Partie 33

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En entendant la nouvelle j'eu la chair de poule et mes larmes se mirent à couler de plus en plus. Les paroles d'Agathe resonnèrent dans ma tête comme un écho, mon corps tout entier peinait à accepter la réalité des paroles que je venais d'entendre.
Touryc était décédé... Était ce un rêve, non plutôt un cauchemar. Me réveiller, sortir de ce cauchemar je ne demandais que ça.
Agathe, ne disais rien, elle pleurait aussi. Je n'arrivais plus à faire sortir des mots, je restais silencieuse les larmes aux yeux. << Les grandes douleurs sont muette >>, m'avait on dit un jour, je réalise aujourd'hui la véracité de ces quelques mots.
Puis Agathe se mit à me crier dessus, en me demandant où est ce que j'étais quand Touryc avait eu besoin de moi, quand il ne demandait qu'à me voir pour aller mieux. Je ne disais rien, de toute façon je ne savais que dire. Elle ajouta en se calmant qu'il ne voulait juste qu'une chose pendant le temps qu'il a passé à l'hôpital, c'était de me voir, il avait besoin de me voir, il ne voulait que ça. << J'avais tenté de le faire penser à autre chose mais la seul chose qu'il réclamait c'était toi Marie, toi "l'amour de sa vie qu'il avait négligé" comme il le disait lui même durant ses derniers instant. >> Et elle me cria encore : <<Où est ce que t'étais Marie ?>>.
C'en était trop, j'avais mal aux yeux à force de pleurer, et mon cœur dans ma poitrine se serrait tellement fort. J'ai commencé à regretter de n'avoir pas cherché à avoir de ses nouvelles quand il n'est pas venu. Agathe se tut, et quand elle recommença à parler c'était avec une voix plus douce.

Tu sais Marie, dit-elle, j'ai appelé, plusieurs fois sur ce numéro, tellement de fois que je ne saurais compter, je voulais que tu viennes auprès de Touryc, peut être que te voir lui aurait donné la force de rester en vie, mais ça n'a jamais décroché. La seule fois où ça a décroché, c'était ta mère mais elle m'a dit que tu étais sorti, je lui ai laissé le message croyant que tu serais venu rapidement en le recevant mais rien, tu n'es jamais venu et tu n'as pas répondu aussi à mes autres appels. En apprenant que c'était ta mère qui avait répondu, Touryc savait que ses chances de te recevoir était nul, alors il cessa de manger, refusa les médicaments et s'arrangeait pour rouvrir ses blessures quand les médecins le recousaient. Il souffrait, pas à cause de ses blessures, même si elles étaient importantes, mais il souffrait à un endroit bien plus fragile : son cœur. Alors je peux te le jurer Marie, Touryc t'aimais, bien plus que tu ne le pensais et la dernière chose qu'il voulait voir avant de s'en aller c'était toi, mais au lieu de ça il n'a vu que des regrets et une souffrance amer d'un amour négligé... ... Marie je suis désolé de m'être mit entre vous deux, pardonne moi, j'ai ton adresse, je viendrais te voir promis, ça ne le ramènera pas et tu n'aurais peut être pas envie de me voir mais je viendrais...

Je l'écoutais sans rien dire. Elle me demandait de rester en vie sans savoir qu'en me levant j'allais direct faire un saut pour le rejoindre.
j'avais maintenant de la haine pour ma mère, pour moi même et pour le monde entier...

Tximity c'est en ces moments que j'ai besoins de toi pour me dire que tout ira bien, mais tu n'étais pas là, et tout allait mal...

Le Mal D'aimer [Terminé] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant