Douloureuse résignation

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Du sang.

Encore du sang.

Toujours du sang.

Je ne pouvais plus...

Je ne voulais plus...

J 'avais côtoyé bien trop de mort, j 'avais vu le sang de ceux que j'aimais couler sous les lames acérées qu'ils soient homme, femme ou enfant... Tant de mort !

Je ne pouvais détacher mon regard de cette couleur rouge qui recouvrait son corps. Ses jambes nues étaient meurtries de griffes, coup et éraflure. Les peu de vêtements qu'elle portait encore étaient déchirés, salis de poussières, de boue et forcement de sang séchés. Quand à son bras... Il était dans un état chaotique qui laissait la trace d'une attaque. Pourquoi devait-elle souffrir ainsi ?

_ Dralsa, allait prévenir le seigneur Elrond que nous avons besoin de son savoir faire. Je vais la poser dans ma chambre en attendant qu'il arrive. Dépêchez vous ! Thranduil ! Comptes tu rester ainsi béa longtemps ?

La voix de Glorfindel me fit reprendre mes esprits. Il portait toujours l'elfine et semblait se plus soucieux qu'il ne voulait le laisser voir. A ses côtés, Lissa était en sanglots et pourtant j'étais certain qu'elle essayait de se montrer forte... Pourquoi tant de chagrin dans les yeux d'une si petite chose. N'avait elle jamais vu la mort à son âge ?

_ Est elle morte ? Fut les premiers mots que je réussis à sortir, bien que je continuais à observer ma jeune pupille.

_ Si elle ne l'est pas encore, il faudrait un intervention divine pour qu'elle se remette. Elle est a bout de force et bien amochée... Occupe toi de ta pupille ! Ce n'est pas un spectacle pour les jeunes elfons, me lança le tueur de Balrog avant de monter l'elfine à l'étage. 


Moi je regardais la petite Lissa qui avait de plus en plus de mal à cacher sa tristesse. Je n'osais pas la prendre dans mes bras. Je ne savais pas si c 'était de cela qu'elle avait besoin. Moi, on ne m'avait jamais consolé, je ne savais même pas comment faire. J'étais comme désarmé face à sa peine alors que j'avais déjà bien du mal à gérer la mienne. Puis avant que je ne puisse prendre une décision, l'enfant leva son regard vers moi et d'une voix tremblante elle me dit :

_ je sais ... je sais que t'as dit que c'est pas ... c'est pas joli de pleurer .... mais ... mais moi j'arrive pas ... PARDON !

La petite éclata en sanglot, un vague de désespoir que je n'avais pas vu venir. Pourquoi fallait il que j'eus dit une chose aussi stupide à une enfant...

Je m'abaissais à sa hauteur et dans un élan que je voulais rassurant, je lui enlevais les mèches de cheveux qui cachaient son visage.

_ Pourquoi pleures tu ainsi Lissa ? Est ce parce que tu as peur ...

_ Je sais pas .... Dis ... tu crois elle va mourir ? Je veux qu' on répare ma maman !

_ Enfin Lissa on ne dit pas répare, on dit soign... 


Je ne réussis pas à finir ma phrase. Qu'avait elle dit ? Elle voulait que l'on répare sa ... maman ? Je regardais Lissa. 


Elle était d'une taille correcte pour une elfine de cent ans.

Elle était blonde.

Elle avait les yeux bleus.

Elyfaelle quand à elle, était petite.

Elle avait toujours été petite pour une elfine...

Dans L'ombre du PrintempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant