3. Le mariage de Wayne

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Ashton

Mon téléphone vibre encore dans ma poche alors que je reluque sans vergogne le joli déhanché de Déborah. Cette nana a tout pour elle. Un corps sexy, des formes parfaites, et une répartie qui m'avait manqué. Une vraie teigne.

J'adore.

Avec un soupir, j'attrape mon portable, constate que c'est toujours mon père qui tente de me joindre et décide de le mettre en mode avion pour avoir la paix. Ces derniers temps, il ne lâche pas l'affaire alors que j'ai été clair. Je ne reprendrais pas son foutu business. J'en n'ai rien à cirer de ses hôtels de luxe, je préfère largement piloter, être maitre à bord. En plus, il est hors de question que je trempe dans ses magouilles.

Bref, pas le temps de m'attarder sur ces questions de toute façon, on m'attend. Je retrouve Wayne dans la salle de réception. Il me semble particulièrement serein pour quelqu'un qui va se marier. Je ne sais pas comment il fait, c'est bien un truc que je n'ai jamais envisagé.

— Vous savez où vous placer ? m'accoste une jolie brune aux yeux de biche.

Elle pose directement sa main sur mon avant-bras. Je lui souris poliment.

— Oui, réponds-je sur le ton de la confidence. Je suis le témoin du marié.

Ses joues rosissent. Je lui fais un clin d'œil avant de la contourner pour rejoindre ma place. Wayne secoue la tête avec un soupir désespéré. Clyde, son frère, ricane à ses côtés.

— Quoi ? me défends-je.

— Même à mon mariage, commente mon meilleur ami.

— Je n'ai strictement rien fait.

— Évite de faire ça devant Déborah, se marre Clyde. Elle pourrait t'arracher les yeux.

Pas faux.

Même si, pour le coup, je suis complétement innocent. Et que la tigresse blonde n'avouerait pas comme ça sa jalousie. Si jalousie il y a. Avec elle, je suis perdu. On s'entendait pourtant super bien, autant au lit qu'à côté. Désormais, j'ai parfois l'impression d'être en plein Antarctique avec elle sans que je ne sache pourquoi.

Elle ne peut pas me reprocher ce qu'il s'est passé entre Wayne et sa meilleure amie.

De un, je n'y suis pour rien. Ensuite, vu que tout est réparé, elle devrait être bien plus accueillante. Ce qui n'est pas le cas. Il doit y avoir autre chose. Ma curiosité est un peu piquée, j'avoue.

Lorsque la musique s'élève dans la pièce, nos regards convergent vers la porte. Caitlin, au bras de Deb et de sa mère, s'avance. Je serre l'épaule de Wayne, content pour eux deux. Je remarque le ventre légèrement arrondi de la future mariée qui abrite un petit miracle de vie. Il faut croire que quand le bonheur sonne à ta porte, il s'y installe pour de bon.

Mon regard se perd ensuite dans celui de la bridesmaid. Elle cligne plusieurs fois des paupières puis se détourne, lèvres pincées. Elle n'est pas du tout accueillante, alors pourquoi je persiste ? Cette drôle de chaleur qui envahit ma poitrine à chaque fois que je l'aperçois doit y être pour quelque chose, mais c'est franchement pénible. Je déteste devoir chercher son attention. Faire des efforts pour une nana ? Qui l'aurait cru !

La petite Judith suit le trio quelques secondes plus tard, un coussin bleu serré entre ses doigts. Ce dernier supporte les deux alliances. L'effet est magnifique. La cérémonie se passe tout en douceur, dans la joie et la bonne humeur. Je suis sincèrement heureux de voir mon meilleur ami enfin en paix avec lui-même. Et enfin réuni avec la femme qu'il aime. Peut-être que je devrais lui demander des conseils à elle d'ailleurs. Pour sa persévérance, je lui tire mon chapeau.

— Toutes mes félicitations, murmuré-je à son oreille avant de l'enlacer.

