Chapitre 9

108 7 0
                                    

- Un autre s'il vous plaît

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

- Un autre s'il vous plaît.

Vingt et une heures cinquante. Bar de Stevee à côté de Gucci.

Tequila. Un shot, deux shots....

- Et le dixième !

Je m'écriais fortement laissant le liquide brûler mon œsophage.

Mon esprit déviait sur la scène qui s'était produit ce matin.

Flashback.

Mina se trouvait là et posa ses lèvres sur les siennes. Après quelques secondes elle se décala me laissant apercevoir le visage de l'homme qui l'accompagnait.

Alors que celui s'apprêta à tourner la tête dans ma direction, Mina referma la porte du bureau de Tristan qui lui se trouvait hors de la ville aujourd'hui.

Mes larmes coulaient à flots tandis que mon état s'empirait avec les doses d'alcool ingérés.

Une fois encore je réalisais à quel point j'étais enfouie dans ma solitude.

C'est alors que je fis tout ce qui me vint à l'esprit.

Les mains tremblantes et étant toute pompette je cliquais sur le premier contact qui se trouvait dans le répertoire de mon téléphone.

Après quelques sonneries on décrocha.

- Ana?

Je fronçais les sourcils en réalisant que parmis toutes les sur terres ce fût sur le nom de mon patron que j'avais choisi pour passer mon coup de gueule.

- Hmm? C'est moi!

- Ana, tout va bien?

- Non! Comment tu oses poser cette question ! Tu sais très bien ce que je vis et ce que j'ai vécu mais tu m'as laissé tomber comme Peter ! Je te hais espèce de connard!

- Ana tu es soûle ? Où es tu ?

- Pourquoi je te la dirais huh?

- J'arrive!

Malgré le peu de conscience qui me restait j'avais compris ses paroles.

****

Alors que je m'apprêtais à avaler mon seizième shot, une main vint arracher mon verre.

- Hé! C'était le mien!

- J'en ai plus besoin!

Mes yeux s'écarquillèrent à la vue de Tristan qui venait d'avaler son deuxième shot.

- Non! C'est pas toi qui a vu ton ex te tromper à nouveau dans le bureau de ton patron alors que trois heures avant il s'excusait encore en te disant que tu lui manques et que tu es la seule qu'il aime.

- Et c'est pas toi qui t'es fait largué le jour de ta demande en mariage! Mais attends! Quoi?! Y'a eu des gens dans mon bureau ?

- Tu es en couple ?

- Étais.

- Désolé.

Alors qu'il enfilait shot sur shot, nos cœurs brisés se lâchaient en évacuant toute la douleur retenue depuis très longtemps.

*****

Je fût tiré de mon sommeil par des aboiements qui s'arrêtèrent au bout de dix secondes.
M'apprêtant à me redormir je me levais brusquement en me rappelant que je ne possédait pas de chien.

Alors que mes oreilles sifflaient amplifiant mon début de migraine j'analysais les alentours.
Mes vêtements éparpillés au sol d'une chambre m'étant inconnu, se trouvaient mélangés à ceux de quelqu'un qui m'avertissait de sa présence par les gémissements de douleurs qui se faisait entendre de l'autre côté du lit.

Sans faire de bruit j'attrapais mes vêtements qui traînaient au sol et m'apprêtais à sortir lorsque le chien qui aboyait depuis tout à l'heure s'emmêlait dans mes pieds me faisant manger le parquet dans un énorme vacarme.

- Ana? Ça va ?

Oh non.

Je priais intérieurement pour ce ne soit pas la voix de mon patron.

Je relevais lentement la tête, les doigts croisés et ouvrît les yeux pour apercevoir mon interlocuteur qui me regardait le visage encore endormi. Ma déception fut présente lorsque je croisais le regard de Tristan qui peinait à ouvrir ses yeux face à la lumière du soleil.

-Putain tu t'es pas fait mal au moins?

Je ne pouvais pas répondre. J'avais fait une grosse connerie et j'allais sûrement le payer aux prix de mon futur emploi.

- Hé répond moi!

- Ou-oui je vais bien.

Alors qu'il me tendit sa main pour m'aider à me relever j'aperçus une alliance à son doigt.

Mon cœur s'affolait tendit que les remords et la culpabilité commencèrent à me ronger de l'intérieur.

Mais qu'avais je mérité pour subir cela. Tristan était marié et j'avais passé la nuit avec lui parce que mon être incapable ne sait pas tenir l'alcool.

J'avais peut-être gâché une relation, même pire, un mariage parce que ma vie sentimentale qui était désastreuse me rendait faible, vulnérable et presque dépressive.

- Relève toi, tu vas pas passer ton existence sur mon parquet à me regarder avec de gros yeux.

- Tu es marié ?

J'avais presque murmuré mes mots mais cela ne l'a pas empêché de m'entendre et de froncer les sourcils.

- Dis pas de conneries. Je suis pas marié !

- Alors pourquoi avoir une alliance à ton annulaire gauche si tu n'es pas engagé?!

- Quoi?!

Alors je pointais du doigt son alliance en diamant noir, un détail me troubla de nouveau, nous plongeant moi et Tristan dans un état de choc total.

À mon annulaire gauche je portais aussi une alliance qui étrangement était assortie à celle de Monsieur Gucci.

Celui-ci me regardait confus tandis que les souvenirs de la nuit dernière étaient à présent perdus, emportés par la forte dose de tequila ingérée par nos deux organismes.

Mon corps ne voulant plus bouger, je restait figé sur le sol regardant avec insistance l'alliance posée à mon doigt.

Vu son ornement elle devait coûter au moins trois fois mon salaire qui était déjà très élevé.

Tristan lui n'enlevait pas ses yeux de ma main. Il la regardait avec incompréhension et lorsque ce fût le moment, la réalité le frappa de plein fouet.

- Me dit pas qu'on s'est marié ?!

Past, Present, FutureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant