𝖉𝖎𝖝-𝖓𝖊𝖚𝖋

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𝕫ꫝꪮꪀᧁ ᥴꫝꫀꪀꪶꫀ

Il est maintenant assis au bord du lit, son visage toujours au dessus du sien, toujours aussi dégoulinant de sueur. Chenle n'ose imaginer à quel point le plus jeune doit souffrir ainsi, et ce depuis des heures et des heures. Un jour, un grand philosophe a dit "La vie est courte, mais les heures sont longues." Il avait bien raison. Cela fait déjà une éternité qu'il est condamné à rester sur ce lit ayant servi plus d'une fois, et pourtant cela fait si longtemps maintenant qu'il connaît le plus jeune. Le froid hivernal a repris sa place et ses droits sur le continent, les dernières brises d'étés paraissent si loin déjà. Mais les quelques rayons de soleil fidèles à Mère Nature ont conservé cette douce et irrésistible chaleur dans laquelle ils s'étaient rencontrés, les éclairants dans cette pièce auparavant sombre et lugubre. C'est comme s'ils s'éclairaient l'uns l'autre. Ils brillent ensemble, comme le soleil et la lune. L'un ne vit pas sans l'autre.

Leurs yeux ne se lâchent plus. Ils sont envoûtés l'un l'autre, et Dieu seul sait si ce n'est qu'à cause de ces mystérieuses chaleurs, ou si c'est le reflet de leurs vrais sentiments qui traduit cet intérêt qu'ils se portent. Jisung le regarde comme si c'était l'une des sept merveilles au monde, et Chenle le regarde comme si c'était un dieu descendu de l'Olympe. Les deux n'avaient jamais vu un être aussi parfait leur faisant face. Et c'est ainsi qu'en quelques secondes qui parurent de très longues heures, ils séparèrent cet espace bien trop grand entre eux, ne laissant que leur souffle saccadés se mélanger. Les deux fixèrent les lèvres de l'autre, et c'est comme ça que débute le jeu du "qui cèdera en premier à la tentation", tout deux résistants à cette folle envie de confirmer ce qu'ils redoutent le plus. Et pourtant, bien trop rapidement, Jisung est le premier à céder.

S'appuyant sur son coude et passant sa main valide dans la nuque du chinois, il fond sur les lèvres de son aîné qui ferme les yeux instinctivement, son corps frissonnant de la tête aux pieds et son ventre brûlant de désir. Les deux s'embrassent enfin de cette manière.

De cette manière si amoureuse. Où rien ne peux gâcher ce moment si parfait.

Ce moment si parfait qui sera pourtant source de grand malheur.

Ils ne se lâchent plus. Leur baiser auparavant calme devient assez vite torride, où les deux ne cessent d'en vouloir plus, toujours plus. Chenle se retrouve une nouvelle fois au dessus de Jisung qui laisse ses mains se balader dans le cuir chevelu de son -désormais- partenaire qui lâche quelques plaintes de temps à autres, quand le plus jeune ne peut s'empêcher de mordre sa langue et ses lèvres, ou bien quand il tire légèrement sur ses cheveux d'ors. Mais ces petits gestes et bruits ne sont que reflets de ce qu'ils ressentent profondément en eux. Et le membre dur et dressé du loup n'en est qu'un piètre exemple. Ses envies... Non. Leurs envies ne s'arrêtent pas qu'au désir de posséder l'autre, non. Elles vont bien plus loin. Beaucoup trop loin. Et les deux ne semblent pas en prendre conscience.

C'est l'arrivée en trombe de Jeno et Jaemin dans la salle qui a remis leurs pieds sur terre. Sans eux, que feraient-ils en ce moment même? Quelle erreur seraient-ils en train de commettre? Ils n'en savent rien. Et la voix sévère du loup au cheveux châtains clair qui résonnent dans leurs oreilles ne les aident pas à y voir plus clair, au contraire. La tête du blond se met à bourdonner si fort qu'il s'en prend le crâne dans les mains. Impossible de réfléchir calmement, ni même de penser. Deux autres personnes arrivent dans la pièce... Non, trois? Ils rattachent fermement les poignets de Jisung à la tête de lit, lui arrachant des grognements déchirant le cœur du plus vieux. Mais il ne peut rien faire dans l'état, sonné et tiré hors de la pièce de force. La dernière scène qu'il voit est un vrai supplice à endurer seul, ne pouvant rien faire face à son partenaire souffrant et traité comme un vulgaire animal, bien que techniquement, il en est un. Ses cris, ses appels à l'aide sont si déchirants qu'il ne peut s'empêcher de lâcher des larmes de désespoir, comme si on le lui arrachait pour toujours. Il a beau se débattre, ses gestes inutiles ne font que l'affaiblir plus qu'il ne l'est déjà, jusqu'à le faire sombrer dans un sommeil si profond qu'il lui parut presque être un coma. La seule chose dont il se souvient est l'image d'un Jeno en panique, hurlant à son partenaire des mots qui lui sont dénués de sens, et pourtant, il pouvait sentir le poids de ceux-ci.


Bon ce chapitre c'est un peu de la merde
Mais je vais me rattraper j'espère!
Wait for me my dudes

ᴡᴇʀᴇᴡᴏʟᴠᴇs | ᴄʜᴇɴsᴜɴɢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant