Chapitre 40

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               Les heures passaient lentement pour Tristan qui restait au chevet d'Ana, allongée tel un corps sans vie sur ce lit d'hôpital

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Les heures passaient lentement pour Tristan qui restait au chevet d'Ana, allongée tel un corps sans vie sur ce lit d'hôpital.

Le beau brun avait des cernes sous les yeux tant il attendait le réveil de son épouse qui semblait être loin de lui dans ses pensées.

Cela faisait presque douze heures que la jeune femme s'était évanouie lors de leur rendez-vous au restaurant après la reunion qui avait réuni les plus grandes figures de la mode et cela faisait douze heures non stop que le jeune Gucci man restait ici assis sur la chaise peu confortable de cet hôpital.

L'odeur peu chaleureuse du désinfectant ainsi que les murs blancs étaient désormais les choses qu'il détestait le plus malgré le fait d'avoir pénétré ces lieux des centaines de fois.

Que ce fût pour lui-même, ses parents ou ses coéquipiers et amis, le jeune patron et criminel détestait aujourd'hui cet affreux bâtiment en voyant son premier amour allongée sur un lit, totalement inerte.

Les docteurs et les infirmières étaient passés le rassurer sur l'état de santé de la jeune madame Gucci mais l'ami de Tristan, Samuel, aussi docteur en charge d'Ana, avait déclaré qu'il avait un doute sur ce qui avait provoqué l'évanouissement de celle-ci mais préférerait attendre son réveil pour ne pas faire des conclusions hâtives.

Ses propos vagues étaient restés en travers de la gorge du PDG qui ne savait pas vraiment quoi penser.

De son côté, Ana regardait à travers la vitre de sa classe où elle apercevait son petit ami. Elle était finalement heureuse et pensait que tout aller mieux en voyant le Tristan de sa jeunesse recaler celle qui fut sa première copine dans la réalité, sans se douter que ce monde n'était que fiction et pur imagination.

Elle avait tellement rêvé de ce moment où elle aurait put sauver son premier amour en l'empêchant de tomber dans le côté illégal de la société, qu'elle n'avait pas de suite réalisé qu'il y avait non pas un mais plusieurs prix à payer, dont celui où Ella qui était sa meilleure amie, allait lui rester une étrangère à vie.

Elle s'enfonçait petit à petit dans ce monde où elle avait crû mieux pour ensuite constater que son corps se détachait de son esprit comme deux entités étrangères. Deux Ana où l'une était passive et l'autre active.

Au fur et à mesure que les jours passaient dans ce rêve sordide où elle s'était perdue, la brune se voyait accomplir des actions importantes mais n'en était pas maître car malheureusement elle ne faisait plus un avec elle-même.

Et c'est comme ça que la réalité la frappait de plein fouet... la perte de sa meilleure amie à présent devenue étrangère, l'inexistant retour de son aîné toujours caché dans un pays asiatique et surtout la dégradation de sa relation avec Justin et Peter qui ne la considérait plus que comme une simple connaissance tant elle avait passé son temps à se focaliser sur Tristan.

Elle croyait qu'il était la clé de tout mais se rendit compte lors de son dédoublement qui avait causé la rupture de son corps et de son esprit que ce n'était pas réel.

De nouveau sa santé mentale fragile lui revenait à l'esprit et elle comprit de suite qu'elle avait atteint l'autre monde.

Un monde où la déréalisation fut cinglante car désormais elle se trouvait sur une rive à l'opposé où siégeait sa réalité, et que pour y remédier il fallait qu'elle accepte que jamais elle n'aurait pu tous les sauver.

Et ce fît comme un ouragan lorsque la brune sentit son corps se faire engloutir par la noirceur de son esprit, la faisant se ramener brutalement au chevet de Tristan qui avait fini par s'endormir.

Se redressant aussi droite qu'un piquet, Ana avait sans le vouloir réveiller le jeune Klent qui sursauta avant de réaliser la situation. Il avait de suite appelé les infirmières et médecins qui s'étaient occupés d'elle et fût surpris lorsque son ami Samuel lui avait demandé de quitter la salle pendant quelques minutes.

Ses yeux se plissèrent et ce fût sans broncher que le brun sortait de la chambre avant de s'éloigner prévenir Oliver que sa sœur était finalement réveillée.

De l'autre côté, Ana observait le jeune médecin qui lui offrit un sourire bienveillant.
- Madame Klent, comment vous sentez-vous ?

- Je... J'ai un peu mal à la tête mais ça va... répondit-elle.

- Je suis le  Docteur Samuel Prittson et c'est moi qui a été chargé de votre cas.

- Je vois...

- Alors dites moi... De quoi vous souvenez-vous ?

- Euh....  j'étais en réunion à Gucci, ensuite avec Tristan on était partis au restaurant. Lui avait pris quelques choses avec des fruits de mers et l'odeur m'avait donné des hauts le cœur. Je me souviens avoir couru aux toilettes pour régurgiter et je crois qu'à la fin je me suis évanouie...

L'homme d'environ la trentaine prenait des notes dans un petit carnet blanc.

- Saviez-vous si vous n'étiez pas bien durant la journée ?

- Oui... j'avais un horrible mal au ventre, des vomissements et une migraine aussi... et puis il faisait très chaud et je sentais mon corps s'affaiblir...

- Très bien... Avez-vous remarqué si vos habitudes ont changé depuis quelques temps ? Alimentation, sommeil, humeurs...?

- Je suis pas sure, mais depuis quelques jours je suis beaucoup épuisée et je mange plus qu'avant aussi...

Son diagnostique lui infligeait une peur lorsqu'elle vit les sourcils de son médecin se froncer.

- Avez-vous ces temps-ci souhaité fonder une famille ?

Cette question pourtant si simple, avait éveillé l'esprit curieux de la brune qui semblait perdue.

- C'est vrai que c'est un rêve de fonder sa famille, mais je n'éprouve pas vraiment ce besoin ces temps-ci.

- D'accord... pour finir, avez-vous eu des relations intimes durant ces dernières semaines ou même ces derniers mois ?

- Non je— Son ton confiant se fana en se souvenant du premier réveil qu'elle avait vécu aux côtés de Tristan.

Ce matin où elle s'était réveillée sans vêtements, dans le lit de celui qui était à présent son époux.

- Je... Oui ?

- Bien, fit Samuel en se relevant de la chaise où il s'était installé, j'avais diagnostiqué une grossesse nerveuse en supposant d'après vos résultats sanguins, que Tristan et vous n'aviez pas eu le moindre contact mais cela se confirme être faux. Par précaution nous allons effectuer une autre prise de sang et un test de grossesse pour le confirmer. Voulez-vous le prévenir de cette conversation ?

Ana était confuse. Jamais elle n'avait pensé que son erreur allait avoir un tel impact sur sa vie et surtout comment allait réagir son époux en sachant qu'elle et lui avaient conçu un bébé dans ce mariage non scellé par amour.

Past, Present, FutureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant