🧟‍♂️ CHAPITRE 14 🧟‍♀️ (Vlad)

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VLAD


Lundi 14 mai 2018, 05h59
10 jours après le commencement.

       Je me suis réveillé il y a quelques minutes, ces petites heures de sommeil m'ont fait un bien fou. Je sais que je devrais dormir encore un peu, mais je n'y arrive pas. La curiosité est trop forte. J'observe l'homme qui est dehors, toujours sur le toit de la camionnette. Allongé, il ne bouge pas, contrairement à la centaine de zombies, toujours attroupés autour de lui. La horde encercle le véhicule sur au moins trois mètres de circonférence. Eux, ne s'épuisent jamais. Je me questionne, est-il mort ?

— Il n'est pas mort, je le vois bouger de temps en temps, confie mon père.

       Il me connaît suffisamment, pour deviner ce que je pense, sans que je n'aie besoin de le lui demander. Il n'a pas fermé l'œil de la nuit, ses cernes en témoignent, mon père est resté collé à la fenêtre depuis l'incident avec ce pauvre homme. Je suis sûr qu'il n'a pas plus de vingt-cinq ans, c'est cruel de mourir si jeune. Nous ne sommes pas encore sûrs à cent pour cent, que la morsure va lui être fatale, mais je ne vois pas comment il pourrait s'échapper. Je me rends compte, soudainement, que le corps de son compagnon au sol a totalement disparu. Seule la flaque de sang me prouve que je n'ai pas juste inventé sa mort.

— Papa ! Où est-il ? j'interroge, en montrant du doigt, l'endroit où devrait se trouver le corps.

— Ah, tu as enfin remarqué.

— Oui, j'étais encore endormi, je souffle, déçu de ne pas l'avoir remarqué avant.

— Peu de temps après que tu te sois endormie, le corps a commencé à bouger. Je pensais avoir des hallucinations, mais non. Grâce au peu de lumière qui provenait encore des phares de leur voiture accidentée, je pouvais très bien le distinguer.

       La lumière, mais oui, elle aussi a disparu ! C'est grâce à leurs phares, qu'on a pu observer l'horreur de cette nuit. Décidément, le réveil est plus dur que je ne le pensais ce matin. Le jour ne s'est pas encore levé, mais il ne fait plus aussi noir que durant la nuit, ce qui nous permet d'observer l'extérieur.

— Il a bougé ? Mais comment ? je réponds, quelques secondes après ma réflexion.

— Aucune idée, ses doigts se sont mis à remuer.

— Merde, j'articule, ce qui provoque le mécontentement de mon père. Et ensuite ? j'enchaîne, afin qu'il oublie rapidement ce petit gros mot.

— Ses doigts se sont agités durant quelques secondes. Le temps que je comprenne que les mouvements étaient bien réels, il s'est relevé, affirme papa, en déglutissant.

— C'est devenu un zombie ?!

— Malheureusement oui, un zombie de plus.

       Eh merde, même dans cet état, on devient une de ses saloperies. Je ne sais pas pourquoi, mais après avoir subi autant de morsures, j'imaginais qu'il ne deviendrait pas un des leurs. Après tout, c'est logique, une morsure ou plusieurs, c'est pareil.

— Je dois te dire autre chose, à propos de ce nouveau zombie, continue mon père.

— Quoi ?

— Après s'être relevé, il... hésite mon paternel, en marquant une pause.

— Il quoi ?

— Il s'est mis à courir.

— C'est pour cette raison que certains réussissent à courir, tandis que d'autres ne font que marcher !

CEUX QUI MORDENTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant