Chapitre 4

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Tony essuya ses yeux et ses joues avant que les portes de l'ascenseur ne s'ouvrent. Il rejoignit ensuite Happy dans la cuisine.

- Tout va bien ?
- Oui, je vais juste devoir retravailler les mesures de sécurité de Friday.
- D'accord. J'ai tout rangé. Tu as encore besoin de moi ?
- Non, je vais aller dans mon atelier.
- Je vais donc voir si Rhodes ainsi que Pepper n'ont besoin de rien.
- Merci Happy.
- Je t'en prie.

¤¤¤

Il vérifiait la tenue de Spiderman pendant que la mise à jour qu'il venait de faire s'effectuait.

Depuis la mort de sa tante, Peter n'avait pas renfilé sa tenue. Il ne savait pas si c'était définitif, il n'osait pas lui en parler. Rien que la dernière fois, quand il était sorti en Iron Man, le regard que lui avait jeté Peter avant de partir l'avait retourné. Il était larmoyant, terrifié. En rentrant, le gamin l'avait étreint un long moment en tremblant. Il avait comprit qu'il avait peur qu'il ne revienne pas. Il était devenu important pour lui, son pilier, tout comme il était devenu le sien.

Il passa ses mains sur son visage puis dans ses cheveux. Il regarda son poignet gauche, il sentait encore la chaleur de la main de Steve dessus.

« Cela ne peut pas se finir ainsi. »

Pourquoi il ressentait cette même douleur que celle qu'il avait ressenti à sa rupture avec Pepper ? Et encore avec la jeune femme c'était une douce caresse comparé à la torture qu'il ressentait en pensant au blond, cela le rongé, le grignoté petit à petit. Pourquoi il avait la sensation qu'on lui avait arraché le cœur et l'âme quand il avait croisé le regard de Steve ? Pourquoi il avait l'impression d'avoir perdu l'amour de sa vie ?

Il ne pouvait pas être amoureux de cet homme. Ils avaient été à peine amis, alors comment ses sentiments pouvaient être aussi bouleversés après ce qu'il s'était passé ? Pourquoi la voix, le regard, l'odeur de Steve étaient incrustés en lui ?

- Tony.

Il sursauta quand il sentit une main sur son épaule droite et entendant son prénom.

- Happy.
- Tout va bien ?
- Oui, je me suis perdu dans mes pensées. Qu'y-a-t-il ?
- Je venais te dire que j'allais chercher Peter et son ami.
- Déjà ?
- C'est presque quinze heures.

Il regarda la pendule, presque quatre heures qu'il était là et au moins deux heures qu'il avait l'esprit ailleurs à penser au captain.

- Tu es sûr que ça va ?
- Oui, ne t'en fais pas.
- Bien, j'y vais alors.

¤¤¤

Quand il fut sûr qu'Happy soit parti, il alla dans sa cuisine prendre de quoi boire et manger. Il ne valait mieux pas que son ami sache qu'il avait sauté un repas, alors qu'il faisait tout pour prendre sa vie en main depuis l'arrivée de Peter dans sa vie.

¤¤¤

Il était au salon à regarder un film quelconque pour penser à autre chose qu'au blond qu'il avait vu plus tôt quand Peter arriva. Il se leva à temps quand le gamin vint dans ses bras.

- Tu as passé une bonne journée ?
- Oui et toi ?
- Oui, à part qu'en Happy c'est encore moqué de moi.
- Ce n'est pas de toi que je me suis moqué, mais du vendeur de fruits et légumes en te voyant, nuance.

Le sourire du gamin était la meilleur chose qui lui apaisé le cœur. Il regarda le garçon près d'Happy. Il l'avait vu à l'enterrement de May.

- Bonjour, tu dois être Ned.
- Oui, Monsieur. Merci de m'avoir invité.
- Je t'en prie, c'est normal. Puis tu n'as pas besoin d'invitation pour venir, tu es l'ami de Peter, tu peux donc venir quand tu veux.
- Merci.
- Vous travaillez ici ou dans ta chambre ?
- Dans ma chambre.
- D'accord.
- Happy, tu peux montrer ma chambre à Ned, je vais prendre de quoi grignoter. demanda Peter.
- D'accord. Suis-moi.

Quand ils furent seuls, il vit le regard de son gamin changer.

- Tony, en arrivant, cela n'a pas duré, mais...
- Quoi Peter ?
- J'ai vu Steven Rogers. Il était en face de la tour, vers la ruelle.

Il n'était donc pas parti, mais pourquoi restait-il là au risque d'être arrêté ?

- Tony ?
- Merci de me l'avoir dit.

Il lui sourit, sourire qui lui fut rendu.

Quand Peter quitta le salon, il alla vers les baies vitrées et il regarda en contre bas en se demandant pourquoi Steve était encore là.

Deux cœurs brisés, deux amours naissantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant