Cela me paraissait une éternité et pourtant ce n'était le cas. Cela ne faisait que quatre jours que j'avais atterrit par le plus grand des hasard au près d'Aeglos. J'avais retrouvé un de mes repères dans ce monde qui avait l'air plus sombre et plus triste que lors de mon dernier passage. Cela mettait du baume dans mon ptit cœur d'artichaut .
Aujourd'hui encore je me demande si cela n'était pas simplement un coup du destin...
Cependant, malgré l'euphorie des retrouvailles, ces derniers jours m'avaient paru interminables. Je prenais, bien sur part aux différentes activités du camps : cuisine, linge, cueillette...Enfin, je m'occupais comme je pouvais quoi ! J 'avais même trouvé une humaine qui possédait du matériel à dessin. Elle m'en avait gentiment offert devant mon enthousiaste à enfin pouvoir m'exprimer d'une façon que je connaissais bien. Mais passer mon temps à dessiner ou à aider au camps ne me suffisait pas. Je n'avais aucune envie de passer ma vie a attendre que les journées s'achèvent, espérant recevoir enfin une bonne nouvelle.
J'avais beau harceler ce pauvre Aeglos dès que je le pouvais, cela ne changeait rien. Ses éclaireurs n'étaient pas revenus, il n'avait donc pour l'instant aucune trace de ma fille... et le temps me paraissait tellement long.
Je me torturais à l'idée qu'il soit arrivé quelque chose à ma petite princesse et plus les heures s'écoulaient plus j'étais terrorisée. Ma patience commençait à s'ébranler et Aeglos faisait malheureusement pour lui les frais de mes sauts d'humeurs.
Dans un élan de courage, j'avais entreprit de partir moi même à la recherche de Lissa, mais Rauros qui me suivait tel un caniche ne m'en avait pas laissé l'opportunité. Il avait d'ailleurs rapporté mes faits et gestes à Aeglos, ce qui m'avait valu la soufflante du siècle.
Niveau femme indépendante, on avait vu mieux. Je ressemblais plus à la Daenerys vendue à son Khal pour l'intérêt de son frère qu'à Khaleesi imposant sa vision du monde pour sauver les opprimés. Et tout comme elle, la situation ne me convenait pas.
Je commençais à devenir folle, l'impression étrange que tous me cachaient des choses ne me quittait plus. Même Aeglos me paraissait suspect. Je voyais des complots là où il n'y avait pas lieux d'être. De toute façon, personne ne me connaissait vraiment dans ce camp, il n'y avait aucune raison de me sentir en danger.
Et pour couronner le tout, j 'hallucinais ! J'étais persuadée d'avoir reconnu Thranduil parmi les elfes du camps hier soir ... Cela ne se pouvait pas étant donné que l'elfe nous avait quitté, bien que cela me faisait beaucoup de mal. La colère m'envahissait à chaque fois que je pensais à lui ! Il n'avait même pas fait l'effort de m'attendre quoi : le gougea !
Cependant, me rapprochant de plus en plus de son cousin, qui incarnait aujourd'hui l'homme protecteur et fort sur lequel j 'aurais tant voulu me reposer ces dernières années, je me demandais si mon cerveau ne me jouait pas des tours, d'où les hallucinations. Oui, se pourrait il qu'il me mettait en garde contre les sentiments contradictoires qui régnaient en moi... Je savais que beaucoup me prenait pour la compagne du chef et même si j'avais démenti, personne ne me prenait au sérieux. Et oui, j'étais bel et bien de retour au pays des matchos !
Alors que je m'activais à non pas dessiner mais écrire comme j'en avais pris l'habitude ces dernières années, j 'entendis des pas ainsi que des éclats de voix dans les couloirs. Cachant le plus vite possible cette lettre que personne ne devait lire, je m'approchais de la porte afin de satisfaire ma curiosité mal placée ... Et oui on ne se refait pas !
_ Il ne se peut qu'il ne soit pas venu Elserelle ! Il m'a lui même sollicité sur le sujet... quelque chose à du se passer...
_ Aeglos, n'oublie pas que tu lui a manqué de respect ! Je t'ai déjà assez prévenu : Ce n'est pas toi le roi ! Et ce roi a toujours eu horreur des défis !
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Dans L'ombre du Printemps
FanfictionCinq longues années ont passées depuis qu' Elyfaelle a quitté le royaume des anges aux oreilles pointues. La vie a reprit son cours et Elyfaelle a retrouvé son train-train quotidien. Alors qu' elle ne pensait ne plus revoir le monde où elle a con...