Chapitre 27

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La voiture s'arrêta sur le parking de « Genetics » dans un crissement de pneus. Sans plus attendre, ses occupants en sortirent et foncèrent en direction du bâtiment. Roxane poussait toujours le fauteuil du vieil homme qui fixait devant lui avec un regard déterminé.

– Ils doivent être au labo ! Annonça Maël en levant la tête. Je sens des odeurs venant du haut.

Suzanne repéra un mur sur lequel se trouvait un plan du bâtiment et s'y rendit. Après avoir passé la carte du regard, elle posa son index sur un endroit avant de dire :

– 5e étage pour le labo.

Les autres hochèrent la tête puis ils se dirigèrent tous dans l'ascenseur.

– Il nous faut un plan, commença Roxane.

– Menacez de me faire du mal et tout ira bien, la rassura Jean Ferraud, sentant l'anxiété de la jeune femme.

Roxane lança un regard à ses amis. Elle ne se sentait pas capable de faire cela. Certes, elle l'avait déjà fait, plus jeune, mais c'était une autre époque. C'était lorsqu'elle était seule et qu'elle avait faim. Mais Roxane ne l'avait jamais fait sur une personne en fauteuil roulant. Ni sur une personne âgée. Elle avait beau avoir eue une vie pas joyeuse, elle avait des principes quand même.

– Avec quoi on va vous menacez ? Demanda Maël en regardant autour d'eux pour avoir une idée.

Jean allait lui dire qu'ils trouveraient bien plus tard mais Suzanne fut plus rapide.

– Avec moi.

Trois têtes se tournèrent vers elle.

– Comment ça, demanda le vieil homme perplexe.

– Je suis capable de créer n'importe quelle substance liquide rien qu'avec de l'eau, lui expliqua la jeune fille, du coup, je menacerai d'essayer de vous empoisonner avec un poison.

L'homme au fauteuil ne la quittait pas des yeux, impressionné.

– Vous pouvez faire ça ?

Suzanne baissa les yeux avant de répondre :

– Oui... malheureusement.

Il s'en suivit d'un moment de silence durant lequel Maël et Roxane se lancèrent un regard. Ils n'étaient pas sûr du plan et Maël avait du mal à laisser sa copine faire une chose comme cela.

L'ascenseur arriva finalement au 5e étage et les portes s'ouvrirent dans un tintement. Ses occupants sortirent de l'habitacle en silence. Des voix leur parvenaient du labo qui se trouvait au bout du couloir.

Tout en se dirigeant jusqu'à la porte du labo, ils passèrent à côté d'une pièce où un revolver était posé sur un bureau. L'ayant repéré, Maël alla le chercher avant de rejoindre ses amis. Suzanne le regarda avec de gros yeux en voyant l'arme.

– On sait jamais... murmura le jeune garçon.

La jeune fille n'ajouta rien et ils atteignirent la porte. Cette dernière était en aluminium tout comme le reste du bâtiment. Mais aucune poignée n'était visible.

– Comment on fait pour rentrer ? Chuchota Roxane.

– Vous voyez cet écran, leur indiqua Jean en montrant une sorte de pupitre à leur droite.

Les adolescents tournèrent la tête.

– C'est ? Commença Roxanne afin d'avoir une explication.

– C'est un système d'ouverture à reconnaissance d'empreinte. Il faut que je pose ma main dessus.

Roxane tourna le fauteuil afin d'amener Jean Ferraud jusqu'au pupitre. Une fois devant, le vieil homme posa sa main droite sur la vitre.

Sensitive...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant