months later
han jisung était sortit de l'hôpital depuis plus de trois mois maintenant. la corée du sud était plongée dans un mois de mars doux laissant le froid hivernal s'estomper au fil du temps.
avec l'aide de son petit ami, lee know, le brun avait reprit une vie presque normale malgré cet épisode plus que traumatisant.
le jeune homme vivait auprès de son copain dans un petit appartement, au passage très charmant, éloigné de la capitale. leur habitat était dans une ville très belle où la tranquillité y était reine.
il y avait, reculé de l'appartement, une petite ruelle se déversant vers un parc rempli de végétation abondante. c'était un endroit, étrangement désert, où tout de même beaucoup de personne l'aurait pris et utilisé pour un jardin secret, un endroit privé presque intime.
jisung s'y promenait souvent, longeant le petit étang remplis de plantes aquatiques transformant le cours d'eau en un autre univers marin, regorgeant d'un nouveau écosystème remplis de mystères.
étant en fin d'hiver, le printemps s'approchait à grands pas balayant avec férocité le froid, au plus grand bonheur du couple voulant profiter de la nature les entourant.
de plus la petite ville proposait de petits restaurants, ne faisant qu'une dizaine de clients, qui offraient chaleureusement de bons plats remplissant généreusement le ventre.
jisung adorait se balader dans ce coin ci où il avait pris des habitudes qui le rendaient heureux. tous les soirs, quand minho revenait après avoir donner son énergie dans la bibliothèque du coin, où il était employé, le brun lui contait souvent sa journée avec une passion débordante.
celui-ci se promenait souvent dans le parc, prenant plaisir à apprendre les noms des habitants de ce fléau aquatique ou bien de temps en temps, il allait dans la seule pâtisserie, achetant son péché mignon ; une tarte aux fraises (il l'engloutissait sans se faire prier).
han jisung s'enivrait de cette tranquillité, de ce paradis. il aimait le fait d'être éloigné de la capitale, devenue sa bête noire. trop de souvenirs y étaient associés. et pourtant, cela n'empêchait pas l'enfer de venir le perturber sans douceur.
pendant de nombreuses nuits, jisung se réveillait la sueur collant son front, dans des bras se voulant protecteur posés autour de son corps vulnérable. des cauchemars apparaissaient plus que fréquemment.
les médecins de l'hôpital lui avait prescrit des médicaments contre ses migraines et ses mauvais rêves incessants. mais, méfiant, minho avait demandé, par précaution, de ne pas prendre ces cachets fort douteux.
jisung lui faisait confiance. en réalité, il ne faisait confiance qu'à minho.
les anciens événements le hantaient, lui torturaient l'esprit. tout cela l'épuisait grandement. il était fatigué de constamment surveiller pour sa sécurité, avoir sans relâche peur. oui, jisung était terrorisé. il ne pouvait s'empêcher de s'enfuir sous l'étreinte du seul homme le comprenant parfaitement ; lee know.
ces deux là ne se quittaient plus, veillant l'un sur l'autre avec tendresse. ils espéraient, tout les deux, retrouver une vie paisible et longue avec la présence de chacun à leur côté.
les tourtereaux étaient de nouveau réunis, sous le ciel de l'amour resplendissant alors que leurs amis avaient totalement disparu. silence radio. ils les avaient aperçu à l'hôpital sans pour autant les voir nettement.
malheureusement, jisung apprit la nouvelle ; seo changbin et bang chan avaient succombé à leurs blessures. ils étaient maintenant habitants dans un monde sûrement meilleur que celui-ci.
les témoins de ce manège mortel n'avaient prononcé aucuns mots, s'attirant quelque peu la foudre de la police judiciaire qui n'arrivait point à trouver les pièces manquantes de ce puzzle géant, devenant un mystère aux yeux de tous.
jisung
blood
seo changbin
murder
suicide
never end
eramthgin
je me réveillai dégoulinant et transpirant de tout mon corps, ma respiration saccadée pour couronner le tout. encore ce même cauchemar.
je me relevai, déplaçant une nouvelle fois les bras de minho logés autour de ma taille en me dirigeant à l'aveugle dans mon appartement sombre, vers la salle de bain où mon reflet fantomatique dans la glace m'accueillis avec peine.
je pris soin de m'asperger de l'eau froide sur la peau alors qu'un soupire tremblant passa la barrière de mes lèvres.
une seule émotion envahissait mon esprit épuisé ; la peur. ce sentiment ne m'avait plus jamais laissé en paix. je n'en pouvais plus.
je sentis des mains se poser sur mes hanches, me faisant doucement pivoter sur moi même et je fis face à mon petit ami, à moitié endormi, sa chevelure brune en bataille. cette vision, plus que craquante, me fis extirper un sourire en coin.
je déposai ma tête dans son cou, apaisé par les petits cercles que formaient minho dans mon dos. pas besoin de mots, il avait très bien compris la source de mes nombreux tourments. c'était une routine agaçante dont nous nous étions maintenant habitués.
nous restâmes encore quelques minutes dans cette position, quand un son s'empara du silence de l'appartement. c'était la sonnette de la porte.
mais qui pouvait bien venir sonner chez nous à cette heure tardive ? c'était une question commune qui s'était immiscée dans notre esprit.
actuellement, 3h 16m du matin s'affichait sur notre réveille posé sur la petite table de nuit, quand nous descendîmes tout les deux vers la porte d'entrée. quand minho ouvrit celle-ci, une seule boite en carton était là, abandonnée, attendant dans la nuit noire que son destinataire vienne la récupérer.
il n'y avait rien d'autre. pas l'ombre d'une personne ni d'une lettre expliquant cette farce désagréable. c'était si soudain et étrange en même temps. nous prîmes tout de même la boite et la déposâmes au milieu de notre salon baigné de la lumière tamisée située au-dessus de la table basse en verre.
je me mis à la fixer comme un petit garçon curieux découvrant les innombrables animaux d'un zoo. j'avais un très mauvais pressentiment. cette sensation s'intensifia de plus belle quand je distingua, non sans facilité, dans un des quartes coins du carton, des initiales douteuses ;
k. s.
bonnes fêtes !
