Chapitre 15 : La Terre Brûlée partie 3, les regrets.

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  La nuit commence à tomber, on s'arrête alors pour nous reposer près d'un grand bateau qui est incrusté dans la sable.

  Minho et Aris ont trouvé du bois dans le navire échoué et ils allument un feu par la suite. Heureusement, on a pensé à prendre de l'eau et un peu de nourriture. On doit économiser les réserves puisque il n'y a qu'un paquet de chips pour tout le monde. Moi de toute manière, j'ai pas le ressenti de manger.
Je suis assise à côté de Newt et adossée à la parois du bateau. Je suis dans ses bras, même si le silence règne à présent depuis la mort de Winston.

  — Je croyais qu'on était immunisé ! lâche Minho en colère, balançant un bout de bois dans le feu.

  — On ne l'est pas tous... apparemment, annonce Teresa avec de la tristesse, en me jetant un regard.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que tout ça c'est de ma faute. Je n'ai rien fait pour aider Winston, tout comme... Alby... Chuck. Rien que de penser au petit garçon, j'ai un immense pincement au cœur.
Et j'ai conduit la seule famille qu'il me reste dans ce désert ! Je ne sais vraiment pas si on trouvera le Bras Droit. Je ne sais même pas si on a eu raison de partir sur un coup de tête à l'aveuglette.

  — Je sais que c'est dingue de dire ça mais... le Bloc me manque, avoue Frypan en lâchant une larme.

  Je me lève et pars au loin, ayant besoin de me mettre à part psychologiquement. Ils me regardent tous avec incompréhension, encore. Mais je n'y fais pas attention, m'asseyant loin de leurs présences, et j'observe la statuette de Chuck en pensant à toutes les choses qu'on vit. J'ai cette envie de laisser mes larmes sortir, d'hurler et de tout extérioriser jusqu'à avoir de l'épuisement, mais je me retiens, pour le bien de tout le monde. Et si ça se trouve, depuis longtemps je me trompe en emmenant mes amis n'importe où ? Trop de si ça se trouve et aucune certitude.

Quand je pense que j'ai travaillé pour ces connards de WICKED, seulement parce que notre mère voulait nous éviter de la voir devenir une fondu, je ne ressens que du méprit, du dégoût, de la colère... Finalement le Bloc n'était pas si mal. J'aurais aimé y rester. Au moins quand les portes se refermaient, on était tout de même en sécurité. 

Je sens des bras m'entourer, je sais que c'est Newt, mais je ne veux pas tourner le regard vers lui, le regarder dans les yeux et lui mentir encore et encore que tout va bien, qu'on va réussir à s'en sortir, que je garderais toujours la tête haute. C'est toujours le même blablas habituel, toujours celui que je sors et j'en ai plus qu'assez.

  — Ça va aller, mon Ange...

Je secoue la tête négativement :

  — Nan justement, je ne sais pas où on va, Newt, je ne sais pas si on va réussir à s'en sortir. Fry a raison, le Bloc était mieux, et si on est actuellement dans ce désert de merde, c'est par ma faute.

  — Nan. (il relève mon visage en soulevant mon menton avec ses doigts fin, puis il positionne son regard dans le mien) C'est grace à toi, et à Tommy que nous sommes libre. On a réussi à sortir du Labyrinthe, on a réussi à déjouer le plan de Janson, et on va réussir à sortir de cette Terre Brûlée. Tous ensemble, c'est ce qu'on fait depuis le début. On a surmonté toute les épreuves, on réussira à surmonter celle-ci. Les autres ont peut-être des doutes (je détourne le regard, posant ce dernier sur la statuette) mais on le sait tous les deux qu'ils te suivraient n'importe où, pareil pour Tommy.

  — Ils te suivent toi aussi je te signale.

  — Non, c'est différent avec moi. Tu le sais. On a tous un rôle a joué, ou même un rôle qu'on nous a donné. Toi, par exemple, je dirais que tu es quelqu'un en qui tout le monde à purement confiance, tu es une super nana pour nous tous, même pour ton frère.

Mia chez les fondus ( Tome 2 ) {En Réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant