Chapitre 3

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L'orage battait son plein à l'extérieur de mon appartement

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L'orage battait son plein à l'extérieur de mon appartement. La pluie et les éclairs rendaient la vue indéchiffrable tout comme mes sentiments à ce moment même.

Cela faisait bientôt 10 heures que j'étais revenue de l'entretien et cela faisait bientôt 10 heures que j'étais figée sur son prénom.

Tristan...

- Ah!!! Je criais de frustration.

Assise sur le rebord de ma fenêtre grande ouverte, je laissais l'air glaciale me fouetter le visage.

La pluie qui tombait nettoyait les rues de la ville laissant mes songes me tirer vers mon douloureux passé.

Flashback.

- Oh mais qui voilà? Notre chère Anabelle, ou plutôt Anabête.

Toute la classe se mit à rire du propos que venait de lancer Mina, la plus belle fille du lycée.

Ses yeux en amande, sa peau laiteuse sans imperfections, son visage fin et son corps de mannequin venaient toujours remettre en question mon amour propre.

- Alors ma petite, comment se fait-il que tes yeux ne sont pas de la même couleur hein?!

Intimidée par ses propos je ne répondais pas.
Je n'étais pas ce genre de personne.

- Tu es un monstre ma chère. Personne ne t'accepte et jamais quelqu'un ne t'acceptera.

Alors que tout le monde ricanait bruyamment de moi, Tristan fit son entrée dans la classe attirant l'attention de tous.

Lui, avait changé depuis quelques temps, et son nouveau style de bad boy froid sans cœur rendait toutes les filles sans cervelles folles de lui, alors qu'auparavant elles le traitaient de loser.

-Tristan mon coeur, pourquoi tu ne m'as pas rappeler ?

Le dénommé leva ses yeux qui étaient collés sur son smartphone pour les planter dans les yeux de Mina.

- Pourquoi faire?

- On sort ensemble je te signale!

- Ah bon? Elle semblait abasourdie par les propos de son soit disant copain qui déniait à haute voix le fait d'avoir une quelconque relation avec elle. Écoute Nina-

-Mina.

- C'est la même chose. Ce n'est pas parce qu'on a couché ensemble qu'on est en couple. Je ne t'aime pas et jamais je ne t'aimerais. Et en plus c'était pas si incroyable que ça samedi soir, j'ai connu mieux.

Il s'en alla à sa place laissant Mina plus honteuse que jamais.
*****

-Tristan... je murmurais son nom à voix basse comme si quelqu'un pouvait m'entendre dans mon appartement vide.

Alors que l'orage grondait, mon chaton à peine âgée de deux mois vînt se blottir contre moi, apeuré par le vacarme qui régnait dehors.

- T'en fais pas Holly, ça passera vite.

Prenant son plaid qui était posé sur banquette près de la fenêtre, je le dépliait sur mes jambes avant de le placer sur moi pour le câliner.

Son pelage blanc et marron brillait avec les lumières des lampadaires extérieurs et ses tout petits yeux bleus s'étaient fermés pour venir se reposer momentanément.

- Je t'achèterais peut-être un petit compagnon qui sait?

Comme pour approuver ma suggestion elle balança sa queue de droite à gauche avant de finalement s'en dormir pour de bon.

*******

La nuit a très pénible. Je n'ai rêvé que de lui, des moments où on s'est rapproché avant que tout ne s'empire.

Il n'était pas plus de quatre heures et demie que j'étais déjà debout, les yeux cernés et l'humeur massacrante.

Holly était encore dans le pays des rêves tandis que moi j'y été éjecté sans aucune délicatesse.

Alors la seule chose que j'ai trouvé à faire était le ménage. Donc me voici, Clark Ana, 20 ans, célibataire, en train de faire le ménage dans son appartement crado à quatre heures trente du matin.

Mes AirPods dans mes oreilles, le volume à fond et ma playlist jouante, je récurais le sol de ma cuisine ni trop grande ni trop petite, jusqu'à y voir mon propre reflet.

Une fois cela terminé, je passais à la vaisselle qui ne se composait que de boîtes de pizza, de KFC ou encore de nouilles instantanées.

Le peu de vaisselle utilisées ont été lavé à la main et je retrouvais au final l'état initial de ma cuisine.

Après la cuisine ce fût le tour du salon. Aspirateur, serpillière, désodorisant, plumeau et attrape poils tout y passait.

Entres coussins, plaid, canapé et table basse, l'odeur du propre y régnait. Alors pour donner une ambiance plus confortable j'allumais quelques bougies parfumées en prenant soins de les éloigner des rideaux pour éviter de un incendie dont je serais capable de réaliser par simple maladresse.

Il était 5 heures et quart quand je passais à la salle de bain, qui n'était pas vraiment désordonnée. Je décidais donc de faire une machine et passa un coup d'aspirateur avant d'aller récurer mes chiottes ainsi que de nettoyer ma terrasse.

À 5 heures et demie je finissais mon grand ménage de printemps en attaquant l'avant dernière pièce utilisée, ma chambre.

Entre teeshirts, chaussures, pantalon, vestes et sous vêtements, tous éparpillés au sol, je soupirais face aux dégâts.

Bassines en mains je classais mes vêtements propres et mes vêtements sales d'un côté. Une fois ça de fait je changeais mes draps en dansant au rythme de ma musique sous les yeux confus d'Holly qui venait de se réveiller.

Une fois les draps changeé, mes vêtements propres repassés et classés je mettais en route une secondes machine après avoir ouvert la première.

À six heures vingt-quatre, mon ménage était entièrement finie et je commençais à me préparer pour ma dernière journée de repos avant le travail.

Mes horaires et tâches devraient m'être communiqué dans la matinée alors j'en profitais pour descendre m'acheter mon petit-déjeuner.
*****

Habillées d'une survêtement sportif nike gris ainsi que d'une casquette pour cacher mon visage horrible du matin, j'attendais mon tour dans le Starbucks le plus proche toujours avec ma musique aux oreilles.

Mon corps avait fatigué pendant les quelques minutes d'attente et je me démenais pour rester éveillée.

Quand ce fut finalement mon tour je commandais un grand chocolat chaud avec de la crème chantilly dessus ainsi qu'un petit beignet au sucre pour boucher mon estomac jusqu'à l'heure du déjeuner. Car l'adulte que je suis n'aime pas vraiment le café et supporte mal l'alcool. Je ne suis qu'une enfant coincée dans le corps d'un adulte qui a pour seul défaut que peuvent, les grands du monde, posséder: la cigarette.

- 6,23€ s'il vous plaît.

- Voilà.

Alors que je tendais la monnaie au caissier, une voix que je reconnaissais très bien venait de s'élever dans l'air, interpellant mon prénom.

-Ana?

Past, Present, FutureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant