''juste'' [seongsang]

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kang yeosang

yeosang se trouvait en cours de mathématiques, il avait déjà fini tous ces exercices depuis déjà bien longtemps pendant que les autres élèves se tordaient le cerveau dans tous les sens pour essayer de comprendre ce foutu logarithme népérien. le professeur était tranquillement installé dans le fond de la salle en corrigeant la montagne de copies d'examen des autres classes de terminale.

la sonnerie coupa enfin yeosang de son ennui mortel. il rangea ses affaires dans son sac à dos et sortit le premier.
la salle de mathématiques où se trouvait yeosang et sa classe était placée dans l'angle du couloir central du deuxième étage du bâtiment scientifique.
le couloir était au moins large comme une salle de classe et vraiment très long pour accueillir toutes les salles principales, notamment les amphithéâtres pour les examens de fin année.

c'était toujours la cohue dans ce couloir, tout ce que le brouhaha de ce couloir rendait à yeosang étaient des maux de tête. ce dernier se sentit poussé d'un coup par tous les élèves qui souhaitaient se rendre d'un endroit à un autre. ce couloir communiquait énormément de pièces des plus importantes et surtout il était le plus important. tout le monde y restait à la récréation ou aux intercours.

yeosang voulait juste rentrer chez lui, mais au lieu de ça il s'était retrouvé au fond du couloir, où le plus souvent ce sont les garçons les plus 'populaires' et désirés qui restaient ici. c'était leur endroit.
yeosang détestait traîner dans ce couloir immense et surtout le coin que ces garçons s'était approprié, il ne voulait pas se confronter ces gars qu'il trouvait vraiment superficiels et sans intérêt avec toutes ces filles qui leur rodaient autour comme un lion qui aurait repéré sa proie.

il avait manqué de tomber à cause de la pression exercée sur son dos et ses épaules, il se retrouva projeté au fond mais se dépêcha tout de même de se retourner pour partir dans la direction opposée afin de rentrer chez lui.
il tourna sa tête une dernière fois pour voir si le groupe du fond avaient vu qu'il avait failli embrasser le sol.

mais au lieu de ça, il n'y avait qu'une seul personne.
un brun qui était adossé au mur avec les mains dans les poches, qui regardait intensément yeosang.

il n'avait pas un regard méchant ou moqueur, il était surpris et même fasciné par celui qui se trouvait à quelques mètres de lui.

yeosang avait un regard interrogateur. arquant un sourcil, il se demandait pourquoi cet élève le regardait comme si il avait vu la plus belle merveille du monde.

les deux se retrouvèrent hypnotisés, ils s'observaient comme s'ils étaient seuls.
ils étaient dans leur bulle, personne ne les dérangeaient vraiment.
les gens passaient entre eux sans les pousser, ils se fixaient sans détourner le regard.
les élèves qui marchaient ou couraient provoquaient des courants d'air, faisant flotter les cheveux et les vêtements des deux garçons.

il n'y avait personne pour interrompre ce moment quelque peu fusionnel qui se passait entre les deux étudiants.

puis quand les deux sortirent de leurs pensées, il n'y avait plus personne dans l'immense couloir.
plus aucune personne dans les amphithéâtres et les autres grandes salles car les derniers examens de la journée étaient déjà finis depuis l'heure qui venait de sonner.
tout le monde rentrait chez soi.

l'inconnu se dirigea vers yeosang.
plus il avança, plus yeosang le trouvait de plus en plus beau. il ne le connaissait pas, ou alors il n'avait pas le souvenir de l'avoir croisé quelque part.
plus il avançait, plus le châtain se rendait compte de tous les traits et les détails de son visage qu'il ne voyait pas au loin.

c'est là, que le brun agrippa fortement mais doucement la chemise de yeosang et le rapprocha de lui. les deux ne se quittèrent toujours pas des yeux.

yeosang était plutôt surpris de ce geste. mais son corps ne bougeait pas d'un poil, hypnotisé.
il était même plutôt détendu, ce qui n'arrivait jamais avec un inconnu. il avait l'habitude de bredouiller des choses incompréhensibles, mais aucune parole ne pouvait sortir de sa bouche.

il observa le visage de son vis à vis: ses yeux étaient d'une douceur incroyable, il n'arrivait pas à déchiffrer ce que son regard pouvait transmettre. sa peau était si lisse, il n'y trouvait aucune imperfection. ses fines lèvres étaient légèrement entre ouvertes, il pouvait même sentir son souffle qui venait se poser sur ses propres lèvres.

ils n'arrivaient pas à se détacher l'un de l'autre. ils avaient conscience de leur situation, et que d'un regard extérieur c'était peut-être un peu étrange, mais ils étaient comme encrés ensemble.

ils étaient juste dans leur monde.