Chapitre 2

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Il est huit heures lorsque mon réveil sonne. Je me lève avec les cheveux ébouriffés, la bouche pâteuse. Pour couronner le tout une haleine peu plaisante, pour ne pas dire fétide. Mon avion est à dix-heures trente. J'ai donc le temps de me préparer tranquillement.

Je pars prendre une douche puis m'habille avec un haut noir en dentelle, un jean délavé et mes vans noirs. Ça fera très bien l'affaire pour le voyage. J'attache ensuite mes cheveux en chignon et laisse retomber quelques mèches devant mon visage. Je me mets un gloss et du mascara sur mon visage. Jamais de maquillages trop chargés. Je préfère garder les grandes préparations pour les grandes soirées.

Je range mes dernières affaires dans ma valise et me dirige vers l'entrée. Me séparer de cette maison me fait un pincement au cœur. J'ai passé toute mon enfance ici, dans cette maison. J'y ai fait mes premiers pas, vu mon frère rigoler, s'amuser avec moi. Mes parents se disputer pour de suites se réconcilier.

Je me souviens même de nos soirées films Disney. Mon frère prenait toute la place sur le canapé, ce qui avait le don de m'agacer. Mais tout ça est fini ...

Je ne comprends pas trop ce qui m'arrive sur le coup. Je me surprends à verser quelques larmes. Le fait de me remémorer tous ces moments avec ma famille ne fait que renforcer le fait qu'ils me manquent. Après avoir fini de verser mes larmes, je ferme pour la dernière fois la porte qui a longtemps été mon chez-moi.

Se détacher de quelque chose du jour au lendemain, c'est comme perdre quelqu'un de proche. On ne s'y attend pas et puis on doit apprendre à vivre sans cette personne du jour au lendemain. C'est un sentiment horrible, mais on doit s'y habituer, car cette personne ne reviendra jamais.

Je m'égare un peu du sujet la, je crois ...

Oui, je compare une maison à des personnes défuntes, mais je ne peux m'empêcher d'assimiler ma maison à mes parents. Après tout, c'est normal, j'y ai des souvenirs avec eux dedans. Encore quelques pleurs, je finis par sécher mes larmes et me détacher de la maison dans laquelle j'ai grandi.

-Au revoir petit maison adorée, chuchotais-je à moi-même.

Oui ça peut paraître bizarre, mais ça me fait réellement du bien de dire ça à haute voix. D'un côté ça permet de ne pas regretter de partir à l'autre bout des États-Unis .

9 h 30 :

Je suis presque arrivé à l'aéroport lorsque j'aperçois un Starbucks. J'adore Starbucks. Après tout, il me reste un peu de temps, car je suis en avance. Je me dirige donc en sa direction. Je dois faire attention à ne pas manquer mon vol sinon je risque de le regretter. Je commande un Refresha et un garçon super mignon me sert.

Étant donné que les licornes n'existent pas malheureusement, le Refresha passe en première place des meilleurs choses au monde. Encore mon âme de gamine qui parle.

Tout en buvant, j'en profite pour regarder mon téléphone, j'ai reçu au moins de 10 messages d'Alexandria. Je l'avais, à vrai dire, oublié celle-là et ce n'est pas plus mal.

Alex : Chat fait pas la gueule ! :'(

Alex : je suis désolé.

Alex : je ne voulais pas te blesser ...

Alex : je veux te dire aurevoir avant que tu partes !

Alex : réponds-moi sil te plait.

Il y a tout sorte de petits messages, et même un roman me répétant que ce n'est pas sa faute. J'hallucine la nana à clairement coucher avec mon ex béguin! Elle ose me demander de ne pas lui en vouloir ! Cette fille me pète sérieusement sur le système nerveux. Si elle continue à m'harceler comme ça, je vais finir par péter un câble.

Moi : ferme ta putain de bouche !

Oups ! J'y suis allé un peu fort, mais elle me tape sérieusement sur le concombre. J'ignore le reste de ses messages et bloque son numéro. Je sais que c'est cruel vous allez me dire ... Mais clairement 

- Je m'en contre-fiche d'un niveau.

Mince, j'ai encore pensé à haute voix ! Le serveur trop mignon me regarde mal maintenant. Il doit me prendre pour une folle. Tant pis pour ma vie sentimentale ce n'est pas aujourd'hui que je vais arriver à attiré un garçon. D'autant plus qu'il ne me reste quelques minutes avant de décoller. 

Je n'ai pas besoin de me venger de ce qu'elle ma fait. Je préfère utilisé la carte de l'ignorance. La personne se met à culpabiliser, mais vous n'aurez jamais de ses nouvelles. Super plan non ?

Lorsque je regarde de nouveaux mon téléphone, il est 9 h 45. Je décide alors de rejoindre l'aéroport.

Je ne suis jamais allée dans ce genre d'endroit de ma vie. D'ailleurs, je n'ai jamais vraiment voyagé. Le drame s'est passé bien trop tôt pour que j'aie eu le temps de profiter de mes parents et mon frère. 

Après avoir déposé mes valises sur le tapis qui mène à la soute. Enfin, de ce que j'ai compris, car c'est déjà un miracle d'avoir réussi à trouver ce machin ! Je me dirige vers l'avion. J'avoue que je me suis perdu à mainte reprise, mais j'ai réussi à trouver la porte qui mène à lui.

Une fois prête à embarquée, j'envoie un message à ma grand-mère.

Moi : j'arrive dans 4 heures, l'avion va bientôt décoller.

Mamie : d'accord fait attention aux gens, ils sont peut-être armés.

Je souris a ce que ma grand-mère vient de m'envoyer. Elle a tendance à être un peu folle sur les bords.

Moi : j'arriverai sûrement avec une balle dans la tête ;). Dis-je histoire de plaisanté.

Aussitôt le message envoyé, j'éteins mon téléphone. Lorsque l'avion décolle, je suis prise de panique. N'ayant jamais pris l'avion je suis prise d'étonnement. Je regarde alors à travers le hublot pour voir Miami, ma ville natale, petit à petit disparaître sous mes yeux et se faire remplacer par les nuages. La page d'un chapitre est dès à présent tourné. Une nouvelle page s'ouvre à moi. C'est maintenant à mon tour de joué et d'écrire ce que ma vie va devenir. 

Illusion GangsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant