Trois petits mots ...

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Intérieurement, je rageais. Je bouillonnais, j'avais envie d'expulser ! De crier, de hurler, de lui dire que je faisais ce que je voulais !

Mais finalement, j'avais peut-être un peu muri au cours de ces dernières années. Je rigolais de la propre image que je venais de renvoyer à ce petit coq ridicule : une femme sure d'elle qui sait ce qui est le mieux. Était-ce juste ? Évidemment que non.

En temps normal, je lui aurai volé dans les plumes. Après tout, j'avais en théorie quelques siècles de plus que lui. Mais je devais penser à ma fille. Si je commettais un impaire... J 'en frissonnais d'avance.


Lors de mon premier passage dans ce monde, j'avais fini au cachot sans véritablement savoir pourquoi et je n'avais aucune envie que ma fille connaisse cela. Imaginer Lissa dans cet endroit froid et humide me donnait la chair de poule... Nan mais sérieux ça ne devrait même pas exister un truc pareil. D'ailleurs, Thranduil en avait il fait construire un là où il vivait maintenant ?


Je ne l'espérais pas. Je pensais à ma fille. Quelle image aurait-elle de son père si c 'était le cas ? Un cruel tortionnaire ? Je devais absolument lui construire le meilleur des avenirs... Même si cela signifiait que devais faire ce que Legolas me demandais, il était après tout le futur souverain... Cela signifiait que je devais mettre mes envies de côté. Et des envies, Oh qu'est-ce que je pouvais en avoir !

Moi je voulais qu'on mette des paillettes dans ma vie et de préférence des paillettes elfiques offerte par un roi quelque peu lunatique. Mais bon, on n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie et il était clair que Blondi ferait parti maintenant de mon passé et de mes fantasmes. Mais pourquoi diable avait il fallut qu'il ait un fils ?


Bon je n'avais rien contre Legolas, pas en tant que personne du moins. Il semblait gentil, intentionné, serviable .... Et puis on ne va pas se le cacher il n'était pas vilain à regarder. Son seul défaut était finalement d'avoir Thranduil comme père !


_ Elyfaelle ? .... Vous m'avez l'air bien pensive ma chère.


Je levais la tête, faisant ainsi face à mon interlocutrice. Celebrian me regardais l'air perplexe, il faut dire que je ne me souvenais plus de ce que l'on discutait ce qui prouvait ma longue absence ...


_ Je suis désolée, répondis-je en rougissant, je suis un peu perdue en ce moment.

_ Cela n'a rien d'étonnant, déclara-t-elle avec sourire. Revenir après tant d'années, revivre parmi vos amis... et puis il y a cette histoire avec votre fille, Lissa, également... Je n'ai d'ailleurs pas exactement compris ce qu'il en retrouvait. Enfin, sachez ma chère que si vous voulez vous confier et que vous ne pouvez pas le faire auprès de ces elfes qui vous entourent, je serais votre épaule.

Je regardais Celebrian. Elle n'avait, elle non plus, pas spécialement changé. Elle restait une femme belle et forte, se montrant digne dans toutes situations. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de déceler de la fatigue sur son visage... et ses yeux, n'avaient-ils pas plus d'éclats auparavant ?


_ Celebrian, est-ce que vous allez bien ?


L'elfine me regarda étrangement. Peut-être que cela ne se faisait pas chez eux de demander ce genre de choses.... Pourtant il ne me semble pas, cela m'aurait marqué. Ou peut-être que nous n'étions pas assez proche pour que je pose ce genre de questions... Voilà que je me sentais bête. J'avais envie de me terrer loin, très loin de cette femme que j'admirai au fond.

Dans L'ombre du PrintempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant