Chapitre 6 : Le passé de Thorin

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-Des orques ?! répéta Bilbo en s'approchant d'eux.

-Des égorgeurs. Il y'en a  des douzaines dans le coin. Les Terres solitaires en sont infestés..., l'informa Fili.

-Ils attaques au petit jour quand tout le monde est endormi. Vite,sans un bruit, sans un cri... mais des marres de sang.- renchérit Kili.

Bilbo devint livide et regarda à l'horizon, paniqué à l'idée qu'ils viennent leur rendre une petite visite...

Elenwë fronça les sourcils devant ces histoires grotesques pour faire peur au hobbit et se permit de le leur faire comprendre :

-Vous vous croyez drôle ?!

Les deux jumeaux se retournèrent vers elle, raides comme des piquets sous la peur.

Cependant, Elenwë s'arrêta là pour laisser ces deux idiots affronter la colère de Thorin.

-Vous pensez qu'une attaque d'orques est une plaisanterie ?!

-On ne pensait pas à mal...- s'excusa Kili en baissant les yeux

-Non, vous ne pensez jamais.Vous ignorez tout du monde ! affirma leur oncle.

Balin voulant apaiser les esprits, leur expliqua pourquoi Thorin le prenait autant à cœur.

-Ne t'en fais pas mon gars. Thorin a plus de raisons qu'un autre de détester les orques. Après que le dragon eut prit la Montagne Solitaire, le roi Thrór tenta de reconquérir l'ancien royaume des Nains, la Moria. Toute fois, notre ennemi était déjà dans la place.
La Moria était prise par des légions d'Orques, menées par la plus ignoble créature de toutes les races. Azog le Profanateur. Le grand orque blanc s'était juré d'éliminer toute la lignée de Durin. Il commença à decapiter... le roi... Thrain, le père de Thorin, devint fou de rage et lança un assaut mais on ne le revit plus jamais... Était-il mort ? On ne savait rien. Nous étions sans chef. Vaincus et la mort nous guettait. Et c'est là que je l'ai vu, un jeune prince nain affrontant l'orque pâle. Il n'avait rien d'autre qu'un morceau de bois comme bouclier et lorsqu'il réussit à lui couper sa main, Azog comprit qu' il ne serait pas si aisé d'éliminer la lignée de Durin. Notre ennemi fut finalement vaincu mais il n'y eu ni festin, ni chants cette nuit là. Nous étions accablés de chagrin devant la mort de tant des nôtres. Nous étions très peu à avoir survécus. Et je me suis dis alors, qu'il n'y en a qu'un que je pourrais suivre.

À ces paroles, Thorin se retourna et regarda ses compagnons qui faisaient de même.
Leur histoire avait touché Elenwë plus qu'elle ne le laissait paraître et la façon dont Balin l'a raconté lui avait confirmé une des plus grandes qualités qu'elle connaissait des nains.

La loyauté.
Une loyauté sans faille et à toute épreuve.

-Et l'orque pâle ? Qu'est il advenu de lui ? interrogea Bilbo curieux.

-Il a regagné furtivement l'endroit d'où il était sorti. Cet être infâme est mort de ses blessures depuis longtemps, intervint Thorin en regagnant sa place.

Le reste de la nuit, Elenwë monta la garde mais fût très peu attentive.

Cette histoire lui avait rappelé ce qu'elle n'avait jamais vraiment eut.

Une famille et des amis, chose que même les nains avaient malgré la perte de leurs maisons.
Ils n'étaient pas tous seuls, ils se soutenaient mutuellement.

Elle les enviait.

La Nymphe Sacrée des Valars Où les histoires vivent. Découvrez maintenant