Dans L'ombre du Printemps

Orgueil et self contrôle

Main sur la poignée, ma détermination me faisait de nouveau défaut. Je sentais les battements de mon cœur s'accélérer, ma main moite se mettait à trembler. Peut être était-ce ma vue qui me jouait des tous... 

Calme toi ! Comment peux tu être un guerrier légendaire, bravant l'ennemi sans une onde d'hésitation et faiblir devant une elfine sans défense ? J'enlevais ma main de la porte. Après tout, rien ne m'obligeait à me présenter immédiatement, je pouvais repousser cette entrevue. Je ne me sentais pas la force de la supporter... Pourtant, je n'avais pas le choix,Lissa était occupé avec Glofindel qui commençait lui aussi à s'attacher à l'elfine. Oui ? je devais le faire.

 Je pris une inspiration, me répétant les trois grands commandements qui m'aiderait dans ce moment que je voyais comme une terrible épreuve.

Dans un premier temps : Mettre de la distance entre nous.Oui, je ne pouvais nier notre passé commun mais je n'étais plus cet elfe et je ne doutais qu'elle soit tout aussi différente. Elle avait à l'époque choisit de partir, elle n'étais donc déjà plus aussi innocente que je voulais le croire. Elle m'avait abandonnée... Mais l'elfine devait certainement avoir ses raisons, ce qui ne me regarde en aucun cas. J'avais refais ma vie, j'avais apprit à me passer de sa présence et je refusais de revenir des centaines d'années en arrière... 

Ce serait une terrible humiliation de fléchir devant sa présence comme le prince que j'étais alors qu'elle n'avait chercher à me revoir. Non, elle avait choisit de faire sa vie au camps d'Aeglos, elle avait choisit un autre compagnon. Et cela ne me regardait pas ! Oui, cela ne m'intéresse aucunement, cela ne me concerne nullement.Il serait donc facile et essentiel que mettre une distance d'entrée entre cette elfine et moi.

 Pourtant... il y avait des gestes qu'elle avait à l'époque l'habitude de faire qui pouvaient si vite me faire perdre mes moyens : se mordre les lèvres quand elle réfléchissait était il y a un temps ce qui me faisait fondre le plus.

 Dans un second temps : Obtenir des réponses concernant l'affaire Lissa.Oui, Elyfaelle avait bel et bien tiré un trait sur notre passé : elle avait refait sa vie et il y a à peu près cent ans, une petite elfine était née. Dans les veines de cette enfant, coulait le sang de ma propre mère... Et cela me laissait perplexe. Presque un millénaire s'était écoulé depuis ma dernière entrevue avec l'elfine et je n'avais à ma connaissance aucun frère.Lissa ne pouvait être ma fille, ce n'était pas envisageable, quand à celle de Legolas... 

La simple image de cette possibilité m'écœurait.Comment avait elle seulement pu ... ?

Non, la possibilité la plus probable était que j 'eus un parent caché et qu'il demeurait le géniteur de ma pupille. Oui, ma pupille... C'était une raison de plus pour moi savoir qui était le père de l'elfine car seul lui pouvait selon nos lois me réclamer l'enfant que j'avais prit sous mon aile. La mère n'ayant pas ce pouvoir, je devais m'entretenir avec lui car je n'avais aucune intention de réellement me séparer de cette petite ... je la trouvais bien trop attachante même si je n'osais l'avouer. 

Mais malheureusement, je savais que si Elyfaelle était resté égale à ce qu'elle avait été, cela ne lui plairait pas. Au premier mots déplacé, j'allais à coup sur m'attirer ses foudres... Était-ce cela qui m'inquiétait le plus ?

 Enfin, la dernière et la plus importante des lignes que je devais suivre : Garder une posture royale et donc un contrôle de la situation.Oui, c'était certes le plus important mais surtout le plus difficile des commandements auxquels je devais me tenir. Je n'étais plus le prince insouciant et peu expérimenté qu'elle avait connu. J 'avais a présent une réputation à tenir et des responsabilités. Je ne pouvais me laisser aller à mes envies et par conséquent elle me devait le respect dût à mon rang. Elle aurait certainement du mal à s'y faire mais je ne devais pas laisser passer le moindre écart de conduite, sinon je ne pourrais revenir en arrière.