Chapitre 3 : Janson et ses questions.

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  Ce bouffon me demande sérieusement de quel côté je me trouve ?!
Je respire un bon coup, avant de dire :

  — Vous savez, j'ai su braver mon amnésie, et maintenant j'me souviens de tout. J'ai vu la plupart de mes amis crevés devant mes yeux et aussi en particulier d'avoir travaillé avec WICKED tandis que ces derniers me prenaient pour leur putain de rat de laboratoire. Alors pour répondre à votre foutue question, je suis du côté de mes amis. J'ai beau avoir travaillé avec WICKED, j'ai fais capoter certains de leurs plans foireux de mes deux, et vous savez quoi ? Je suis fière d'être la Traîtresse qui les a trahis pour me ranger du côté de mes amis et de Newt, et si je devais le refaire, je ferais cramer l'enceinte de WICKED au complet avec toute sa clique de scientifiques misérables à l'intérieur.

Le visage de Janson est assez morose, il reste stoïque, mais me dit après plusieurs secondes de silence :

  — Radical.

  — Mais efficace, répliquai-je froidement. 

Même si mon humeur à son égard parait désagréable, j'ai les larmes aux yeux en repensant à Chuck et à Alby. Mais je garde mon sang froid, pour ne pas montrer à Janson mes points faibles. Ça peut sembler parano, mais si jamais il compte utiliser mes points faibles pour en faire une expérience ou je ne sais quoi, il ne pourra pas.

  — Bien, merci pour cette explication brève. J'ai une autre question à te poser.

  — Attendez, j'ai moi aussi des questions à vous posez, Janson.

  — Bien, je t'écoute. 

  — Comment avez-vous su nos noms ? Parce qu'au moment où vous nous avez montrez la salle de douches, nos noms étaient inscrits sur les casiers, alors qu'auparavant, vous nous aviez pas réellement connu.

Un blanc s'impose dans la pièce. La face de rat n'a sûrement pas prévu cette question dans son monologue du "j'essaie de te comprendre", et je ris ultérieurement, pour, par la suite, lui poser une autre question :

  — Et autre question importante aussi. Comment aviez-vous su où le Labyrinthe se trouvait et à quel moment nous y serions prêt à sortir ? Parce qu'à ce que je sache, seul WICKED savait la position du Labyrinthe.

J'ai littéralement fait stopper Janson dans ses questions, et j'étire un rictus. Je ne fais pas du tout confiance à ces types et quelque part je rigole ultérieurement.

  — Premièrement, une personne qui travaillait à WICKED et qui gérait les commandes du Labyrinthe a été licencié. Nous l'avons rapatrié ici. C'est cette personne qui nous a indiqué l'endroit où vous vous trouviez et quels étaient vos noms. Deuxièmement, c'était une chance d'avoir pu vous trouvez prêt à sortir. 

  — J'appelle pas ça des réponses claires, enfin je dis ça, je dis rien, hein. 

  — Écoute, Mia. Fais nous confiance. On est contre WICKED, je te l'ai déjà précisé il me semble ?

  — Mettez vous aussi à ma place, Janson. Vous dites que vous êtes là pour nous aider mais vous n'êtes pas très compréhensif, répliquai-je d'un ton froid.

C'est une petite douche froide qui l'a éclaboussé : c'est sûr qu'à mon avis, personne n'a jamais osez lui parler ainsi à cette face de rat. Janson parait dépité de comment je lui parle. S'il a cru que j'allais lui épargné d'être direct envers lui, il se trompe.

  — Bon et bien, je tâcherais d'être plus compréhensif à l'avenir. Maintenant passons à la question numéro deux. Ne m'interrompt pas s'il te plaît. (son regard est froid, mais le mien est glacial, je n'aime pas le moindre du monde ce type) Bien comme j'ai pu le constater, tu ne nous fais pas vraiment confiance. Pour quelle raison ?

