ᴡᴇʀᴇᴡᴏʟᴠᴇs | ᴄʜᴇɴsᴜɴɢ

𝖍𝖚𝖎𝖙

𝕫ꫝꪮꪀᧁ ᥴꫝꫀꪀꪶꫀ

C'est en fracas que Chenle se réveille ce matin, alerté par la présence de quelqu'un dans la pièce. Le pauvre a très mal dormi à cause d'un horrible cauchemard qui semblait bien trop réel. Heureusement, ce n'est que Jaemin qui fait irruption dans la hutte du blond, accompagné de Jeno qui tient une tasse avec un liquide que le nouveau réveillé devine être du lait chaud. C'est bien ce dont il a besoin, sur le moment.

"Bon matin, la belle au bois dormant! Il est plus de midi passé, tu sais?" Jeno tend avec délicatesse la tasse encore chaude de lait à Chenle qui la prend très rapidement dans ses petites mains froides. "On a pas osé te réveiller plus tôt, tu semblais vraiment exténué." Jaemin poursuit la conversation, en s'approchant du chinois pour l'aider à se redresser. Mais, bizarrement, celui-ci semble réticent au toucher des deux loups, ce qui les intrigues. D'un regard, ils se comprennent. "Chenle, est-ce que tout va bien? Par hasard... Il t'est arrivé quelque chose cette nuit?" Des frissons parcourent violement le corps du blond des pieds à la tête. Les souvenirs de son "cauchemard" refont surface, et c'est avec appréhension et angoisse qu'il conte ses récits nocturnes aux deux partenaires et, petit à petit, leurs visages se décomposent.

"Voilà, vous savez tout. Le problème, c'est que j'ai vraiment du mal à savoir si tout ceci s'est vraiment passé, ou bien si ce n'est seulement le fruit de mon imagination." Chenle avoue, la tête baissée, fixant ses doigts qui jouent avec la manche de la tasse qui s'est refroidie au fur et à mesure qu'il contait son récit. "Pour le savoir, je ne pense pas qu'il y ai trente-six mille solutions... Tu arrives à te lever?" Jeno demande, avec une pointe d'appréhension dans sa voix. Sans plus attendre, Chenle pose la tasse maintenant vide sur la petite table à sa gauche, et tente de se redresser en position assise, en vain. Une atroce douleur dans le dos le fait hurler de douleur, répondant à la question de tous. Les yeux de Jaemin virent de l'inquiétude à la colère en quelques secondes, et il quitte la hutte à la hâte, marmonnant des jurons envers le responsable de la blessure qui n'est autre que Jisung qui, de plus, a médiocrement soignée cette même blessure. Jeno ne manque pas d'en rire, mais il reste quelque peu inquiet de la suite des évènements.

Le méché vert aide Chenle à se lever de son lit auparavant propre, mais qui est désormais tâché de sang séché appartenant à son propriétaire. Ils laissent la hutte tel quel, c'est-à-dire quelque peu en désordre, et partent à la poursuite du partenaire de Jeno, celui-ci aidant comme il le peut le chinois qui peine à rester debout sans souffrir.

"Où est-ce qu'on va, maintenant?" Chenle demande, alors qu'il débouchent sur des rochers provenant d'un éboulement qui a eu lieu il y a bien longtemps de cela, non loin du clan. Jeno lui fait signe de se taire avec sa main libre, et tend l'oreille, attentif au moindre son qui les entoures. Il se sert également de son odorat et, au bout de quelques secondes, il sourit au blond. "Par là. Je reconnaîtrais l'odeur et la voix de Jaemin entre milles." Sur ces paroles, il fonce droit vers la direction qu'il a pointé avec Chenle sur le dos. "Incroyable. Comment t'as fait pour l'entendre de si loin? J'entendais que les mouches, moi! Et son odeur? Ca ne sentait absolument rien!" le blond déblatère, et Jeno, flatté, lâche un petit rire presque inaudible, le sourire aux lèvres. "Merci, c'est ça d'être un loup. Plutôt cool non?" Chenle acquiesce. "Un peu effrayant, mais plutôt cool oui!" Il marque une pause. "Vous avez l'air très proche, toi et Jaemin, je me trompe?"

Jeno, ne s'attendant pas à cette question, ralentit légèrement le pas et retiens de s'étouffer. Il finit par se calmer et, avec un petit sourire nostalgique, il reprend la parole, les joues teinté de rose. "Et bien... On se connaît depuis qu'on est tout petits. Disons qu'on a grandi ensemble; on passait le plus clair de notre temps à jouer tous les deux dans la forêt et à fuir nos parents qui s'inquiétaient sans arrêt pour nous. Le temps a passé, et aujourd'hui, on-"

"-PASSE LE PLUS CLAIR DE NOTRE TEMPS A JOUER AU CONS?"

La voix de Jaemin résonne dans toute la forêt, si bien que les oiseaux finissent par s'enfuir. Les deux retardataires finissent par arriver sur le terrain et, évidemment, Jisung s'ajoute au paysage. Entre deux rochers, à l'entrée d'une grotte qui semble étrangement familière au chinois, Le blond et le châtain clair se trouve l'un en face de l'autre, se jetant des regards assassins.

Jisung est assis sur l'une des pierres à l'entrée de la grotte. Il est toujours vêtu de la même manière que cette nuit. Seulement cette fois, ses vêtements sont mouillés: l'humidité dans l'air et le ciel gris font vite comprendre au chinois que le rebelle a été victime d'une grosse averse durant la matinée. Mais il ne semble pas s'en soucier. Il continue de fixer Jaemin sans rien dire.

"C'est ça, reste muet et continue à ne pas faire avancer les choses." Jaemin souffle, exaspéré, avant de reprendre plus calmement. "Je suis de ton côté, Jisung. On est tous de ton côté. Mais si tu n'y met pas du tiens, et que tu veux faire les choses à ta manière sans réfléchir, tu ne pourras jamais te sortir de là." Les paroles du châtain on eu l'effet d'une gifle pour le blond, puisque celui-ci se lève et se dirige d'un pas déterminé vers Jaemin avant de s'arrêter à seulement quelques centimètres de lui. Ses yeux sont noirs de colère. Encore plus noirs qu'hier soir. C'est effrayant, pense Chenle qui se tient maintenant debout en s'appuyant sur l'épaule de Jeno.

"La ferme. Personne n'est de mon côté, vous voulez juste avoir bonne conscience, alors tes belles paroles, tu peux te les garder." Il murmure presque ces paroles, si bien que Chenle eu du mal à les comprendre, et encore plus à les interpréter.

"Bien. Puisque tu penses ainsi, personne ne peut te contredire. De toute façon, là n'est pas le problème. Tu vas réparer tes erreurs, autant au sens propre qu'au sens figuré. On vous laisse tous les deux. Je veux que quand vous reviendrez, tu te seras excusé et tu auras soigné la plaie dont tu es le responsable et que tu as négligé hier soir." Sur ces mots, Jaemin emporte Jeno avec lui, loin de Chenle et Jisung. D'ailleurs, le chinois manque de tomber dû à la douleur qui se propage dans son dos, étant donné qu'il avait laissé tout son poids s'abbatre sur Jeno qui n'est plus présent. Mais le plus jeune s'approche de lui à une vitesse fulgurante avant de le rattraper in-extremis sur son dos. "Wow. Euh, je, merci, j'imagine..."

Encore une fois, le silence lui répond alors que Jisung l'emmène il ne sait où dans la forêt.

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