L'amour sans visage

Chapitre 2 - la rencontre

Inconnu – Veuillez m'excuser mon prince, je ne faisais que prendre l'air. Je me nomme Léo. Si vous le souhaitez, je peux vous laissez seul et retourner à l'intérieur avec les autres ?

Le prince – Non c'est bon. Cela m'est égal que vous soyez ici ou non. De toute façon je ne faisais qu'exprimer ma pensée que bien des gens doivent déjà connaître. Je suis désolé si mes propos ont pu vous offenser, ce message n'était pas dirigé contre vous.

Léo – Non au contraire, si je vous ais suivi, c'est parce que je m'inquiétais pour vous. Vous ne sembliez pas trop apprécier ce bal et vous aviez une expression quelque peu triste, sans vouloir vous vexer.

Le prince, agréablement surpris de la manière de penser de son interlocuteur, pris une grande respiration et se détendit afin de paraître plus apaisé et plus lui-même devant ce jeune homme.

Le prince – en effet je n'aime pas trop ce genre de festivités. Les personnes m'oppressent un peu mais je n'ai pas le droit de rapporter mon ressenti à mes parents. Je sens que je peux vous faire confiance, vous paraissez différents des personnes qui se trouvent à l'intérieur de ma demeure.

En effet, le jeune homme qui se tenait devant lui n'avait pas vraiment la prestance d'un noble mais plus celui d'une personne normale et dénuée d'hypocrisie. Cependant, était-ce judicieux de ne se fier qu'à l'apparence et son instinct ? Le prince décida malgré tout de s'abstenir de trop parler de lui et de ses pensées dans leurs intégralités.

Léo – A vrai dire, moi non plus je n'aime pas trop être invité dans ces fêtes mais mes parents me forcent à y aller pour me faire bien voir par les autres nobles et surtout par vous et votre famille royale.

Le prince – Ne me voyez-vous que comme le fils héritier du trône ? Si c'est le cas, vous n'êtes pas si différent des autres en fin de compte.

Le prince tiré une grimace montrant qu'il se sentait offusqué qu'on ne le voit que comme étant le fils de la famille royale.

Léo – Ah non, non pas du tout ! Ce n'était pas ce que je voulais dire.

Le pauvre Léo semblait vraiment paniqué, comme-ci il se sentait coupable d'avoir laisser penser au prince que sa vision était pareille que les autres nobles.

Léo – Mais pour être tout à fais honnête avec vous, je ne vous pensais pas aussi amical avec des gens comme moi. Je vous imaginais hautain et méprisant avec les autres, dû à votre rang, mais je me rends compte qu'en réalité vous êtes comme moi : un simple adolescent de 17 ans.

Sur ces mots, Le prince commença à rougir, ce qui fit sourire le jeune homme Léo. Puis, ils restèrent un moment à se sourire l'un à l'autre. Le prince n'avait pas remarqué sur le coup à quel point le mystérieux inconnu de ce soir était magnifique. Ses cheveux en pagailles et son teint légèrement bronzé lui donné un côté très mignon. Le tout dans une tenue blanche qui faisait ressortir son visage, le prince semblait sous le charme. Mais au moment où il s'est rendu compte de ses pensées, il se gifla tout seul pour effacer tout ça. Comment le prince pouvait-il songeait à trouver un homme beau ? Pourtant, il n'arrivait pas à se sortir cette pensée de la tête. Léo, intrigué par ce que faisait le prince, décida de lui poser une question.

Léo – Que faites-vous mon prince ? Vous allez bien ? Si vous voulez je peux aller demander de l'aide.

Le prince – Non ce n'est pas la peine. Je me remettais juste les idées en place.

Léo laisse s'échapper un rire mais réussi quand même à se calmer rapidement.

Léo – vous êtes bien comme moi en fin de compte, le rang social ne change pas les personnalités et je suis content de savoir que l'on pourrait s'entendre vous et moi.

Le prince – Vous pensez que vous pourriez devenir mon ami ?

Léo rougit légèrement à cette demande et dit d'une voix un peu fébrile.

Léo – Vous accepteriez de devenir ami avec un garçon banal comme moi ?

Le prince – En réalité, je n'ai encore jamais eu d'ami. Les seuls que je devais considérer comme des amis étaient des enfants capricieux que mes parents me présentaient afin de former des alliances avec d'autres royaumes. Mais ce soir, je vous ais rencontré et j'ai très envie de vous revoir. Je ne sais pas si c'est cela que l'on nomme « amitié » mais sachez, que je vous apprécie déjà et que je souhaiterais grandement passer plus de temps avec vous.

Le prince n'osa pas véritablement regarder dans les yeux la personne qui se tenait devant lui. Mais à l'instant où il releva la tête, il vit le jeune homme tout rouge et tout tremblotant. Il semblait complètement démuni. En même temps, ce n'était pas tous les jours que le prince d'un royaume disait à quelqu'un d'autre qu'il l'appréciait vraiment. Le prince songea alors à détendre un peu l'atmosphère.

Le prince – Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous manger vous savez. Peu importe votre réponse, moi je vous apprécie et j'espère vous revoir très vite.

Léo était encore un peu rouge mais ses tremblements avaient cessé. Il prit une bonne minute avant d'exprimer son point de vue au prince.

Léo – Ma réponse, mon prince, est oui. Je suis agréablement surpris de constater qu'un simple petit noble comme moi a le privilège de pouvoir devenir le premier véritable ami de sa majesté. Je suis honoré et vous porte dans mon cœur à présent.

Le prince avait un air d'incompréhension. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait mais il semblait malgré tout ravi de la réponse de son interlocuteur.

Le prince – Moi aussi je vous porte dans mon cœur mon cher.

Les 2 jeunes gens semblaient très heureux ensembles. Mais le temps était passé trop vite. C'était déjà l'heure pour les invités de partir. Le prince retint l'adresse de son nouvel ami afin de lui écrire des lettres pour garder le contact quand ils ne pourraient pas se retrouver pour se parler en face à face.

Mais Il avait oublié une chose qui avait son importance. Qu'allait-il dire à ses parents ? Il ne pouvait tout simplement pas leur avouer que plutôt que de s'intéresser à toutes les jeunes filles présentes au bal, il a préféré passer du temps avec un garçon qu'il ne connaissait pas mais qu'il appréciait déjà. Il lui fallait trouver un mensonge qui soit crédible pour que ses parents le laissent tranquille. Si par mégarde ils devaient savoir pour cette nuit, Léo pourrait être envoyé en prison, ou pire encore. Cette idée était inconcevable pour le prince, il devait impérativement éviter de parler de sa rencontre avec ce jeune homme.