Mia chez les fondus ( Tome 2 ) {En Réécriture}

Chapitre 4 : D'autres Labyrinthes et inquiétude.

  Tandis que Thomas part je-ne-sais-où, j'en profite pour demander aux nouveaux gars :

  — Vous venez d'où ?

  — Tu vois, tous les gens que tu vois ici, ils viennent de différents Labyrinthes. Nous on nous a sortit du notre, mais de façon assez agressif j'ai trouvé. On a entendu beaucoup de bruit dans un des couloirs, et puis il y a eu une méga explosion, et des types ont surgit de nulle part, me répond l'un d'entre eux, il a la peau assez brune d'ailleurs. Et ils ont tiré sur tous ceux qui bougeaient.

  Je vois au final, Thomas arriver avec Teresa, et je me sens de suite plus soulagée de savoir qu'elle n'a rien. Cette dernière vient me saluer, et on se fait une accolade.

  — T'étais passée où ? lui demandai-je.

  — Oh j'ai juste eu le droit à quelques tests supplémentaires.

Je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'elle ne me dit pas tout. Je passe outre et me rassoie à côté de Newt.

  — C'était super chaud, continu l'autre gars.

  — En faite ils nous ont viré de notre Labyrinthe pour nous emmener ici. 

  — Et les autres ? Tous vos potes coincés dans le Labyrinthe, il leur est arrivé quoi ? demande Newt.

  — Je sais pas, répond-t-il. J'imagine que WICKED les retient toujours.

Nous nous lançons un regard, et personnellement, ça ne me fait que douter plus sur les gens qui nous ont sorti de notre Labyrinthe. 

  — Mia, fait une voix.

Je relève ma tête pour voir la face de rat et un autre garde à côté de lui.

  — Encore vous, vous allez pas me lâcher à la fin ?! demandai-je en râlant.

  — On peut se parler ? J'ai quelques petites choses à régler avec toi, me fait Janson avec une voix qui me donne pas du tout confiance.

Thomas et Newt doivent avoir la même impression puisqu'ils froncent tous les deux leurs sourcils en même temps.

  — Est-ce que j'ai l'choix ? demandai-je sarcastiquement.

Le garde s'approche de moi et m'attrape par le bras. Mon petit-ami et mon frère se lèvent immédiatement à leur tour.

  — Vous l'emmenez où ?! demande Newt avec inquiétude.

  — Et pourquoi ?! ajoute Thomas.

  — Ne t'en fais, Thomas, tu reverras ta sœur plus tard. Pareil pour toi, Newt. Je veux juste lui parler, d'accord ?

Vu leurs têtes, et surtout à celle de Thomas, ils sont pas convaincus et mon frère va en demander plus. Je me mets en face d'eux :

  — Vous inquiétez pas, ça va aller. 

J'embrasse Newt sur les lèvres, fais un check à mon frère, lorsque le garde, trop impatient, me saisit le bras plus fortement. Je lui saisie alors la main et lui fais une clé de bras avec le plus de force possible. Il se met à genoux par la douleur, et je relâche sa main tandis qu'il se masse le bras. Et oui, grace à mes souvenirs je me suis souvenue que j'avais des reflexes de combat et d'auto-défense. 

  — Touche moi encore une seule fois et je te brise le bras en deux, compris ?! dis-je froidement tandis que Janson est surpris. Si vous êtes si impatient, peut-être qu'on devrait y aller ? Je sens que ça va être encore plus casse-couilles que l'autre discussion !

Il acquiesce d'un mouvement de tête et je remarque que tout le monde à observer la scène en silence. Je n'en fais pas attention, jette un dernier regard pas tout à fait serein à Newt et Thomas, et suis Janson hors du réfectoire. 

  — Et on va où au juste ?! demandai-je en voyant qu'on dépasse déjà la pièce où on est allé tout à l'heure. 

  — Je t'ai dit, fais nous confiance.

  — Le jour où je ferais confiance à un type qui a une face de rat, ça sera quand les fondus nous foutrons la paix.

Je crois l'entendre souffler d'agacement et on entre dans ce qui semble être une infirmerie. Je me doute que c'est pas pour parler, et tout s'emboitent dans ma tête. Le fait qu'ils arrivent à nous trouver au bon moment, que Janson insiste pour que je leur fasse confiance...

  — Eh merde, laissai-je échapper. 

Je commence à vouloir partir mais le garde m'en empêche en m'attrapant au biceps. À peine je me suis rendue compte de ce qui se trame qu'on m'injecte un sédatif. 

  — Bande de...

Je commence à me sentir comme un marshmallow, et je suis à moitié consciente. N'étant plus maitresse de mon corps, ça fait bientôt plus d'une heure qu'on m'injecte dix milles trucs dans mon corps. La lumière des néons me brouille la vue, mais me brûle la rétine. J'arrive juste à apercevoir au moins trois médecins avec des masques penchés sur moi, une infirmière m'a même passé des contentions aux bras afin que je ne bouge pas. Je sens une nouvelle aiguille entrer dans ma peau et le liquide me brûle de l'intérieur plus que ceux auparavant, me faisant échapper plusieurs cris de douleur. Les larmes coulent toutes seules, je n'arrive clairement pas à les retenir. 

  — C'est incroyable... lâche le docteur d'une voix époustouflée.

C'est là que je comprends qu'ils ont utilisé les piqures pour faire ressurgirent mes marques que j'avais avant d'arriver au Bloc. 

  — Le sang du sujet AO est plus puissant qu'on ne le pensait, encore plus que celui du sujet A2.

Je commence peu à peu à reprendre possession de mon corps et j'essaie tant bien que de mal de bouger mes doigts. Je me force du mieux que je peux, et force sur les contentions par la suite pour qu'elle lâche. 

  — J'en ai plus que marre qu'on me prenne pour un rat de laboratoire ! criai-je par la colère. 

L'un d'eux passe une lumière devant mes yeux, et dit :

  — Ses pupilles sont dilatées, elle reprend connaissance.

  — Sans déconner, lâchai-je. Je vous en foutrai avec vos observations, fichez la paix, bande d'ordures en manque de couilles !

  — En effet, elle retrouve son énergie malgré ce qu'on lui a donné, affirme une des docteurs. C'est époustouflant... Le docteur Paige avait raison, elle est plus forte que l'on ne l'aurait crû.

Je me débats encore plus quand elle dit ça : ça veut dire que tout ça n'était qu'une mise en scène. Ava Paige a fait semblant de se tirer une balle dans la tête pour pouvoir avoir ses foutues variables. Il faut que je prévienne les gars qu'on est encore piégé et dans une des enceintes de WICKED. 

  — On lui fera la suite des examens plus tard, malgré son énergie elle est encore un peu en convalescence. Il faut qu'elle se repose.

La meuf a beau faire parti de WICKED, mais là j'ai envie de la remercier quand même de me foutre enfin la paix. Les docteurs s'en vont donc et je regarde mes avants-bras. J'y vois mes veines bien visibles. Les trous-ducs ! Putain ! J'aperçois aussi une perfusion reliée à un pied à perfs. Je reconnaitrais ce truc entre mille : c'est la même morphine qu'avant. Et c'est justement à cause de ça que mes yeux commencent à s'affaiblir et se ferment délicatement en me faisant tomber dans les ténèbres...