𝖙𝖗𝖊𝖓𝖙𝖊-𝖓𝖊𝖚𝖋

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Les deux sont maintenant propres, assis sur le grand canapé du salon de Jisung. Le trajet du retour s'est passé dans le calme et ils ont même, au passage, lavé leurs vêtements sales à la crique qui sont maintenant étendu sur l'étendoir à l'extérieur de la maison. Il doit être environ une heure du matin, et pourtant aucun des deux n'éprouve l'envie d'aller se coucher. À vrai dire, des questions brûlent la barrière de leurs lèvres, et sans réponses à celles-ci, impossible de fermer l'œil.

C'est le loup qui se lance, s'installant confortablement dans le coin gauche avant de prendre la parole, non sans une grande appréhension. "Dis, il s'est passé quoi exactement pendant mes premières chaleurs..?" À cette question, Chenle, qui boit paisiblement son verre d'eau, s'étouffe subitement alors que les souvenirs lui reviennent en tête, le rouge lui montant aux joues. Au vu de sa réaction, le plus jeune se mortifie sur place, prenant le premier coussin qui lui passe sous la main avant de le serrer fort contre sa poitrine, l'utilisant comme une barrière pour se protéger. "De ce que je comprends, c'était pas vraiment une partie de plaisir..." Le chinois essaye de reprendre ses esprits comme il le peux, ignorant le double-sens que sa phrase porte malgré lui. 

"C'est vrai, mais tu mérites de savoir. Alors je vais tout te raconter, avec mon ressenti aussi, histoire d'avancer dans notre enquête." Chenle prend une grande inspiration avant de commencer son récit, son regard fixé sur ses jambes. "Ça a commencé un peu après le jour où tu t'étais disputé avec Jaemin. J'avais déjà une sensation étrange qui me prenait quand tu étais près de moi, mais ça n'a fait que s'intensifier de jour en jour. J'ai commencé à trouver ton odeur un peu spéciale, alors qu'avant, je n'avais jamais prêté attention à ce genre de détails. Après cet épisode, tu t'affaiblissais à vue d'œil chaque jour, tu ne contrôlais plus vraiment tes émotions... et il en était de même pour moi. Pleurer sans m'en rendre compte, me sentir très triste ou encore très heureux pour aucune raison... et cela avait toujours un lien avec toi."

"Et puis, on a commencé à ressentir les mêmes choses. Comme cette fois-là, dans la grotte..." Jisung écoute silencieusement, quelques scènes lui revenant en mémoire, et dire qu'il a honte de son comportement est un euphémisme. Certes, il n'était pas totalement lui-même, mais cela n'excuse en rien l'hostilité dont il a fait preuve face au nouvel arrivant. "Je m'étais mis à pleurer car j'étais terrifié et puis, d'un coup, toi aussi, tu pleurais. Sur le coup, je n'ai pas trop compris ce qu'il se passait, alors j'avais mis ça de côté dans ma tête. Mais après ça, c'est devenu pire. T'étais devenu si faible que tu t'effondrais à certains moment, tu ne pouvais même plus tenir debout. Et puis, tu as fini par perdre complètement la tête." Le loup relève la tête vers l'autre blond, de plus en plus intrigué par son discours. "Comment ça?"

"Tu ne t'en souviens plus?" Chenle demande, quelque peu surpris qu'il ait effacé ces évènements de sa mémoire. "Pour être honnête, c'est le trou noir à partir du soir où j'ai dû chasser tout seul pour le clan." Le jeune chinois est donc condamné à tout lui raconter de A à Z, devant affronter la gêne du moment. "Ce soir là, j'ai croisé la route de ton frère et deux autres personnes, Felix et Bang Chan, je crois. Et ils ne semblaient pas trop vouloir discuter, alors j'ai tenté de m'enfuir, mais par je ne sais quel miracle, t'as débarqué de nul part et tu les as chassé aussi vite qu'ils sont arrivés. Mais tes yeux avaient viré au jaune, et tu agissais très bizarrement avec moi. Tu t'inquiétais, me considérait... en gros, tout ce que tu n'as jamais fait." On lui a tendu une perche, et Chenle l'a saisit sans plus attendre. Jisung encaisse, sachant pertinemment qu'il mérite amplement ces pics. "Bref, tes chaleurs se sont déclenchées à ce moment là."

"Et puis tu, enfin, on..." Le chinois s'est donné du mal à enfouir les souvenirs de cette soirée au plus profond de son être, mais il est maintenant obligé de faire face à la dure vérité que l'un désire entendre, et l'autre oublier.  "Dis-le, on a plus rien à perdre, de toute façon." Le loup l'encourage, ne se doutant absolument pas d'à quel point il est allé loin cette soirée là. "Euh... Oh, et puis merde." Il se chuchote à lui-même, s'éclaircissant la gorge avant de reprendre son récit.


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ᴡᴇʀᴇᴡᴏʟᴠᴇs | ᴄʜᴇɴsᴜɴɢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant