Sensitive...

Chapitre 29

Du coin de la porte, les jumeaux venaient d'assister à toute la scène.

– Il nous faut un nouveau plan, chuchota Sam à son frère.

– Tu as une idée ?

Sam secoua la tête en se mordillant la lèvre. Visiblement à court d'idées.

Dans la pièce, leurs amis tentaient de se protéger des nouvelles attaques de Jean Ferraud. Ce dernier avait réussi à se libérer les mains et utilisaient maintenant à la foi ses mains et à la fois son regard pour son pouvoir.

Sam reporta son regard face à lui.

– Allez mec... tu es la tête trouve une idée, se murmura-t-il.

Il se répéta cette phrase une bonne dizaine de fois avant d'avoir finalement un éclair de lucidité.

– La tête oui c'est ça !

Maël porta son attention sur lui après l'avoir entendu.

– Quoi ? Demanda son jumeau.

Sam lui lança un regard confiant avant se mettre à marmonner dans sa barbe. Maël allait lui dire qu'il ne comprenait pas ce qu'il disait lorsque la voix de son frère lui parvint nettement à l'oreille :

– Ce ne sont pas ses mains qu'il faut que l'on immobilise, c'est sa tête que l'on doit attaquer. Il faut le rendre aveugle. Sans sa vue il ne pourra pas se servir de ses pouvoirs.

En parlant, Sam passait tour à tour son regard sur ses amis afin de vérifier que ceux-ci entendaient bien ce qu'il disait. Le garçon découvrait à son tour une autre partie de son pouvoir. Comme Anne, il pouvait diriger le son de sa voix vers des personnes précises.

– Compris, entendit-il Roxane au loin, une idée pour le bloquer ?

Sam se concentra sur la voix de son amie afin qu'elle puisse être entendue par tous. Et, à sa plus grande surprise, il réussit.

– Il nous faut à la fois une chose robuste et totalement opaque à lui mettre sur la tête, continua l'agent Douglas.

– Pour lui mettre il faudra être rapide, renchérit Suzanne.

– Je peux m'en charger pour ça, intervient Lucas.

– On a le coursier, résuma Sam, il nous manque plus que la matière première. Suzanne tu crois que tu peux y arriver ?

– Ce que vous demandez est plutôt grand... et solide... je n'ai jamais fait de chose comme ça... je pense pas en être capable.

Jean Ferraud poussa un cri énorme, rompant la communication entre l'équipe. Le vieil homme dirigea son bras en direction de Roxane, l'attira vers lui, et la leva par le cou. La jeune femme complètement paniquée battait les jambes dans l'air. Ses amis regardèrent la scène qui se déroulait sans savoir quoi faire.

– Je veux sortir de là ! Cria le vieil homme. Si vous ne me laissez pas m'enfuir, je la tue sous vos yeux !

L'agent Douglas déglutit en serrant les mains. Il ne pouvait laisser s'échapper un individu dangereux comme lui. Mais de l'autre côté, il ne pouvait risquer la vie d'une de ses protégés. Et ça Jean Ferraud le savait. L'homme savait que l'on allait le laisser partir pour sauver la vie de cette jeune fille. Il attendait juste un signe pour déguerpir.

L'agent Douglas leva les mains en l'air et commença à s'avancer vers lui doucement.

– Monsieur Ferraud, se mit-il à lui parler, je n'ai pas envie qu'il y ait des blessés. Laissez là.