Chapitre 10

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Tony apporta les papiers à Peter. Il fut étonné qu'il ne réponde pas après qu'il ait frappé à la porte. Il entra et sourit en le voyant endormi. Il posa les papiers sur le bureau, puis il posa un baiser sur son front avant de sortir de la chambre.

« Tu fais un bon père »

Un père, il ne savait pas vraiment ce que c'était, le sien n'était pas un modèle. Il agissait envers Peter comme il aurait aimé qu'on fasse envers lui et peut-être faisait-il aussi un peu comme sa mère faisait avec lui.

Pa...Peter avait dit cela avant de l'appeler par son prénom. Allait-il l'appeler papa ? Une bouffée de chaleur l'envahit à cette idée. Il aimerait que son gamin l'appelle ainsi.

Son gamin. C'était vrai que depuis un moment il disait que Peter était son gamin et non juste le gamin dont il s'occupait.

Allongé sur son lit, il pensa à ce que deviendrait sa vie si Peter l'appelait papa.

¤¤¤

Il sursauta en entendant Friday l'appeler. Il vérifia l'heure, trois heures du matin.

- Qu'est-ce qu'il y a Friday ?
- Monsieur Laufeyson fait un cauchemar, il n'arrive pas à s'en sortir.

Il se leva et alla voir Loki. Il savait ce qu'était un cauchemar violent, presque réel.

Il s'approcha du brun et le tint par les épaules pour qu'il ne se fasse pas mal en arrachant ses perfusions.

- Loki, calmez-vous. Loki, c'est Stark. Loki !

Le jötun se réveilla.

- Calmez-vous, tout va bien, vous êtes sauvés.
- Stark ?
- Oui. Rappelez-vous, je vous ai ramené chez moi.
- Ah oui, c'est vrai.
- Ce n'était qu'un cauchemar.
- Merci, d'être venu.
- C'est normal, je sais ce que c'est d'être pris dans ses songes.

Il le lâcha et alla chercher de quoi boire. Il tendit ensuite le verre à Loki.

- Merci.

Il reposa le verre vide sur la table à côté.

- Vous voulez en parler ? Lui demanda-t-il.

Il ne pensait pas avoir de réponse, pourtant le jötun parla.

- A la mort de mère, je me suis enfui d'Asgard. Elle était la seule qui me retenait dans cette cellule. J'ai perdu Thor quand j'ai refusé de l'écouter quand j'ai attaqué Midgard. J'ai trouvé refuge sur une terre oubliée au Nord d'Asgard. J'y ai vécu, ce que vous appelez cinq mois avant que cette terre soit le refuge de criminels. J'avais reconnu le vaisseau. Je suis le Dieu de la malice. Je joue des tours. La folie m'a envahit quand j'ai appris qu'on m'avait menti toute ma vie. Je regrette ce que j'ai fait ici, mais jamais, je vous le jure Tony, jamais je ne ferais du mal consciemment. Ces hommes, sont les pires criminels de Jeratas. Quand ils sont arrivés, j'ai voulu partir, mais l'un d'eux était un sorusol, un dévoreur d'âmes et de pouvoirs. Il m'a trouvé avant que je ne m'éclipse. Il voulait s'occuper de moi, alors il a, comment dire, bloqué mes pouvoirs pour que je sois docile, mais un autre criminel nous a trouvé et a dit que je serais leur jouet.

Il lui prit sa main droite et la serra pour lui montrer qu'il était là.

- Ils m'ont torturé. Les siècles que j'ai passé les lèvres cousues et les sévices que j'ai reçu à Asgard pour ce que je vous ai fait, n'étaient que des caresses comparées à ce qu'ils m'ont fait subir. Je ne sais pas combien cela à durer quand l'un d'eux, ivre au point de ne pas pouvoir marcher droit est venu pour me... Me...
- Je sais. Dit-il simplement.
- En venant vers moi, il a touché le déclencheur qui brisé le lien du sorusol. Même sans trop de pouvoir j'ai pu m'en occuper. Ensuite, j'ai forcé en mes pouvoirs pour m'échapper. J'ai pensé à Midgard, je ne sais pas pourquoi, puis je me suis réveillé ici.
- Je te savais résistant tête de bouc, mais tu m'épates.

Loki lui sourit. Il aurait pu compatir, mais le jötun n'était pas quelqu'un qui voulait qu'on le plaigne. L'humour était ce qui lui fallait. Et vu le sourire de ce dernier, il avait raison.

- Essaie de te reposer, je reste là en cas.
- Merci Tony.

Deux cœurs brisés, deux amours naissantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant