Ana, jeune diplômé sortie d'une relation toxique avec son petit ami du lycée: Nathan, postule en tant qu'assistante dans une grande entreprise mondialement reconnue, GUCCI.
Tristan, autrefois le souffre-douleur du lycée, est l'un des plus jeunes PDG...
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La journée était passée plus vite que prévue. Malgré le fait que nous étions loin de l'ancienne villa de Tristan, ce refuge était beaucoup moins éloigné de l'entreprise que mon ancien appartement.
Nous sommes arrivés à Gucci tard dans la matinée, en étant séparés bien sûr. Pour paraître crédible Jacob m'avait convoqué pour mon sois-disant retard alors que Tristan lui était arrivé les mains dans les poches comme si nous étions encore huit heures du matin, mais après réflexion seul lui possède ce droit d'arriver à l'heure qu'il souhaite.
Quand midi pile avait sonné sur ma montre, je prenais ma pause déjeuner en croisant toutes les secrétaires de l'entreprise. Elles arboraient toujours la même dégaine, jupe droite noire, escarpins de la même couleur, chemisier blanc avec l'insigne de la marque brodé sur le col et un chignon haut relevé.
Tout était pareil chez elles sauf leur couleur de cheveux qui était passée du brun au blond platine.
Même Mina s'y était mise au blond platine.
Elle s'asseyait avec ses copines de la dernière fois et portait un regard critique sur ma personne.
- Ana ?
Je me retournais vers la voix grave et profonde de Tristan qui était apparue miraculeusement derrière moi.
- Oui, monsieur Klent ?
- J'aimerais vous voir dans mon bureau avant que votre travail soit terminé.
- Bien monsieur.
Tristan s'éloignant, je ramenais mon attention vers mon ennemie qui s'avançait dans ma direction avec un sourire machiavélique.
- Y'en a une qui va être renvoyée. Que c'est triste, seulement après trois semaine de travail. Pauvre chou.
Après la fin de ses paroles, elle renversa son plateau repas sur moi sans oublier d'ajouter son café brûlant.
Ses deux amies firent de même en m'aspergeant de pâtes bolognaise et de café bouillant.
Les rires des trois pestes remplirent le silence pesant de la grande cafétéria blanche de l'entreprise attirant ainsi l'attention de tous les employés qui restaient choqués du spectacle qu'elles avaient donné.
Alors que ma peau commençait à brûler à travers mon chemisier bordeaux de chez Chanel, des applaudissements se firent entendre depuis l'autre bout de la salle, coupant ainsi les filles dans leurs rires de peste.
- Waouh mais quel spectacle !
Mes yeux s'arrondirent en entendant la voix de mon patron qui souriait comme un psychopathe.
- Vous me bluffez mesdemoiselles, et dire que je cherchais un moyen de me divertir vous vous en êtes chargé à ma place.
Je levais mes yeux dans sa direction. Mon regard était brouillé par des larmes qui menaçaient de tomber.
Son regard à lui qui d'habitude était incroyablement nonchalant, laissa traduire de la colère en l'espace d'une seconde pour revenir ensuite à leur état initial.
Nonchalant, vide d'émotions.
Alors que les deux secrétaires baissaient leurs têtes honteuses, Mina défiait le regard de Tristan qui sans hésiter renversa son plateau sur son ancien coup d'un soir.
Il prit ensuite le plateau de Jacob et d'Anita pour les envoyer dans les gueules des deux secrétaires, sans oublier de verser les cafés bouillonnants dans leurs belles crinières décolorées.
Jacob riait à gorge déployée et Anita retenait tant bien que mal son rire face à la réaction puérile de son patron dont l'apparence était encore inconnue de ses employés.
Alors que celui-ci venait de finir son chef-d'œuvre sur l'une des fausses blondes, la victime releva la tête vers Tristan.
- Mais de quel droit osez-vous m'humilier ainsi?! Avait crié la secrétaire de gauche.
Tristan rapporta son attention sur elle.
- Vous êtes ? Avait-il demandé.
- Quelqu'un de plus important que vous apparemment ! Moi Gaby Raves fera part de votre comportement à Monsieur Gucci !
Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du jeune PDG qui planta ses orbes sombres dans celle de Gaby.
- Et bien Monsieur Gucci est déjà au courant du scandale que vous trois avez causé dans ses loges. Il sortit son téléphone et le pointa sous le nez de la blonde qui puait la sauce tomate, D'après ses dires, vous êtes toutes les deux virées. Mina quand à toi, tu auras une petite discussion avec Monsieur Gucci après avoir nettoyer entièrement la cafétéria.
Sur ce, il se dirigea dans ma direction et me pris la main m'amenant directement au dernier étage où se trouve son bureau.
****
À peine les portes de l'ascenseur franchies, il appela Anita pour lui donner sa journée en prétextant qu'il était préférable qu'elle n'assiste pas à ce qui allait suivre.
- Suis moi.
Nous sommes entrés dans son bureau qui était bordélique comme pas possible.
Il entra dans une pièce qui se situait derrière l'une des nombreuses porte de la salle et m'appela.
Sans hésiter j'entrais dans la pièce assez grande où se trouvait une sorte de salle de bain avec toilettes et un mini dressing à l'intérieur.
Impressionnée par la luxure de l'espace un détail inhabituel attira mon attention. Le dressing était rempli de vêtements entièrement féminin provoquant une expression bizarre sur mon visage, ce qui n'échappa pas à mon mari.
- Un problème ?
- Pourquoi le dressing est entièrement rempli de vêtements féminins ?
