Chapter 17

178 13 1
                                    

 ***COPYRIGHT WARNING***

Tout ce que vous reconnaissez de l'univers de J. K. Rowling lui appartient. Le reste est de moi !

***COPYRIGHT WARNING***

CHAPTER 17

        - Je vous déteste, grommela Sirius en arrivant à la table des Gryffondor. Vous me le paierez dès que j'aurai appris le sortilège de Pousse-Furoncle.

        - On garde ça en tête, répondit joyeusement James.

          Sirius haussa les épaules, puis s'installa et commençait à se servir quand soudain il leva les yeux vers le plafond. Avec un grand bruissement d'ailes, de nombreux hiboux et chouettes venaient d'entrer, laissant tomber lettres et colis en face des élèves auxquels ils étaient destinés. Il lâcha sa fourchette et observa la ronde des hiboux au-dessus des tables, tous les muscles bandés. S'il connaissait un peu sa mère...

        - Oh oh, fit James en désignant discrètement un des oiseaux au garçon roux assis à côté de lui. Je parie toute ma collection de cartes Chocogrenouilles que c'est celui-là.

        - Bien vu, répondit Fabian Prewett alors que le hibou se posait devant Sirius.

          Ce dernier décrocha l'enveloppe rouge écarlate de la patte de l'oiseau en un temps record, enjamba le banc et, l'objet en main, piqua un sprint à travers la Grande Salle - non sans bousculer quelques élèves sur son passage.

        - SIRIUS ALPHARD BLACK, explosa la beuglante alors qu'il atteignait les portes.

        - Prechque, dit James en mordant dans un muffin. T'as perdu, Fab.

          Il tendit la main pour que le deuxième année y verse la poignée de mornilles qu'il lui devait et celui-ci s'exécuta en maugréant.

        - … LA HONTE DE TA FAMILLE ! tonna la voix de la mère de Sirius qui s'éloignait à toute vitesse dans le hall.

        - Pourquoi est-ce qu'il est la honte de sa famille ? demanda Peter, curieux.

        - Tous les Blacks sont censés aller à Serpentard, répondit Remus à côté de lui.

        - Je te parie dix mornilles qu'elle l'a déshérité, fit soudain Fabian.

          James secoua la tête devant le manque de connaissances de son ami. Le garçon avait beau être un Sang-Pur, comme lui, les Prewett ne suivaient pas les coutumes des Anciennes Familles – pas que les Potter le fassent particulièrement, d'ailleurs, mais au moins ils les connaissaient.

        - Tenu, répondit-il en étouffant la vague culpabilité qu'il avait à duper son ami.

          Mais Fabian n'avait qu'à s'informer, après tout. Et puis avec ces dix mornilles, il pourrait acheter des Chocogrenouilles et agrandir sa collection.

                                                                                           *

          La Beuglante finit sur un dernier « ET TU N'AS PAS INTERET A TE MELER AUX SANG-DE-BOURBES, SANGS-MELES ET TRAITRES A LEUR SANG QUI PULULLENT DANS CETTE HORRIBLE MAISON ! » avant de prendre feu.

          Sirius prit une longue inspiration tremblante, le visage encore pâle. Imbécile, se dit-il. Il avait l'habitude des cris et insultes de sa mère, il s'était attendu à absolument tout ce qu'elle avait dit. Ce qu'elle pensait n'avait pas d'importance. N'était-ce pas justement ce qu'il avait voulu ? S'éloigner de sa famille ? Les énerver ? Ne cherchait-il pas leur désapprobation depuis qu'il avait l'âge de dire « Vive les Moldus » ? Il n'avait aucune raison de réagir comme ça.

          Absolument aucune.

        - Ca va ? demanda une voix féminine derrière lui, le faisant sursauter.

          Sirius reprit rapidement contenance.

        - Très bien, fit-il sans se retourner. Retourne à table, Cissy.

        - J'ai dit à Bella que j'avais fini de manger. Elle est aussi furieuse que ta mère, tu sais. Elle m'a interdit de t'adresser la parole.

        - Si Bella t'a interdit de le faire, tu ferais bien de lui obéir, ironisa-il.

          Sa cousine passa en face lui et le regarda droit dans les yeux, l'air préoccupée.

        - Je ne comprends pas, Sirius. Tu t'es toujours rebellé contre notre famille. Qu'est-ce qui te dérange tellement ? Nous sommes la meilleure famille de Sang-Purs. L'élite du monde sorcier...

        - Exactement ce genre de discours, grinça le garçon.

        - Mais... tu as tout ce que tu pourrais vouloir ! De l'argent, des relations, de la popularité... tout ça grâce à ton nom. Du moins tu l'avais, avant de tout envoyer en l'air en partant à...

          Elle grimaça.

        - Gryffondor. Mais si tu joues bien tes cartes, ajouta-t-elle d'un ton encourageant, tu peux toujours...

        - Non, tu ne comprends pas, en effet, cracha Sirius, soudain furieux. Je ne veux pas de tout cet argent, de cette renommée, je ne veux pas être associé à notre famille de quelque manière que ce soit !

          L'air choquée, Cissy recula d'un pas. Sirius sembla regretter son explosion, mais ne s'excusa pas. La jeune fille le regarda de bas en haut, un air blessé remplaçant l'inquiétude dans son regard.

        - Je pourrais t'aider, commença-t-elle prudemment, mais Sirius secoua la tête sans qu'elle finisse.

          Sa cousine fit un nouveau pas en arrière, intentionnellement cette fois, et il se demanda soudain qui d'eux deux prenait ses distances. La rejetait-il par ses paroles ou s'éloignait-elle de son plein gré ?

          Il ne le savait pas, mais en observant la jeune fille le scruter, il la vit soudain à travers le regard des autres, ceux qui n'avaient pas grandi avec elle, ceux qui la surnommaient la Reine des Glaces et baissaient les yeux quand elle leur adressait la parole.

        - Je ne te comprends pas, Sirius, dit-elle une dernière fois, et toute préoccupation avait déserté sa voix.

          A la place, elle avait un ton tellement froid qu'à son tour il recula. Le visage de Narcissa resta de glace, et il eut soudain envie de s'enfuir loin d'elle ou de la supplier de l'aider – n'importe quoi pour que sa cousine lui revienne, au lieu de cette étrangère qui le fixait avec froideur. Mais il était un Gryffondor, et les Gryffondors ne s'enfuyaient pas, alors il resta figé là où il était.

          Il était un Gryffondor, et pourtant il dût attendre qu'elle ait tourné les talons pour oser lui répondre, trop bas pour qu'elle puisse entendre :

        - Je sais bien, Cissy. Tu ne pourrais pas.

Les Maraudeurs... et les autresWhere stories live. Discover now