Dirty Liars.

Chapitre 15.

DIRTY LIARS : CHAPITRE 15.

BRITNEY :

Nous étions toujours devant la porte à se demander si on devait rentrer ou pas. La présence de police à l'intérieur nous avait assez refroidi. On finit par se reculer pour aller s'asseoir sur les chaises juste à côté de la chambre, préférant ne pas déranger les policiers. Plus les minutes passées, plus l'anxiété montait en moi. Qu'est-ce que Nina allait bien pouvoir inventer pour se défendre ? Elle devait sûrement raconter des mensonges pour nous faire passer pour les méchants de l'histoire. Une envie de débouler dans la chambre et de la frapper me prit, mais je ne devais pas lui laisser le plaisir de voir qu'elle avait une emprise sur moi. Jamais.

Je sortis de mes pensées quand la porte de la chambre s'ouvrit enfin. Les deux policiers refermèrent la porte derrière eux et nous fixèrent pendant quelques secondes. Je déteste être examinée de la sorte, ça me mettait mal à l'aise. Les autres ne se préoccupaient d'eux. L'un des policier était assez grand, baraqué avec des yeux couleurs chocolat, l'autre était plus petit, mais tout aussi baraqué avec des yeux verts. Le plus grand s'approcha un peu plus de nous et se racla la gorge, sûrement pour attirer l'attention des autres.

- «Bonjour. Je suis l'officier Rickards et voici mon coéquipier l'officier Shepard. Est-ce que vous êtes des amis de la victime ?»

Victime ? J'eus une soudaine envie de rire. Ce n'est pas parce qu'elle était blessée que cela faisait d'elle une victime. Elle avait mérité ce qui lui été arrivée. Aucun de nous ne savait quoi répondre. Pas facile de répondre à une question comme ça quand une personne que vous avez connu pendant si longtemps vous trahi du jour au lendemain.

- «En quelque sorte.», répondit Daniella avec une voix détachée, elle paraissait ailleurs.

L'homme hocha la tête. 

- «Nous savons que cela ne doit pas être une épreuve facile à traverser. Votre amie n'a pas voulu nous dire ce qu'il s'est passé, peut-être pourriez vous nous aider ?»

Mon corps se tendit, on ne pouvait pas leur dire la vérité, ils préviendraient nos parents, et tout puis ça passerait sûrement aux infos, et ça fera le tour du lycée en moins de dix minutes. Non merci. Nous sommes assez torturés comme ça.

- «D'accord.», répondis-je.

Cette réponse parut satisfaire le policier puisqu'il m'adressa un sourire. J'eus envie de lui arracher, la situation ne prêtait pas vraiment à sourire.

- «Parfait. Venez au poste demain à 16h.»

Ils nous saluèrent ensuite et partirent. Les autres me regardaient comme si je m'étais transformée en monstre. 

- «Est-ce que tu es devenue folle ? Tu veux vraiment leur raconter ?», articula Hope sûrement dans l'espoir que les paroles pénètrent bien dans mon cerveau. Je leva les yeux au ciel. Elle s'emportait beaucoup trop vite.

- «Mais non. On ne va rien dire du tout. On va leur sortir une histoire inventée de toute pièce, dire la vérité ça serait trop dangereux.»

Ils soufflèrent tous de soulagement. C'était assez drôle quand même, on préférait mentir que de dire la vérité. Mais qui n'aurait pas fait la même chose dans une situation pareille ?

- «Okay. Mais on peut en discuter dans la voiture ? Car il se fait tard et j'aimerai bien rentrer, j'ai eu ma dose d'hôpital pour l'année là.», fit Tyler en se levant.

Nous acceptons et retournons à la voiture pour rentrer.

TYLER :