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FiLtEr

Serrer les dents, c'est pas sourire

J'me sens comme la lune en pleine journée

détrônée

ignorée

bafouée

Le silence ça casse les oreilles

T'as beau changer en surface, la base reste toujours pareille

Je suis un colibri aux ailes fatiguées

***

- Eh, tu fais quoi, là ?

- J'écoute de la musique. C'est du bon son. Do you want to listen ?

Disant ces mots, le garçon tendit son écouteur droit dans le but que la jeune fille s'en empare et prenne connaissance de ses goûts musicaux.

- Mais je m'en bat les omoplates de ce que t'écoutes. Je te demandais ce que tu faisais assis là, à ma place.

- Oh, ça ? J'ai juste eu envie de m'asseoir là.

- D'accord.

Un silence plana entre les deux adolescents. Alisha laissa s'écouler cinq secondes avant de poser brutalement ses paumes de mains sur le bureau.

- C'est bon ? T'as satisfait ton envie ? Bien alors tu peux bouger maintenant.

- Ok, ok, t'énerve pas, céda Oliver.

Et il se décala d'un siège promptement.

- Hé Oliver, c'est ma place, fit bientôt remarquer Nicolas, le délégué de classe.

- Je sais, répliqua Oliver, t'as qu'à prendre la mienne.

Ne voulant pas créer plus d'histoires, Nicolas alla sagement s'installer à la place de son camarade sans rien ajouter.

- Ah ! Soupira celui-ci. Enfin seuls !

- Seuls de quoi ? Demanda Alisha. On est dans une classe de trente-six élèves.

- Et ça te dérange ? Roucoula Oliver alors qu'il passait son bras derrière le dossier de chaise de sa charmante voisine. Tu préférerais qu'ils ne soient pas autour~ ?

Sa voix coulait comme du miel sur la jeune fille qui voulait absolument éviter de se salir les vêtements. Elle esquiva habilement le flot de ringardise que son camarade avait laissé échapper.

- Ouais, j'aime pas les gens. Répondit-elle en lui pinçant le bras. Ils puent tous. À commencer par toi. Tu sens le mort de sous les aisselles.

Oliver se massa le radius, grimaçant de douleur.

- Toujours aussi douce, je fond.

- C'est ta tête que j'vais faire fondre, grogna-t-elle dans la barbe cotonneuse qu'elle n'avait pas.

- Ça m'étonnerait, car ta beauté m'éclaire mais ne me brûle pas.

Il semblait que des centaines de fleurs de camomille allaient jaillir de sa bouche à tout moment. Il était trop mielleux. Alisha sortit un briquet de la poche ventrale de son sweat.

- Oh mais y'a plus simple. Je suis équipée, dit-elle en brandissant l'objet sous son nez.

Les camomilles retournèrent à l'état de graines. Surpris, le garçon ouvrit des yeux grands comme des pamplemousses.

- Mais putain qu'est-ce que tu fous avec un briquet ?

Sa camarade eut un sourire en coin.

- On ne sait jamais quand est-ce qu'on va avoir besoin de faire un barbecue.

Alisha rangea son arme et Oliver haussa un sourcil.

- Je vois...

Il resta un moment pensif, quand un étrange sourire éclaira son visage.

- C'est pour brûler le corps de tes victimes après tes meurtres, c'est ça ?

- Hmm. Ferme ta gueule sale merde, le cours commence.

ᶠfͦuͦˡll of emptiness ⇝Où les histoires vivent. Découvrez maintenant