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Fils de péripatéticienne.
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J'la regarde et tchip. La suite de son histoire j'la connais. Moi je voulais juste savoir comment elle avait rencontrer mon vieux, puis elle s'est lancée dans un récit. Sérieux ça m'fait chier j'aurais du m'taire.
Maman - Il n'a jamais voulu que je retourne sur ma terre natale.
- Et t'as pas essayé de partir en secret ?
Maman - J'aurais jamais pu. L'amour que j'avais pour Idriss s'était transformé en une sorte de peur. Ça me traumatisait de désobéir à ce qu'il disait, il avait une folle emprise sur moi. Parfois il me frappait sans raison et revenait vers moi et je le laissais faire. Des fois même il rentrait saoul et il abusait de moi mais je continuais à l'aimer. Je voulais à tout prix lui rester fidèle, je ne voulais plus trahir sa confiance. Et puis je pouvais pas me résoudre à te laisser seul avec lui.
- Pourtant tu l'as fait.
Maman - ...À tes six ans, oui. C'est la seule fois où il m'a autorisé à retourner au Brésil et c'était un voyage de trois jours. À mon retour, je t'ai trouvé malade. J'ai demandé à Idriss ce qui t'étais arrivé mais il voulais pas me répondre, il m'ignorait complètement. Par la suite, je remarquais que tu avais peur de ton père. Tu paniquais quand je te laissais seul avec lui et je trouvais ça bizarre puis j'ai compris que ça lui arrivait d'être saoul et de te battre. Je pense que ce jour là j'ai réellement détesté ton père.
- Il s'arrêtait pas à me mettre des coups. Il allait beaucoup plus loin.
Elle frotte nerveusement son bras.
Maman - Je sais..
- Tu l'as appris quand ?
Maman - Deux mois après mon voyage. Tu tombais beaucoup trop souvent malade alors je suis allé aux urgences car j'avais jugé inutile d'aller chez un médecin.
- Il était au courant de ça ?
Maman - Non, j'avais fait exprès d'y aller un jour où il était absent.
- Mh. Du coup ?
Maman - Tu avais de l'alcool dans le sang, le médecin m'a demandé si j'te faisais prendre des substances illicites et j'ai répondu que non. Je ne comprenais rien, jusqu'à ce que je fit le lien dans ma tête. Ton père te droguait, il t'injectais je n'sais quoi avec ses seringues et tu subissais. Tu subissais en silence..