Chapitre 2 : Explications.

412 15 5
                                    

  L'homme nous conduit dans l'entrepôt où il y a quand même pas mal de monde qui travaillent et renforcent des choses en métal ou autre. Réellement, je me demande où on est tombé. Tout en marchant, la face de rat nous explique certaines choses :

  — Appelez moi Monsieur Janson. J'ai la charge de cet établissement, pour nous c'est un sorte de sanctuaires, qui nous protège des horreurs du monde extérieur. Considérez ça comme un lieu de transit, comme une sorte de deuxième chez sois.

Thomas et moi échangeons un regard sceptique, et il demande avec une voix remplie d'espoir :

  — Après vous nous ramener chez nous ? 

  — Oubliez le concept d'avoir un toit. (au moins ça c'est dit) Il reste malheureusement plus grands choses de l'endroit où vous habitiez. Mais nous avons quand même un lieu pour vous, il s'agit d'un refuge, au-delà de la Terre Brûlée. Un lieu où WICKED ne pourra jamais vous trouvez. Elle est pas belle la vie ? 

  « Je sais pas trop si belle est le mot exacte, face de rat. Et c'est beaucoup trop facile, parce que je suis persuadée que WICKED finira par nous retrouver. » pensais-je.

Minho me lance un regard, et je dis, très sceptique mais aussi sur un ton sarcastique et froid :

  — On a traîné dans un Labyrinthe avec des Griffeurs qui ont bien failli nous bouffer, et vous, vous nous parlez de protection ? C'est pas un peu con c'que vous nous dites ?

  — Je vais vous la faire courte : disons que dehors, le monde n'est pas le plus stable. La vie de l'humanité ne tient qu'à un fil. Mais le fait que vous résistiez au virus Braise vous propulse meilleur espoir pour la survie de l'humanité. (je rêve ou il vient de dire « un espoir pour la survie humaine » ?!) Malheureusement, cela fait de vous aussi,une cible de choix, comme vous l'avez sans doute constater.

« Ouais, évidemment qu'on la constaté, pauvre idiot, souvenirs effacés, le truc avec le machin immunisé ou je-ne-sais-quoi, et aussi le fait qu'on vient d'un Labyrinthe, mais non, pas du tout, on ne l'a pas constaté, »me dis-je, exaspérée.

Il s'arrête devant une porte et utilise une carte magnétique pour l'ouvrir. Il se retourne vers nous, avec un air déterminé :

  — Écoutez les enfants, faites nous confiance. (dans tes rêves, p'tit con) Derrière cette porte se trouve votre nouvelle vie, mais avant, nous vous conduiront au douches, pour se débarrasser de cette odeur de fennec. Elles sont toutes séparées ne vous inquiétez pas. (il s'est tourné vers moi et Teresa quand il a dit ça) Prenez tout votre temps pour vous soignez et vous lavez, nous viendrons vous cherchez dans trois heures. Puis un membre du personnel s'occupera de vous. Suivez moi maintenant je vous prie.

***

  Janson nous conduit à des douches comme il nous l'a dit, et elles sont bien toutes séparées. Des casiers se trouvent à côté, dans un coin de la salle des douches. Nos prénoms y sont inscrit, affirmant que des affaires y sont, ce qui me laisse tout de même très perplexe. 

Janson nous laisse et nous prenons connaissance des vêtements posés. Je prends tout de ce qui est noté pour moi et pars dans une des cabines de douche.

J'allume l'eau chaude, et l'a laisse détendre tous mes muscles. Je peux sentir le liquide couler et aperçois le sang de Chuck glisser jusqu'à mes pieds. Je lâche une larme et commence à me laver. Je me fais quatre shampooing et trois lavages du corps, durant lesquelles je laisse rapidement mes pensées divaguer, et j'ai bien l'impression que ma tête va exploser. Je pense au visage sans vie de Chuck, à Alby, aux cris d'Axel et de Ben avant qu'ils ne soient bannis, à Clint qui hurlait de douleur pendant qu'un des satanés Griffeur l'emmenait. Ce sont aussi mes souvenirs douloureux, le regard de mon père rempli de folie, les fondus à la télé, l'air effrayé de ma mère, les expériences horribles de WICKED... Je pense tout et même trop. J'ai cette envie, là, maintenant, d'hurler, de frapper les gens qui sont la cause de tout ça, mais je dois me retenir, garder la tête haute malgré toutes les douleurs que je peux ressentir, rester forte, ou plutôt le paraître devant les autres. Nous sommes en vie, je n'ai pas le droit de me plaindre. Je peux entendre Frypan chanter et les autres rigoler pendant qu'ils se lavent. Ce qui me fait prendre conscience que Chuck, lui, ne pourra plus jamais rire devant nous autres, parler sans cesse à nous fatiguer, ou même juste être là quand on a besoin de parler. J'essuie mes nombreuses larmes et coupe les ongles de mes pieds, puis m'épile les jambes, les aisselles, etc. Je laisse couler l'eau pendant un assez long moment et me sèche. 

Mia chez les fondus ( Tome 2 ) {En Réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant