ᴡᴇʀᴇᴡᴏʟᴠᴇs | ᴄʜᴇɴsᴜɴɢ

𝖘𝖔𝖎𝖝𝖆𝖓𝖙𝖊-𝖊𝖙-𝖚𝖓

𝕫ꫝꪮꪀᧁ ᥴꫝꫀꪀꪶꫀ & ρꪖ𝕣𝕜 𝕛ⅈડꪊꪀᧁ

Le jeune chinois se dégage de son étreinte avant de se lever, lui tournant le dos. "Ah oui? Tu devrais t'en réjouir, pourtant. Tu m'as toujours détesté, je me trompe? Et regarde où on en est, maintenant. A cause de moi et de mes faux espoirs, je t'ai invité à un rendez-vous, et à cause de ça, plus d'une centaine d'enfants ont été tués. Ils sont tous morts par ma faute. Tu devrais me haïr, à l'heure qu'il est."

Jisung se lève à son tour, voulant lui faire face. Mais le blond n'est pas du même avis, lui tournant le dos sans arrêt. "Oui, tu te trompes. C'est vrai, il fut un temps où j'avais une dent contre toi, mais aujourd'hui tu m'as fait réalisé à quel point il est important de s'ouvrir aux autres, oublier le passé et aller de l'avant. Si aujourd'hui, j'ai pratiquement réussi à faire le deuil de mes parents, c'est grâce à toi, Chenle."

Le dit Chenle ne l'écoute même plus, les souvenirs de la veille sont en train de le pourrir de l'intérieur, il n'arrive même plus à réfléchir. "C'est FAUX! C'est faux... tu mens." Ses mains agrippent vigoureusement ses cheveux d'or tandis qu'il fait les cents pas. "C'est de ma faute, tout ça. Si je n'avais jamais embrassé Taemin, si je n'étais jamais venu ici, si je n'avais pas été l'enfant d'une stupide union interdite-"

Il sent soudainement ses deux bras le prendre par la taille et le serrer très fort contre sa poitrine. Sa tête vient se loger dans le creux de son cou alors qu'il surprend Jisung pleurer à chaude larme contre lui. C'est la deuxième fois que je le vois dans cet état mais, cette fois, c'est plus... vrai.

Chenle finit par poser ses mains sur les siennes et regarder dans le vide, ne cherchant pas à essuyer ses larmes qui coulent silencieusement, ni celles de son ami. Au bout d'un certain moment, la question qui brûle les lèvres du chinois finit par sortir.

"Pourquoi tu pleures?"

Un silence suit sa question, où aucun des deux ne parle, jusqu'à ce que Jisung se redresse et colle son nez au dos de sa tête, reniflant avec une certaine pudeur les cheveux du blond, tout en resserrant son emprise sur lui, le câlinant avec gentillesse et sincérité.

"Je pleure parce que je t'aime."

Ses paroles sonnent comme un rêve devenu réalité aux oreilles de Chenle. Pendant une seule et ridicule seconde, il a tout oublié: les morts, Taemin, le village, tout. Seul Jisung reste dans ses pensées. Mais il retombe bien vite sur Terre, quand le loup reprend la parole.

"Pour être honnête, je ne sais pas si je saisis bien le sens de ces mots. Je n'ai jamais ressenti ça avant, mais une chose est sûre: c'est que je suis prêt à te prouver que tu as beaucoup de valeur à mes yeux, malgré mes erreurs passées. T'avoir vu souffrir à ce point hier soir m'a fait réalisé à quel point ça me fait mal de te voir dans cet état là. J'espère qu'un jour tu sauras me pardonner d'avoir été aussi con avec toi."

Le blond ne sait même plus que dire, ses pensées dépassent sa parole, et aucun mot n'est capable de définir ce qu'il ressent en ce moment-même. Alors, il se contente de garder le silence, réponse dont le plus jeune se contente amplement.

"Demain matin, aux aurores, j'irai parler directement à Taemin sous ordre de Taeyong." À ces mots, Chenle tique et se retourne d'un coup, affolé. "C'est de la folie pure et dure! Je t'en prie, ne fais pas ça..." Sa voix est désespérée, son cœur ne sait plus où donner de la tête. Jisung se contente de lui sourire, prenant délicatement dans ses mains son visage fragile avant de coller leurs fronts. "Ne t'en fais pas, c'est mon frère. Je sais qu'il est un peu fou sur les bords, mais il n'oserait jamais me faire de mal." Le loup ne peut s'empêcher de se laisser croire le contraire, et ça, le blond l'a bien deviné.