🧟‍♂️ CHAPITRE 2 🧟‍♀️ (Vlad)

235 34 115
                                    

Vlad

Vendredi 4 mai 2018, 20h02
Le Jour du commencement

— Fais gaffe à ta droite putain ! Il a failli te bouffer !

       Il me donne toujours des sueurs froides, cet imbécile, heureusement qu'il sait se rattraper. Plus d'une heure que nous sommes sur cette partie de zombies et je n'ai pas envie de mourir aussi bêtement à cause de lui.

— Ça va je gère Vlad, affirme mon pote Max, sûr de lui.

— T'as intérêt, on est manche trente-trois et je n'ai pas envie qu'on meure comme des cons parce que tu regardes ailleurs, je réplique sèchement.

— Mais c'est ton téléphone qui me déconcentre. Réponds ou bien raccroche à ta mère mais fait quelque chose s'il te plaît.

       Elle me harcèle depuis vingt minutes alors qu'on joue aux jeux vidéo, elle me rend dingue. Elle sait très bien que je suis chez mon pote et qu'on joue à exterminer du zombie, mais on dirait qu'elle le fait exprès. Elle m'avait pourtant laissé jusqu'à vingt-trois heures de libre pour m'amuser alors je ne comprends pas pourquoi elle insiste pour me joindre. Lorsque je vois que mon téléphone qui affiche pour la cinquième fois le prénom de ma mère sur l'écran, c'est la fois de trop, je décide enfin de décrocher. Je n'ai même pas le temps de laisser exploser ma colère qu'elle me hurle dessus.

— Vlad ! Non mais à quoi joues-tu bordel ?!

       Je sens la fureur dans le son de sa voix. Elle est vraiment furax. Bien plus que moi d'ailleurs. La découvrir dans cet état me fait doucement me calmer, je ne dois pas empirer la situation si je tiens à ma vie.

— Maman je suis en train de jouer, je ne pouvais pas te répondre avant tu le sais très bien qu'on ne peut pas mettre pause. C'est compliqué de faire les deux en même temps.

— Oui, oui, je sais bien que tes jeux sont plus importants que ta famille. Je veux que tu rentres immédiatement, ordonne ma mère de sa voix la plus sévère que je connaisse.

       Je suis dépité, mes épaules s'affaissent. Pourquoi elle écourte ma sortie ? Je dois la faire changer d'avis, il faut que je lui parle d'une voix très douce et mielleuse si je veux y arriver.

— Mais maman, tu m'avais dit que je pouvais rester jusqu'à...

— Je me souviens très bien de t'avoir autorisé à rentrer à vingt-trois heures mais je te dis de rentrer immédiatement nous avons un imprévu, hurle-t-elle furieusement après m'avoir coupé la parole.

       Je comprends que je n'ai aucune chance de la faire changer d'avis. La fin de sa phrase m'interpelle. Un imprévu ? Quel imprévu ne pourrait pas attendre quelques heures ?

— Mais quel imp....

— Rentre immédiatement tu m'entends ?! Je t'expliquerais tout lorsque tu seras à la maison ! Et dépêche-toi s'il te plaît ne traine surtout pas, soit à la maison avant vingt heures dix, me hurle maman.

       L'appel est déjà fini, elle vient de me raccrocher au nez sans me laisser le temps de lui répondre, je ne sais pas ce qui lui arrive pour qu'elle soit dans cet état. D'habitude quand elle crie comme ça c'est que j'ai fait une grosse connerie mais ce n'est pas le cas, ou bien je ne me souviens pas en avoir fait une. Mes oreilles bourdonnent encore suite à cette conversation à sens unique où elle n'a pas cessé de crier. Ma montre affiche vingt heures six, merde il va falloir que je me bouge je n'ai que quelques minutes devant moi.

— Qu'est-ce qui se passe ? me demande Max, intrigué.

— Désolé mon pote, il faut que je rentre il y a un imprévu ma mère est furax...

CEUX QUI MORDENTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant