Chapitre 16

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Assis l'un face à l'autre, je me demandais ce qui avait bien pût arrivé

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Assis l'un face à l'autre, je me demandais ce qui avait bien pût arrivé.

Sirotant ma boisson brûlante, je réchauffais mon corps qui avait étrangement froid.

- Comment tu te sens ?

Sa voix résonnait dans la salle me faisant relever la tête.

- Je sais pas,avais-je répondu franchement. Je ne me souviens de rien.

- Pourquoi t'être enfuie?

Je me figeais. Comment allais-je répondre à sa question? Je ne pouvais pas lui avouer la vérité et risquer d'être à nouveau enfermée.

- Je sais pas...

- Comment ça tu sais pas! Arrête de me mentir !

- JE SAIS PAS !

J'avais hurlé tellement fort que ma gorge me brûlait.

Mes mains tremblaient et l'angoisse prenait le contrôle de mon corps. Je m'énervais contre moi même pour être aussi dérangée. J'attrapais le premier objet pouvant faire mal et le le dirigeais vers moi.

J'étais prête à planter. À me planter. Mais un clic attira mon attention me faisant relever la tête vers lui.

- Pose ça immédiatement.

Sa voix calme et posée s'éleva dans l'air tandis qu'il pointait une arme sur moi. Mes mains lâchaient ce qu'elles tenaient et je tombais au sol.

Je m'étais recroquevillée sur moi-même ramenant ainsi mes genoux à ma poitrine.

Ma vision se brouillait et je laissais mes larmes m'échapper.

PDV Tristan.

Je baissais mon arme et remis le cran de sécurité avant de m'approcher d'elle. Sans comprendre les raisons je la prenais dans mes bras et essaya de la calmer jusqu'à ce que de nouveau elle se rendorme dans mes bras.

La ramenant dans la chambre je repensais sans cesse à ce qui s'était passé la veille. Au moment de sa crise. De son évanouissement. De sa seconde crise. De son évasion. Et de ce qui s'était passé lorsqu'elle était dehors.

Flashback

- Je ne peux pas...

Sa voix paniquée flottait comme un murmure jusqu'à mes oreilles, et tandis que je prétextais d'être profondément endormi elle se leva et s'en alla.

J'attendais environs trois minutes et me levais pour la rejoindre. Elle courait, de toutes ses forces comme pour échapper à sa vie.

Une vie dont elle n'avait aucunement le contrôle. Une vie remplie d'embûches et de problèmes qui ne lui appartenaient pas tous.

Après un moment elle s'arrêta près d'un bar. Un mauvais endroit pour une fille seule comme dirait certains.

Mais la lueur de panique dans ses yeux s'était effacée laissant place à quelque chose de plus dangereux et incontrôlable.

Alors qu'un vieux mec s'approchait lentement d'elle lui faisant du rente dedans, elle dégaina une arme de son dos et abaissa le chien avant d'appuyer sur détente pour laisser s'échapper le projectile qui fit tomber l'homme à terre.

Son sang avait souillée ses vêtements tandis que sur son visage un sourire machiavélique s'était peint.

À mon tour je m'approchais d'elle avant de l'assommer avec l'arrière de mon arme par un grand coup sur la nuque.

Regardant les dégâts causés par Ana, j'appelais Justin qui m'aidait à transporter le corps du vieux jusqu'à sa voiture et pris Ana dans mes bras pour la déposer sur la banquette arrière.

- Pourquoi l'avoir tué ?

- Ce n'est pas moi qui l'ai fait.

Il me regarda surpris.

- Ana l'a tué. Sans ciller, sans hésiter. Elle l'a abattu comme s'il n'était qu'une vulgaire mouche.

- Merde. Ça recommence.

Cette fois ci c'est moi qui le regardais surpris.

- Fais attention avec elle Tristan. Elle peut paraître innocente mais elle ne l'est pas et tu en étais témoin.

- Elle ne me fera rien.

- À toi peut-être pas, mais à elle même j'en doute.

*******

Deux heures s'étaient écoulées et Ana était maintenant réveillée.

Son regard vide se tourna vers moi qui avec nonchalance le lui rendait.

Le choc avait été minime lorsque je lui ai dit ce qu'il s'était passé. La brune ne semblait pas perturbée mais plutôt déçue de son comportement.

- Il est mort?

- Oui.

Elle baissa la tête et fixait un point dans le vide.

- La balle a touché des organes vitaux et il s'est vidé de son sang.

- Tu vas me dénoncer pas vrai?

- Tu ne serais pas là si cela faisait partie de mes plans.

Fronçant les sourcils elle s'assit sur le tabouret du salon.

- Trouble de la personnalité. Je suis à moitié bipolaire, à moitié schizophrène.

- Je sais, avais-je lâché simplement.

- Comment ?

- Je suis comme ça. Je sais que lorsque la colère prend le dessus rien ne te contrôle et tu peux blesser ou tuer quelqu'un sans scrupule. Ou que quand l'angoisse t'atteins, la fuite est pour toi la seule solution. Un rien peut te faire angoisser et cette peur peut se transformer en colère en l'espace d'une seconde.

- Alors tu ne diras rien ?

- Non. Et puis, contrairement aux autres moi je sais ce que tu traverses.

- Merci.

Elle me lança un regard reconnaissant que j'approuvais par un hochement de tête.

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