Ana, jeune diplômé sortie d'une relation toxique avec son petit ami du lycée: Nathan, postule en tant qu'assistante dans une grande entreprise mondialement reconnue, GUCCI.
Tristan, autrefois le souffre-douleur du lycée, est l'un des plus jeunes PDG...
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Tristan enchaînait verre sur verre tant il voulait oublier ce moment et s'échapper de sa réalité. Le PDG avait un amour inconsiderable pour les enfants, mais jamais Ô grand jamais, il ne s'attendait à devenir père en si peu de temps.
Du haut de ses vingt-deux ans, le brun à la réputation très prisée, allait de nouveau être au centre de l'attention si jamais quelqu'un l'apprenait.
- Tu devrais ralentir sur l'alcool, imposa une voix légère que Tristan reconnaissait comme celle de Lola. Justin m'a envoyé te ramener au manoir car d'après Madame Gucci tu es absent depuis plusieurs heures.
A l'évocation du surnom de sa femme, un sourire se dessina instinctivement sur ses lèvres. Ses mimiques, ses petites piques et sa capacité à lui faire sourire juste en souriant à son tour avait finalement ramené le mafieux à l'époque où son amour d'adolescence était au plus point envers la jeune femme.
Mais ce sourire sincère se fanait en repensant à l'échange qu'il avait eu avec elle en début d'après-midi.
- Enceinte... Ana est enceinte...Répétait-il à voix haute pour essayer de se faire à l'idée.
- De toi ?
- Oui.
- Quel est le problème ? Vous êtes mariés non ?
Mariés, voilà à quoi se résumait sa relation. Même pas amoureux, mais mariés.
- C'est compliqué Lola. Elle et moi n'avions pas conçu cet enfant par amour... c'était une erreur qu'a entraîné notre mariage.
- Donc tu ne l'aimes pas ?
- Je n'ai jamais dit ça, rétorqua t-il en avalant d'une traite le fond de son verre.
- Alors désolé d'insister encore une fois, mais pourquoi tu es ici à boire comme un alcoolique que tu devrais être avec ta femme qui pense qu'elle va devoir élever votre enfant seule !
Les yeux du brun s'écarquillèrent en entendant cette phrase. Elle pensait vraiment que j'allais l'abandonner ?
- Allons-y.
*********
Ana s'était finalement endormie dans ce grand lit qui régnait au centre de la pièce. Après des heures et des heures à évacuer sa douleur à travers ses larmes, la jeune femme s'était finalement rendue dans les bras de Morphée fatiguée tant ses yeux lui faisaient souffrir.
Mais l'affaissement du lit que provoquait son époux lorsque celui-ci était revenu dans la chambre sentant l'alcool à plein nez, lui fit papillonner des yeux qui s'ajustaient lentement à l'unique source de lumière éclairant leur chambre plongée dans la pénombre.
- Tristan ? Fît celle-ci d'une petite voix.
Un rire enfantin s'échappait des lèvres du PDG qui se retournait vivement à l'entente de cette voix qu'il aimait tant.
Glissant ses bras autour de la taille de la future maman, le soûlard enveloppait sa femme dans son étreinte chaleureuse et réconfortante avant de humer la douce odeur de son shampoing à la vanille qui l'avait rendu accro.
- Pardonne-moi Ana... je suis désolé...
Surprise par ses propos, les larmes qui s'étaient enfin envolées étaient revenues en un claquement de doigt.
- Je sais que tu n'en veux pas... répliqua Ana d'une voix triste. Et je te comprends... notre union était une erreur et maintenant ce bébé... je vais l'avor—
Elle n'avait même pas le temps de finir sa phrase que celui qui l'avait accepté comme sa femme venait doucement poser ses lèvres sur les siennes.
Juste le temps de quelques secondes pour lui prouver qu'elle avait tort et malgré leur mariage non voulu, Tristan allait sans hésiter prendre ses responsabilités.
Il se séparait d'elle avant de l'enlacer telle une peluche et vint enfouir sa tête dans son cou.
- Je le veux... je veux ce bébé. Il n'a peut-être pas été conçu dans de bonnes conditions mais je t'interdis d'avorter. Ça peut être dangereux pour toi et même si cela fait à peine 24 heures que je connais son existence, je l'aime déjà...
- Tu es sur ? Demanda Ana. Parce qu'entre Gucci, Mario, les voyages d'affaires ainsi que les médias, ça ne va pas être facile...
- J'en suis complètement sur. Maintenant repose-toi, on a un rendez-vous important demain matin.
- Merci...
- Mais de rien mon ange.
*******
En ce premier jour du mois de novembre, Ana s'habillait chaudement. Enfilant un jean noir ainsi qu'un pull en laine gris ou était brodé le serpent de Gucci sur les manches, celle-ci accessoirisait sa tenue d'une ceinture Gucci et d'un manteau gris aussi de la même marque avant d'enfiler des bottines dont le talon était entouré du serpent mascotte de l'entreprise. Ses cheveux longs et aussi noirs que l'ébène étaient ramenés en une demi queue haute et son visage mis en valeur par un maquillage léger et frais.
Elle sortait de sa chambre pour venir préparer le petit-déjeuner et fût surprise en sentant deux bras entourer doucement sa taille. Un petit hoquetement s'échappait de ses cordes vocales faisant doucement rire la personne derrière elle.
- Comment fais-tu pour te préparer aussi rapidement? Je me réveille avant toi et pourtant lorsque je sors de la douche, tu es habillée, coiffée et maquillée, sans oublier que tu es déjà dans la cuisine pour me préparer à manger.
- J'ai toujours été comme ça, répondit la brune en souriant. Maintenant vas t'asseoir ton café est déjà sur la table.
- À vos ordres madame Gucci ! S'écria t-il en s'éloignant d'elle.
Prenant appuie sur sa chaise, Tristan admirait sa femme de dos. Lui qui avait laissé tomber l'idée d'avoir ce genre de vie où le mariage en était le fondement, se retrouvait contre toute attente dans celle-ci et était pleinement heureux en sachant qu'un bébé allait s'ajouter à l'addition.
- Tes nausées sont encore d'actualités?
- Oui, mais c'est normal d'après Samuel. Je vais devoir m'habituer le temps que cela ne cesse.
- J'ai pris rendez-vous pour une échographie avec Samuel, c'est à 14 heures pile. Annule tout mes rendez-vous.
- Mais il y a la réunion de la fashion week de l'année prochaine à la même heure ! On ne peut pas annuler parce que j'ai une échographie en même temps !
- Jacob ira à ma place, répondit le noiraud en buvant sa boisson, maintenant j'ai d'autres priorités et j'aimerais bien que tu comprennes que toi et ce bébé êtes numéro un dans ce classement.
