Chapitre 21

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Quatre-vingt-dix-huit, quatre-vingt-dix-neuf, cent

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Quatre-vingt-dix-huit, quatre-vingt-dix-neuf, cent...

Ana venait littéralement de faire les cents pas depuis ce qu'il s'était passé il y a à peine vingt minutes.

Le sang se déversait sur le sol immaculé telle une bouteille qui se dévidait de son contenu, sauf qu'ici, la bouteille était un homme dont la quantité de sang qu'il avait perdue  pouvait remplir plus qu'une seule bouteille.

Vingt minutes plus tôt.

Le premier coup de feu retentit suivi d'un second.

Un bruit sourd se fit entendre signalant à notre protagoniste qu'un des corps était tombé lourdement sur le sol.

- Ana tu vas bien ?! La voix de Tristan se fit entendre depuis le salon et son coeur se calma.

Elle avait recommencé à respirer à son grand étonnement vu qu'elle retenait son souffle depuis le début.

Elle s'élança dans l'escalier et descendais rapidement au salon pour découvrir le corps de son mari qui se tenait près d'un homme allongé au sol.

En avançant de plus près elle avait compris, l'homme était mort, et c'était son mari qui l'avait tué de deux balles dans le crâne.

Le sang s'écoulait de la tête du maccabé venant tâcher ainsi la moquette blanc nacrée qui venait orné le sol du salon irritant au plus haut point la jeune épouse qui avait nettoyé ce tapis la veille.

- Pourquoi tu bouges dans tous les sens? Demanda Tristan.

- Vraiment ? Tu viens de tuer ce mec dans le salon et tu oses me demander pourquoi je bouge dans tous les sens ?

- T'as déjà tué des gens je te signale.

- Mais c'est pas ça le problème ! T'as mis du sang partout sur la moquette que j'avais nettoyer hier soir !!

Le jeune homme la regardait bouche bée ne croyant pas ce que sa femme venait de lui reprocher.

- T'es nerveuse parce que j'ai tué l'autre imbécile sur la moquette?

- Que j'avais nettoyer pendant plus de deux heures la veille, rajouta Ana.

Alors que le silence s'était de nouveau imposé dans la pièce le rire de Tristan venait le briser laissant la protagoniste dans l'incompréhension.

- Quoi? C'est pas drôle !

Le jeune marié ria de plus belle face au comportement enfantin de celle qui portait désormais son nom.

- Si ça l'est. Je suis désolé d'avoir sali la moquette, et tu sais, qu'on a des femmes de ménage pour ça.

- C'est ça moque toi  de moi, répliqua Ana.

********

Deux heures s'étaient écoulées depuis l'incident de ce matin. Malgré le fait que Tristan avait sauvé leur vie, quelque chose l'intriguait.

Il n'avait pas le même comportement qu'elle, lorsqu'elle venait de priver quelqu'un de la vie. Elle était prise de tremblements et de vertiges alors que lui, il agissait comme si tout était normal.

- Ana , dépêche toi ou on sera en retard, avait prononcé Ella qui actuellement se trouvait à Gucci en compagnie de Peter pour une réunion.

- Oui, j'arrive.

Accélérant le pas la jeune brune se postait désormais derrière les portes de la salle de réunion où se trouvait son patron.

Ce dernier sortait de la pièce documents en mains accompagné de Peter et d'autres personnes dont le status semblait être important.

- Je vous remercie une fois de plus pour votre temps et j'espère que notre collaboration portera ses fruits.

Tous hochèrent la tête avant de s'éloigner et de disparaître des lieux. Tristan était remonté dans son bureau tandis que Peter et Ella étaient déjà partis du bâtiment la laissant seule de nouveau.

*****

Le soir était tombé sur le pays. Nos protagonistes venaient d'entrer dans leur maison qui fût retournée sans dessus dessous pendant leurs absences.

Le cœur de la jeune femme s'était emballé en pensant à ses animaux en premiers. Ses deux compagnons à poils qui heureusement se trouvaient à l'abris dans la salle de bain accompagnés du petit lapin qui se cachaient dans la maisonnette de sa cage.

- Ils nous ont trouvés, avait lâché Tristan. Il faut s'en aller. Maintenant!

Comprenant la gravité de la situation Ana attrapa deux valises et y plaçait les vêtements d'elle et de son époux qui lui était parti dans son bureau.

Prenant que le strict minimum elle descendit au salon les deux valises en mains et rejoignait son mari qui tenait leurs animaux placés dans leurs cages de transport.

- Où allons nous maintenant ?

- Chez moi.

La voix du jeune homme était monotone et froide comme si elle évoquait un mauvais souvenir.

- Allons y ou ils nous retrouvons plus vite que prévu.

Ana acquiesçait d'un hochement de tête et suivit son époux qui se dirigeait à l'extérieur de la demeure vers leur nouvelle voiture.

- Monte.

D'un mouvement rapide mais calme il plaçait les valises dans le coffre ainsi qu'une petite mallette puis déposait les animaux sur les sièges arrières.

******

Le silence régnait dans la voiture sombre des Klent. Personne n'osait parler par peur de dire quelque chose d'absurde.

Quarante minutes s'étaient écoulées et la pluie commençait à pointer le bout de son nez, au plus grand malheur de Tristan qui conduisait.

- Ça va ?

La jeune femme se tourna vivement à la question de son mari qui avait toujours le regard fixé devant lui.

- Non. Et toi ?

- Non plus.

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