Chapitre 10 - Première escale

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Cela fait désormais 3 jours que nos amis se sont mis en route pour une contrée loin du royaume d'où ils proviennent. En chemin, Ray ne manqua pas de raconter à son ami tout ce dont il se souvenait et Isabelle s'occupait de combler ses trous de mémoire. Léo ne perdit pas une miette de cette péripétie et resta stupéfait et admiratif devant l'exploit qu'avait accompli le prince. Ils ont traversé de nombreuses plaines resplendissantes et ont fini par trouver un petit village agréable, proche d'un cours-d 'eau.

Léo – Vous pensez qu'il y a une auberge dans ce village ?

Ray – Tu nous poses sincèrement la question ? Je te rappelle qu'aucun d'entre nous ne s'est jamais aventuré aussi loin avant.

Léo – Ah oui c'est vrai.

Léo commença à rire, un rire un peu gêné. Mais Cela semblait plus amusé ses deux compagnons.

Isabelle – Que diriez-vous d'aller y faire un tour, histoire de discuter un peut avec les habitants. Avec un peu de chance, l'un d'entre eux nous parlera d'un royaume sympa où on pourra recommencer notre vie ?

Léo – J'approuve ce plan ! En plus, on n'a pas discuté avec du monde depuis un moment, ça va me faire du bien.

Ray soupira légèrement.

Ray – Bon d'accord, allons voir de plus près. Et puis peut-être qu'il y aura une petite auberge ou un endroit où on pourra passer la nuit.

Isabelle – Aller c'est décidé, journée repos, on va se balader au village !

Ray qui trouvait que l'esprit l'appelait un peu trop régulièrement « gamin » se demandait lequel de lui ou d'elle était réellement l'enfant parfois.

Ils arrivèrent devant l'entrée du village et, contrairement à leurs attentes, il n'y avait pas une seule trace de vie. Pourtant les habitations semblaient bien entretenues. Il y avait même des établissements ouverts et des magasins en plein air vides. Cela ne manqua pas de piquer l'attention des trois camarades qui restèrent sur leur garde.

Léo – Vous aussi vous trouvez que ça ne sent pas très bon ici ?

Ray – Oui. L'atmosphère qui y règne ne fait pas du tout penser à un simple village tranquille.

Isabelle – Restez sur vos gardes et collez vous à moi. Surtout ne bougez pas.

Ray – Pourquoi ? Tu descelles une présence ?

Isabelle – Je n'en descelle pas qu'une mais au moins une bonne vingtaine de personnes armées qui sont en train de nous encercler.

Léo – Quoi ?! Mais c'est une blague rassures-moi ?

Isabelle ne lui répondit pas. Cependant, elle fit un signe leur expliquant son silence. Elle avait posé son index sur ses lèvres. Plus personne ne parlait. Le silence se faisait lourd et oppressant. Isabelle commença à lever ses bras pour se préparer à lancer une attaque. D'un coup, le silence fut rompu par le bruit d'un caillou qui cognait contre une porte. Elle signa le début des ennuis. Au même moment, des hommes et des femmes arrivèrent tous ensembles avec des faucilles, des râteaux, des pelles et autres outils de ce genre. Leur regard signifiait qu'Isabelle et les autres n'étaient pas la bienvenue en ces lieux. Mais Ray ne comptait pas se décourager face à toutes ces personnes.

Ray – Excusez-moi, nous ne voulons pas vous attaquer ni vous déranger, nous cherchons juste notre chemin. Est-ce qu...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Une maison manqua de leur tomber dessus. Par chance, Isabelle réussi à dévier la trajectoire du projectile qui parti s'écraser sur une autre maison.

Isabelle – Qui a fait ça ?! Montre-toi je sais que ce n'est pas un villageois qui a pu accomplir un tel prodige.

Inconnu – en effet, tu es perspicace Isabelle.

L'homme à qui appartenait cette voix sorti de l'amas de personnes. Il était vêtu d'une cape bleue et possédait une aura visible violette. Il portait un grand sourire sur ses lèvres et ses yeux verts étaient perçants. Une grande cicatrice parcourait son visage verticalement au niveau de son œil gauche.

Inconnu – Eh bien alors isabelle ? Tu es surprise de me voir encore en vie ? Moi qui aie attendu ce jour avec impatience.

Ray – Isabelle ?...

Il se retourna vers Isabelle qui semblait avoir peur de cet individu. Ses jambes reculaient toutes seules.

Léo – Qui est-ce Isabelle ? Qui peut-il bien être pour t'effrayer à ce point ?

Isabelle – Ce... Ce n'est pas... Possible...

Ray ­– Isabelle !

Isabelle – Je t'ai tué il y a longtemps, de mes propres mains. Tu ne peux pas être réel...

Inconnu – Oh que si je suis bien réel. Ce jour-là, tu aurais dû vérifier que j'étais bien mort au lieu de me laisser mourant sur le sol.

Ray – Isabelle, qui est-ce bon sang ?!

Inconnu – Alors tu n'as pas dit à tes nouveaux compagnons qui je suis ? Tu ne leur as pas parlé de notre histoire ?

Léo – De quelle histoire parle-t-il ?

Toujours paraissant aussi affolée, Isabelle hésita un instant à leur dire la vérité à propos de ce mystérieux inconnu. Elle finit par rompre son silence.

Isabelle – Cet homme que vous voyez devant vous n'est autre que...

L'amour sans visageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant