AURA JAMAIS DE FIN. TU ES COINCÉ DANS CE LABYRINTHE. TU VAS MOURIR DANS CET ENDROIT. JEU TERMINÉ ? NON. »
je ne pouvais plus réfléchir correctement. alors je me suis effondré, incapable de tenir plus longtemps debout. je perdis toutes mes forces d'un seul coup alors que ma respiration était devenue anormale.
sans m'en rendre compte, je sentis une main tremblante se poser sur mon épaule en me secouant fortement comme pour me réveiller d'un cauchemar insoutenable.
-hyunjin ! que ce passe-t-il ? pourquoi tu nous as pas suivis ? quelqu'un t'as blessé ? hyunjin réponds ! prononça un jeongin entièrement paniqué.
je relevais mes yeux vers le mur alors que mon souffle se coupa. il n'y avait plus rien comme ci elles s'étaient envolées par magie. ou bien, j'étais tout simplement fou. n'est-ce pas ?
-je vais bien jeongin. rentrons tout de suite, je pense être un peu malade. j'offris tout de même un sourire forcé à jeongin son regard totalement inquiet sur la personne.
alors qu'il m'aidait à me relever, je fixais une dernière fois un coin du mur où comme une ombre, j'aperçus un homme dans la pénombre. ses pupilles perçantes me regardaient alors que j'avais l'impression qu'on me poignardait droit en plein cœur.
j'étais fou.