𝖛𝖎𝖓𝖌𝖙-𝖘𝖊𝖕𝖙

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Il était enfin de retour. Difficile à croire, n'est-ce pas? Après s'être fait chasser du village comme un criminel que l'on veut châtier; il faut croire que l'avenir appartient à ceux qui s'accrochent. Zhong Chenle est un persévérant, du moins, c'est ce dont il se persuade, évitant l'option "fou" ou encore "désespéré".

Ne le prenez pas pour acquis: il en veut toujours à ses parents. Enormément, même. Bien que cela partait d'une bonne intention, cacher ses véritables racines à son enfant, peu importe l'âge qu'ils ont, est horrible. Mais il a beau leur en vouloir de tout son être, il ne peut se résigner à vivre dans la haine et le déni suite à maintenant 18 ans de mensonge. Aller de l'avant, ont-ils dit. Plus facile à dire qu'à faire, comme à peu près tous les bons vieux dictons qui rythment nos vies. Mais l'heure n'est plus aux repos. Il faut aller de l'avant, coûte que coûte. Pour le bien de son avenir. Comme l'a si bien dit son père, après tout, "Peu importe le déroulement de ta vie, tant que tu es maître de ton propre récit". Oui, dans une ancienne vie, c'était sûrement un saint.

Le trajet paraît bien plus long que la première fois. Pourtant, de l'orée de la forêt jusqu'au taillis naturel qui marque l'entrée du village, le chemin n'était pas si interminable qu'il ne le paraît aujourd'hui. Peut-être est-ce parce que le jeune chinois a perdu de la fougue dont il était empli autrefois, peut-être est-ce parce qu'il n'avait pas le poids de la vérité, autrefois. Il courait, il dansait, il hurlait à s'en arracher les poumons, et ça le faisait bien rire, cette sensation de légèreté. Maintenant, chaque pas qui l'amène plus proche encore de son avenir deviennent de plus en plus dur, portant avec lui le lourd fardeau qu'est la vie, et de la mener. Il est maintenant toujours trop tard pour faire machine arrière, et les décisions à prendre seront à jamais compliquées. Il ressasse le passé, quand les choix n'avaient pas de conséquences. Est-ce que je dois ranger ma chambre? Est-ce que je dois faire ce devoir? Est-ce que je dois voler un bonbon? 

Perdu dans ses pensées, Chenle ne s'aperçoit même pas qu'il est arrivé à destination. L'entrée du village qui semble étrangement calme. 

Sillonant les huttes à la recherche de celui qui est la cause de ses tourments, il ne voit pas le pauvre petit villageois avec qui il rentre en collision, s'écrasant tout deux à terre dû au choc violent qui les as stoppé dans leur marche. Le jeune loup a l'air pressé. "Bonjour, euh... Je sais que je ne suis pas le bienvenu ici, mais-"

"Si! Bien sûr que si, tu es le bienvenu! Ne... ne te sens jamais mis à l'écart! J-je suis désolés des horreurs que l'on t'a fait subir, moi et mes congénères!" Il n'a même pas le temps de finir que l'enfant le coupe net en balbutiant des excuses incompréhensibles. Bizarre, il y a encore quelques jours, j'étais une gêne. "Souviens-toi bien de moi, hein! Si on te pose la question, dis bien que Hyun s'est excusé, ok? Hyun!" Le petit s'écrie comme si il y avait mort d'homme. Un peu désarçonné, le jeune chinois acquiesce, néanmoins pris de court par ce changement d'avis si soudain.

Sa lente ascension dans le village continue ainsi. Bien qu'il est pratiquement désert, il croise de temps à autre des habitants de celui-ci, certains implorant son pardon, et d'autres balbutiant des excuses peu sincère. Chenle n'allait pas s'en plaindre: il préférait largement cette entrée à l'affront qu'il a dû subir il y a quelque jours face aux plus enragés du village. Mais bien qu'il admire la sincérité dans les paroles de certains, ce qui lui met du baume au cœur, il n'a toujours pas eu l'occasion de rencontrer l'objet de ses désirs alors qu'il est bientôt vingt heures passé.

Park Jisung.

Ne se sentant toujours pas à l'aise malgré la tentative de mise en confiance de certains villageois, le jeune chinois se met alors en route vers la grotte à l'Est du village, où il a pu y rencontrer quelques fois cet étrange personnage intrépide qui répond au doux nom de Jisung. Jisung. Ça faisait longtemps que je n'avais pas prononcé son prénom. Chenle se surprend à avoir des pensées positives envers lui, après toutes ces péripéties qui leurs sont arrivés. Malgré ses deux jours de coma, le blond se souvenait de tout à son réveil, tout ce qu'il s'est passé entre lui et le loup. Ses regards, sa chaleur, ses baisers... Il y a quelque chose en lui de si étrange, si... familier. 

ᴡᴇʀᴇᴡᴏʟᴠᴇs | ᴄʜᴇɴsᴜɴɢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant