ᴡᴇʀᴇᴡᴏʟᴠᴇs | ᴄʜᴇɴsᴜɴɢ

𝖘𝖔𝖎𝖝𝖆𝖓𝖙𝖊-𝖈𝖎𝖓𝖖

𝕫ꫝꪮꪀᧁ ᥴꫝꫀꪀꪶꫀ & ρꪖ𝕣𝕜 𝕛ⅈડꪊꪀᧁ

Jisung pénètre son foyer en toute discrétion, tandis qu'il se fait capturer par une paire de bras qui l'attendait impatiemment, apparemment. Il reconnaît immédiatement ce parfum qui envahit ses narines, souriant à l'odeur. 

"On cambriole, maintenant, blondinet?" Il frotte affectueusement les cheveux de Chenle qui peine à se détacher de lui. "Non, c'est que... tu revenais pas, alors je me suis dit que, enfin..." Le jeune chinois baisse les yeux, n'osant pas regarder dans les yeux le maître de la maison dans laquelle il venait de s'introduire délibérément. "Désolé."

Le loup peut sentir le pouls rapides et incontrôlable du cœur du blond, le stress s'étant accumulé petit à petit dans son corps jusqu'à son arrivée. "C'est rien. Je voulais te parler, de toute façon." Chenle finit par se détacher complètement de son étreinte à sens unique, regardant le brun dans les yeux.

Pendant un instant, ils se perdent dans les yeux l'un de l'autre, n'ayant pas pour habitude de se considérer d'une telle ardeur. En même temps, après la soudaine confession du loup, difficile d'agir comme si de rien n'était, et pourtant, ils ont l'air d'être bien partis pour. "Hum... de la conversation avec ton frère..." Le blond se ressaisit, détournant le regard afin que le plus jeune ne remarque pas ses petits moments d'inattentions. 

Jisung hume simplement en guise de réponse, ne lâchant pas le regard fuyant de son ami dont ses joues de couleur rouge trahissent ses pensées. Chenle est si perdu dans celles-ci qu'il ne remarque même pas le rythme cardiaque du loup qui bat à l'unisson avec le sien. 

"Ça te dirais d'aller se promener vers la crique pour en parler? Je fais finir par exploser si je reste encore ici trop longtemps." Le jeune chinois propose malgré l'heure tardive, persuadé que son âme de bête sauvage ne refuserai jamais une virée en plein air. Et, effectivement, il a visé juste.

"Moi, ça me va, mais, et toi? Il fait assez froid dehors à cause de la pluie de tout à l'heure, et tu portes qu'un t-shirt." Le brun s'inquiète, sachant pertinemment qu'en tant qu'hybride, Chenle ne possède pas les mêmes capacités et même résistances que les loup. "Ça devrait aller si je porte un pull. Ne t'inquiètes pas."

•••

Brrr, il fait tellement froid!

Les deux marchent le long de la rive, remontant doucement mais sûrement vers la crique, l'un frigorifié mais ne laissant rien paraître, et l'autre complètement aveuglé. "Alors, si j'ai bien compris, on va prendre les armes et les attaquer de front dans quelques jours?"

"Le temps de préparer tout le monde à se battre, oui. Mais, techniquement, tu seras le seul à prendre les armes, en guise de crocs et de griffes." Jisung le corrige, son regard perdu au loin, dans l'obscurité de la nuit illuminé d'une pleine lune, ce soir. "Tu sais avec quoi je vais me battre?"

Le pauvre Chenle fait de son mieux pour ne pas laisser la peur transparaître à travers ses faits et gestes, mais il ne peut s'empêcher de triturer les manches de son pull frénétiquement. "Vu que nous n'avons d'autres choix que d'attaquer au corps à corps, j'imagine que tu seras notre archer. En plus, c'est bien trop dangereux de te mesurer à un loup. Tu risquerais gros."

Suite à ça, le blond ne peut s'empêcher de s'imaginer le pire: un bras arraché, les crocs dans les yeux, les griffes dans les jambes... Tout ça lui fait froid dans le dos et ne peut l'empêcher de paniquer, chose que le loup remarque en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

"Ne t'en fait pas. On sera là pour te protéger, blondinet." Le simple fait qu'il ait utilisé le pronom "on" et non pas "je" en vient à bout du jeune chinois qui lève les yeux au ciel discrètement, se promettant de se faire une rétrospectives de toutes les fois où le brun avait une chance de draguer sérieusement le plus vieux et qu'il ne l'a pas saisit. "Et puis, je vais t'apprendre à tirer à l'arc, moi."

"Depuis quand les loups savent tirer à l'arc?" Chenle demande, curieux de savoir s'il s'agit d'une simple blague ou si le loup est totalement sérieux dans ses propos. "Ma mère le savait, elle. Elle m'a tout appris avant de partir, alors c'est l'occasion de mettre en application tout les conseils qu'elle m'a donné." Le plus vieux acquiesce simplement.

Ils finissent par arriver près de la cascade. Avec hâte, ils se rendent sur les rochers au bord de celle-ci, s'asseyant côte à côte face à l'étendue d'eau. "Dis... est-ce que ça va aller, pour toi et ton frère?" Le blond demande curieusement, impressionné par l'indifférence que le plus jeune semble porter face au terrible évènement qui se prépare. 

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DERNIÈRE PARTIE DANS QUELQUES INSTANTS