Je réponds aussi sèchement que possible :

  — Je vous connais pas. Serte vous nous avez peut être sorti du Labyrinthe, mais j'ai une chose à vous apprendre, Janson. (je le regarde droit dans les yeux en lui lançant des éclairs) Il me faut beaucoup de temps pour pouvoir commencer à faire un minimum confiance à une personne. Donc je crois que vous pourrez toujours allez chialer près de vos scientifiques pour que je vous fasse confiance, sachant que je ne vous connais pas, ça va être une tâche compliqué.

Je lui fais un petit sourire hypocrite et innocente très exagéré, ce qui me fais rire ultérieurement. En réalité, ça fait plutôt du bien de lui avoir dit ça. Après quelques longues secondes de silence, Janson se lève, me disant :

  — Très bien, je te souhaite un bon séjour chez nous. Les autres t'attendent."

  — Comment ça les autres ? demandai-je, surprise.

  — Si tu veux bien me suivre ?

Je lui lance un regard sceptique malgré ma surprise, et je suis la face de rat à travers les couloirs blancs.

***

  On arrive devant une assez grande cafétéria où se trouvent énormément de monde, il y a beaucoup d'adolescents qui y mangent, discutant et pour certains même, rigolent.

« Qui sont tout ces gens ?! C'est quoi ce délire ?! » me demandai-je.

Janson part donc, me laissant à l'entrée. Puis je vois mon frère arriver vers moi en trottinant, et je souffle de soulagement en le voyant.

  — Putain, t'es enfin là. On s'est inquiété de pas te revoir, P'tite soeur.

On se fait une étreinte et je lui demande en le relâchant :

  — C'est qui tous ces gens, Tom !? Où est Newt !? Merde, dis moi, parce que là j'vais devenir folle. En plus Janson qui m'a cassé les reins avec ses questions débiles... J'en pouvais plus. Bref, explique.

  — Toi aussi il t'a parlé ? Moi il m'a demandé dans quel camp j'étais.

  — Ah bah au moins il nous a posé les mêmes questions débiles. Bref, il est où !? insistai-je.

Il exprime un rire et me fait signe de le suivre. Le groupe est assis à une table avec deux autres mecs, mais il manque juste Teresa. Dès que Newt me voit, il est soulagé et me serre dans ses bras :

  — Je me demandais où t'avais emmené Janson, j'avoue, j'étais inquiet.

  — Ouais, t'en fais pas, ça va.

Je m'assoie à côté de lui après avoir fait un check à Minho, Winston, Jack et Fry. C'est après que je remarque qu'il y a deux autres ados que je ne connais pas, qui sont attablés à la table.

  — C'est qui cette poupée ? demande l'un d'eux en me détaillant du regard.

Je n'ai pas le temps de répliquer que Newt passe son bras autour de mes épaules et me serre contre lui en m'embrassant avant de répondre méchamment au gars, tout en le fusillant du regard :

  — Cette poupée dont tu parles est déjà prise, donc fais gaffe à toi et à tes paroles, tocard !

Le groupe rigole, et je fais de même légèrement, juste pour pas vexer Newt. Il est trop mignon quand il est jaloux, et surtout quand il joue sa carte du « si tu l'as touche t'es mort ». On peut même voir les garçons que je ne connais pas déglutir et être assez gêné. 

  — Et ouais, le Blondinet à été chanceux ! Faut pas rêver les gars ! leur lance Minho.

Mon sourire s'agrandit tandis que Newt exprime un rire bien craquant.

  — Bon allez mange, Mia, t'as pas mangé depuis pratiquement trois jours, me dit-il avec insistance.

  — J'ai pas très envie de manger, Newt...

Il fronce ses sourcils, m'incitant :

  — Arrête de penser à Chuck, d'accord ? Il faut que tu manges.

  — Mia, s'te plait, mange au moins un bout, ajoute mon frère.

Je souffle d'agacement, mais en même temps je sais qu'il a raison. Je risque d'avoir des vertiges si je ne mange pas. Mais depuis la mort de Chuck, je n'arrive pas à avaler quoi que ce soit comme aliments.
Je me force donc à avaler les aliments dans mon assiette, quand je vois Thomas se lever précipitament.

Mia chez les fondus ( Tome 2 ) {En Réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant