Chapitre 11

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Coucou les amis, déjà j'espère que ça vous plaît, et ensuite j'ai une amie qui a eu un problème avec la publication de mes chapitres, c'est-à-dire qu'elle a lu celui-ci comme étant le 12ème, mais non hein ! Donc faites bien attention, et si vous êtes pas totalement neuneu, vous verrez quelle suite correspond.
Bonne lecture :)

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  La bande me rejoint dans le couloir. Jordan, Mathieu, Tiffany, Lola, Tom. Tous me regardent d'un air ahuri.

-Attends, commence Tiffany en arrachant une photo du casier, c'est toi ?

Je ne réponds pas, baisse les yeux.

-Donc, j'avais raison en disant que vous étiez proches...

-Ça te plaît de sucer des bites ? dit Tom d'un ton moqueur en riant.

Aucune réponse. Je me risque à lever les yeux. Lola est au bord des larmes.

-C'est pour ça...

-Lola... je dis en tendant ma main vers elle.

-Non. Je ne veux plus jamais que tu me touches.

Elle se prend la tête dans les mains.

-Putain, c'était évident, comment j'ai fait pour ne rien remarquer !

Je cherche du soutien, en vain. Tom me regarde d'un air supérieur, Tiffany a l'air indifférente, quant à Mathieu, il baisse les yeux. Jordan...
Me pousse contre le mur.
Mon dos heurte le mur dans un claquement, et je ressens une vive douleur. Il me prend par le col et son visage haineux est beaucoup trop près du mien.

-T'es un putain de gay ? Vraiment ? Et tu croyais que personne ne le saurais ! La vérité finit toujours par éclater, sale fiotte.

Il me lâche, me donne un coup au visage.

Non, pas ça...

Il continue, mais je ne réagis pas. Je suis tétanisé, comme si je ne pouvais soudainement plus bougé.

-Alors, tu vas te défendre, hein ? Vas-y, donne-moi un coup de poing !

Je ne bouge pas, fixe le sol. J'ai l'impression que mon cœur s'est arrêté de battre.

-T'es carrément devenu une meuf, en fait, crache-t-il.

Il me lance un dernier regard tandis que je constate que mes « amis » n'ont pas bougé le petit doigt. J'aurais dû m'en douter. Voilà pourquoi je ne m'attache pas aux gens, pourquoi je ne leur fait pas confiance. Pourtant, ça me fait quand même terriblement mal.

-On se casse, lance Jordan.

Les autres le suivent, sauf un. Mathieu s'approche de moi, me sert dans ses bras.

-Je suis désolé...

Surpris, je ne bouge pas.

-Pourquoi tu restes avec moi ? j'essai de demander d'un ton neutre.

-Parce que tu es vrai.

On peut percer l'émotion dans son regard. Pour la première fois, j'ai l'impression de voir la vraie personne qu'il est, et non une façade.

-Tu... as une perception différente des choses. Tu ne m'as pas jugé quand j'ai dit avoir envie de plus avec la fille de l'autre soir. Tu n'es pas un connard. Tu as respecté mon choix, je respecte le tien. Pour moi, que tu aimes les filles ou les hommes, tu restes toujours Liam, le mec drôle et un peu renfermé, mais qui est prêt à aider n'importe qui dans le besoin. C'est le plus important.

Je m'empêche de pleurer, ce que j'ai trop fait ces derniers temps. Je me contente de le serrer à mon tour dans mes bras en lui chuchotant mille merci. On se détache et il me lance un regard compatissant.

-Si tu as besoin de quoi que ce soit, dis-le moi, je serai là pour t'aider. Enfin, sauf coucher avec toi, faut pas déconner, dit-il avec un clin d'œil.

J'hoche la tête, ému.
Il part, et les couloirs commencent à se vider. Je me laisse tomber contre un casier en fixant le mur. Je ne sais pas quoi faire. Et comme si ça ne suffisait pas, Zack m'a lâchement abandonné. Je dois affronter ça tout seul.
Pris de colère, je me relève, donne des coups de poing dans mon casier, certain qu'il ne me frappera pas en retour. Quand Jordan m'a cogné, j'étais comme paralysé. J'avais l'impression que c'était mon père qui me battait. Je n'ai aucune envie de ressentir ce que je ressens à chaque fois qu'il me frappe.
J'entends du bruit et tourne la tête. J'aperçois ma sœur, l'air effrayé, avec une vingtaine de photocopies dans les mains.
La photo.
Bien sûr, c'est elle. C'est elle qui les a placardés de partout, par pure jalousie. Je n'ai jamais été aussi déçu d'elle.
Je m'approche, énervé.

-Li-liam...

Je me mets face à elle et tape dans le paquet de feuilles, qui tombe par terre. Elles s'éparpillent un peu partout autour de nous.

-Pourquoi tu as fait ça ? ! je crie, la voix cassée. Pourquoi tu veux me pourrir la vie ?

-Mais c'est pas moi ! se défend-elle en pleurant. Je te jure !

-Tu avais un putain de paquet de ces photos dans les mains !

-Je les ramassais !

Elle pleure toutes les larmes de son corps, mets les mains devant ses yeux.

-Je les ramassais pour que personne ne les vois... pour t'aider... Évidemment que votre relation m'a rendue jalouse, mais je ne t'aurai jamais fait ça.

Je me calme. Ça me brise le coeur de la voir dans cet état. Ma sœur ne ment jamais, je ne vois pas pourquoi elle le ferait maintenant.

-Alors, je dis en me frottant le cou, qui a pu faire ça ?

Sous son emprise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant