Chapitre 1 : Nouveau lieu et ressentis.

753 15 18
                                    

  C'est l'hiver. Les flocons dégringolent lentement tandis que je suis dans les bras de quelqu'un. Je reconnais ma mère. Mon frère est là lui aussi, mais on est tous les deux jeunes, on doit avoir cinq ans. Notre mère nous tient contre elle en avançant dans une foule de personnes qui crient vouloir venir. Je ne comprends vraiment rien, je suis juste là, cette petite fille silencieuse qui garde sa main dans celle de son grand frère. J'entends aussi des aboiements de chien et je vois des soldats avec des masques de respirations. 

  — S'il vous plait ! C'est pour mes enfants ! S'il vous plait ! dit notre mère.

Elle nous pose au sol en s'agenouillant et nous regarde :

  — N'ayez jamais peur, soyez toujours fort et restez ensemble et soudés. Faite-le pour votre maman. Vous ne devez jamais oublier que votre mère vous aime, Lilly... Stephen... Maman vous aime...  

Je me sens sangloter et quelqu'un me porte en m'éloignant de notre mère. Thomas est lui aussi emmené, et on crie :

  — Maman !!

On se fait emmener dans un wagon de train, et on s'assoie sur des sièges. Thomas me prend dans ses bras, et on voit plusieurs autres enfants, dont Teresa. C'est surement là qu'ils nous ont emmené. Ava Paige se penche vers nous :

  — Lilly, Stephen... ça va aller...

Je tremble de tout mon corps et Thomas me serre encore plus dans ses bras en tentant de me rassurer. C'est comme si que je suis téléportée, et me retrouver au-dessus du corps de Chuck. J'ai de nouveau cette sensation de tristesse et je lâche toutes mes larmes en le secouant. Je sens les bras de Newt me prendre à la taille en me ramenant à lui, mais je me débats.

   Je me réveille en sursaut, inspirant en me redressant instinctivement. Je souffle pour me déstresser, essayant de ne plus y penser et remarque que Newt dort encore, mais là c'est plus que bien dormir, il a sa tête dans mon cou en ayant son bras autour de ma taille. C'est presque comme si que je suis son doudou. Bon, enfin c'est la même chose pour moi, donc je me cale encore plus contre lui en mettant ma tête sur le haut de son torse. Je vois d'ailleurs à travers la fenêtre qu'il fait nuit noire. Une voix m'interpelle :

  — Nous sommes bientôt arrivés, jeune fille, encore quelques minutes je pense, mais ne t'inquiète pas, tu es en sécurité à présent.

Je tourne mon visage vers l'homme, qui n'est rien d'autre que celui qui a ordonné à l'hélicoptère de décoller, et j'ai bien un réel doute sur le fait qu'on soit en sécurité mais je ne cille rien qui peut paraître le contraire, et lui demande :

  —On a dormi pendant combien de temps ?

Il semble réfléchir, jusqu'à annoncer :

  — Cela fait un jour et demi que nous sommes dans l'hélicoptère. Nous avons fait une pause hier soir, mais comme vous dormiez tous, moi et mes collègues voulions vous laissez dormir. Après tout ce que vous avez vécu, vous avez besoin de repos.

J'hoche la tête et ce qu'il vient de me dire ne fait qu'encore plus me rendre des doutes, mais tout de même, ça fait un jour et demi qu'on dort !? Et bien, on peut dire qu'on dort comme des bébés, même si pour moi ça n'a pas été vraiment le cas. Je commence donc à réveiller doucement Newt en lui caressant la joue avec le dos de ma main.

  — Newt... Réveille toi... on est bientôt arrivé...

Ne le voyant pas réagir, je le secoue à l'épaule et il ouvre doucement les yeux en baillant.

  — Pourquoi tu m'as réveillé ? Je dormais bien moi... me répond-il d'une voix encore endormie.

  — On va bientôt arrivé, et puis ça fait deux jours qu'on dort.

Mia chez les fondus ( Tome 2 ) {En Réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant