ELENAMardi 15 Mai 2018, 06h37.
11 jours après le commencement.—Tu as réfléchi, Jared ?
— Pas besoin, c'est un mâle, nous allons l'appeler Natsu ! C'est le prénom que nous voulions donner à notre futur chien, comme il n'a pas l'air d'avoir de maître, ce sera le nôtre s'il accepte.
— Ça marche pour Natsu, répondis-je en souriant.
Cela fait quelques années, que nous avions découvert ce prénom dans un manga. Personnellement, j'aime bien, c'est donc avec grand plaisir que j'accepte. En lui demandant de quelle manière il voulait appeler le chien, je connaissais déjà la réponse. Je me retourne et je peux voir que Natsu à l'air heureux, il est allongé et apaisé, il comprend qu'il est enfin en sécurité. Je me demande s'il apprécie son prénom, je tente donc de l'appeler.
— Natsu ?!
Le chien lève sa tête, puis me regarde d'un air interrogateur, c'est donc officiel, il s'appelle Natsu. Je suis contente d'avoir sauvé ce pauvre chien, sans nous je pense qu'il aurait fini dévoré par ces monstres ou bien affamé. J'espère, que quelque part dans ce monde, quelqu'un essaie de trouver un remède, nous ne pouvons pas être les seuls encore en vie... Jared démarre la voiture, nous allons à nouveau retraverser cette petite ville. Il roule lentement, un peu en dessous des cinquante kilomètres-heure, autrefois autorisée. Étonnamment, il n'y a quasiment plus de zombies sur la route, de temps en temps un mort apparaît et essaie de se rapprocher de la voiture en vain. À l'aube, nous pouvons déjà apercevoir le piteux état de cette petite ville. Les voitures ont quasiment toutes les vitres cassées, certaines sont carrément accidentées. De nombreuses valises sont ouvertes sur le sol avec des tas de vêtements sales et déchirés autour. En ce qui concerne les anciennes portes en bois de maisons, elles sont pour la majorité cassées. Des voisins ont dû piller de nombreux logements le soir où tout est parti en cacahuète. Le plus effrayant dans tout ça, c'est le sang, il y en a partout. Chaque partie ou objet dans la rue y est imbibée, les voitures, les portes, les fenêtres. On peut même distinguer, à certains endroits, des traces de mains ensanglantées, comme sur les fenêtres et miraculeuses vitres de voitures qui ont résisté. De temps en temps, sur la route, on peut apercevoir des mains, des bras, des pieds ou des jambes sur le sol, le reste du corps manquant. C'est vraiment affreux ce qu'est devenue la vie actuelle. Voir ses atrocités me fait froid dans le dos, ma panique ressurgit peu à peu. Au loin, pendant que Jared roule, un homme est allongé à terre sur le dos. Il tente de nous faire signe de la main. Il est situé sur le bord de la route à notre gauche, une deuxième personne est à ses côtés au sol. C'est avec horreur, que je constate que la personne qui l'accompagne est en fait, un zombie. Le mort est à genoux, en train de lui bouffer le ventre !
— Regarde ! je hurle paniquée.
Nous avançons, jusqu'à la hauteur de l'homme, puis Jared arrête la voiture et sort, son couteau à la main. Pendant que je reste en sécurité à l'intérieur du véhicule, il se rapproche rapidement du zombie qui est dos à lui. Le mort n'a même pas le temps de se retourner, que la lame de Jared s'enfonce brutalement dans sa boîte crânienne. Il s'effondre à terre immédiatement. Depuis l'intérieur de notre véhicule, je découvre le ventre de l'homme, ce qui me donne la nausée. Des litres de sang dégoulinent de sa blessure et se déversent au sol. Une partie de ce qui me semble être l'intestin, est éparpillée par terre, aux côtés du malheureux, il est condamné. Personne ne peut le sauver. Je prends quelques secondes pour vérifier qu'aucun autre zombie ne puisse nous attaquer. Jared s'accroupit près de la victime, je n'arrive pas à entendre ce qu'ils se disent donc je déverrouille ma portière. Au moment où je m'apprête à le rejoindre, la voix de Jared me stoppe.
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CEUX QUI MORDENT
Kinh dịSuite à une fulgurante épidémie, Elena et Jared survivent cloitrés dans leur appartement. Il sont à l'abris des zombies, qui viennent de surgir dans leur petite ville. Rapidement, les vivres s'épuisent, ils n'ont plus le choix, ils doivent quitter...