Caitlin me rend mon étreinte. Quand elle se recule, elle garde ses mains sur mes bras pour me retenir en face d'elle. Son regard est doux, comme si elle contemplait un enfant qui la rendait fière.

— Merci, Ashton. Ton aide a été précieuse pour canaliser l'impétuosité de mon mari.

— J'aurais aimé être plus efficace par moment, avoué-je avec un petit rire.

— À ton tour de trouver chaussure à ton pied, me glisse-t-elle avec un clin d'œil. Mes avis que tu l'as déjà trouvée.

Je me redresse, surpris.

— Va falloir que tu insistes un peu c'est tout, finit-elle en me tapotant la joue.

Je la regarde partir en sentant un léger malaise m'envahir. C'est moi ou elle a été chercher au plus profond de mon subconscient, là ? Je vais peut-être l'éviter en fin de compte.

La fin de la journée se déroule ensuite au domaine des MacGreig. Leeroy, le père de Wayne, a fait un peu la tête, mais il ne peut plus rien faire étant donné que ses deux fils se sont ligués contre lui. Ça ne l'empêche pas de tirer la tronche.

Les Stratton ne sont pas les plus grands fans des MacGreig.

Même le mariage de leurs ainés ne semble pas apaiser toute cette rancœur. Dommage.

Je me retrouve à la table des mariés, assis à gauche de Wayne. Déborah est placée à droite de Caitlin, je ne peux même pas l'apercevoir. Je dois patienter jusqu'à ce que les mariés se lèvent pour lancer la première danse. Lorsque plusieurs couples se joignent à eux sur la piste de danse, je me lève.

— M'accorderais-tu cette danse ? demandé-je le plus sérieusement possible en tendant ma main vers elle.

Deb ouvre la bouche pour refuser puis me dévisage, plissant les yeux. Je ne bouge pas, même si je fais un peu désespéré dans cette position.

— Et, si je refuse ? chuchote-t-elle. Tu vas rester debout planté à côté de ma chaise ?

— Exactement.

Elle semble méditer sur les différentes options. Je souris quand ses doigts effleurent ma paume. J'emprisonne sa main dans la mienne, reste un instant à la contempler avant de la guider vers les danseurs. Je l'enlace sans trop la serrer et son visage se lève vers le mien.

— Pourquoi moi ? me questionne-t-elle, sourcils froncés.

Je suis un peu désarçonné par son interrogation. Pourquoi pas elle ?

— Il y a plein de célibataires autour de nous, murmure-t-elle.

Deb penche la tête pour me montrer un groupe de femmes qui papotent entre elles tout en nous jetant des coups d'œil. Est-ce que ça la gêne que je sois autant convoité ? Elle ne le sait sûrement pas, mais c'est la seule avec qui j'ai partagé autre chose que du sexe.

— Tu n'es plus libre ? la taquiné-je, faisant mine d'être outré par la nouvelle.

— Pas pour toi, grogne-t-elle tout en détournant le regard.

Ses doigts se crispent sur mon épaule. Pourquoi est-ce que je la dégoûte comme ça ? Touché par ses réactions, je me rapproche pour qu'elle ne puisse plus voir mon visage. Je pose ma joue contre sa tempe, silencieux. Je ne sais plus quoi penser. Je ne me souviens pas de m'être mal comporté avec elle.

Son souffle s'accélèrelégèrement, je le sens dans mon cou. Je ferme les yeux, parce que cettesensation déclenche une irrésistible envie de l'embrasser. J'imagine déjà lagifle que je me prendrais si je me laissais aller. 

***

ça cogite du côté d'Ashton ! Enfin hihi !

Est-ce qu'ils vont réussir à mettre les choses à plat ces deux-là ? On dirait bien un malentendu tout de même, non ? (Encore une fois vous allez me dire 🙄😅😁)

A bientôt pour la suite,

Des bisous 😘

Comme on veut [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant