6h venaient de sonner à la basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille. Quelques touristes étaient déjà en train de se promener sur la plage Borély, juste devant l'hippodrome portant le même nom. En ce début de mois de Juillet, ces touristes venaient admirer le levé de soleil face à la mer. Un spectacle magique qu'ils avaient promis à leurs bambins tout juste sortis du lit. Finalement les premiers rayons du soleil commencèrent à apparaître. Les adultes fascinés montraient ce miracle de la nature à leurs enfants qui ne s'étaient pas rendormis entre leurs bras.
Au fur et à mesure que le soleil apparaissait, des ombres noirs vinrent se greffer sur cette mer qu'il croyait vide de navire. Des dizaines de bateaux étaient en train de se diriger vers la plage. Les adultes se relevèrent doucement en ne quittant pas des yeux ce spectacle. Ils se serraient crus à une reconstitution du Débarquement de Juin 1944 en Normandie. Sauf qu'ils n'étaient pas en Normandie mais à l'autre bout de la France, à Marseille. Les femmes commencèrent à regarder leurs maris, de plus en plus inquiètes.
Un premier bateau toucha terre et sa coque glissa sur le sable dans un bruit sourd. Les personnes s'étaient reculées afin de ne pas se faire écraser. D'autres avaient sorti leur téléphone dans le but de prévenir les forces de l'ordre. Des enfants semblaient également plus émerveillés par l'arrivé du bateau que par le soleil se levant au dessus de l'horizon.
Les premières voitures de police arrivèrent tandis que rien n'avait bougé dans le bateau. D'autres bateaux avaient accosté si bien que la plage semblait remplie de navires. Et ce n'était pas la seule plage de la ville dans ce cas là. Des personnes s'étaient attroupées afin de voir ce qui se passait. Des jeunes et des moins jeunes étaient même en train de filmer. Les unités de police avaient délimité un périmètre de sécurité et empêchaient les journalistes de s'approcher. D'autres personnes cherchaient des caméras, pensant se trouver sur le tournage d'un film.
Le commandant Arthur Morin, homme d'âge mûr à la chevelure poivre et sel et aux yeux verts, arriva sur les lieux avec quelques uns de ses hommes. Chargé de cette affaire, il prit directement les choses en main. Il éloigna encore plus les civils et les journalistes puis demanda à ce que l'on lui trouve un porte-voix. Il s'approcha d'un des bateaux, hommes armés et gilets pare-balles avec lui. Il se posta devant l'un des bateaux avant de se mettre à parler dans son mégaphone.
- Commandant Arthur Morin à tous les occupants de ce bateau, veuillez vous montrer les mains en l'air.
Ses hommes scrutaient les moindres changements qui pourraient s'opérer sur ce navire. Or, rien ne se passa. Le commandant reprit alors la parole.
- Veuillez vous identifier. Je ne vous le demanderai pas une autre fois.
Nouveau moment silencieux.
- Bien, nous allons à présent monter sur le navire. Je répète que nous sommes armés.
Sur ce, il donna l'ordre à ses hommes qui grimpèrent rapidement. Une fois sur le pont, les hommes se séparèrent afin de fouiller le bateau. Arthur Morin attendait en bas en essayant de voir ses hommes. Soudain, l'un de ses hommes fut projeté par dessus bord. Des gens crièrent et il tomba lourdement au sol. Morin, ainsi que le personnel de soin, accoururent vers lui. L'homme semblait secoué par des spasmes incontrôlables. Il serrait son bras droit fort contre lui en gémissant.
- Amrani, vous allez bien ? Qu'est-ce qui s'est passé là-haut ?
Le commandant voyait que son subordonné voulait lui répondre mais le jeune homme semblait dans l'incapacité de le faire. Le Samu le prit en charge et le transporta plus loin. Morin se tourna vers son micro afin de donner ses ordres à toutes les patrouilles.
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Sensitive...
Science FictionIls sont cinq. Cinq adolescents nés avec l'un des sens surdévelopé. Cinq adolescents qui ne se connaissent pas encore. Mais à partir du moment où ils vont croiser le chemin du Professeur Alphonse Martin, spécialiste en génétique, scientifique reconn...