Tandis qu'il se rendait dans ses appartements en évitant de se faire remarquer, le prince ne remarqua pas que quelqu'un l'attendait devant la porte de sa chambre. Il s'agissait de sa mère. Elle semblait s'impatienter et lorsqu'elle vit enfin la tête de son fils, elle tira une grande grimace.
La reine – Tu peux me dire où tu étais passé ? Je ne t'ai pas vu de toute la soirée, toutes ces jeunes filles s'étaient déplacées rien que pour toi, afin que puisse faire ton choix !
Son mécontentement se faisait ressentir. D'autant que le prince n'avait encore trouvé aucun mensonge suffisamment crédible pour que ses parents puissent y croire. D'une voix tremblante, il dit alors :
Le prince – Je suis désolé mère mais je n'ai hélas point trouvé ma perle rare durant ce bal. A présent, si vous voulez bien m'excuser, je me sens emporté par la fatigue et aurais besoin d'aller me reposer dans mon lit.
Dans sa tête, il pria pour que sa mère le laisse tranquille au moins pour cette nuit. Mais son regard en disait long sur ses pensées. Malgré tout, elle se décida à partir en lui donnant un avertissement.
La reine – Ce soir nous allons en rester là. Mais demain matin au petit-déjeuner, tu auras intérêt à me dire toute la vérité sur ce qu'il s'est passé ce soir. Et réfléchi bien pendant la nuit car nous serons tous les 3 réunis à la même table donc nous pourrons choisir ta sentence si nous ne considérons pas tes paroles comme étant la vérité.
Sur ces mots, la reine s'en alla dans ses quartiers, laissant ainsi le prince seul et complètement terrorisé. Il avait encore plus de stress désormais car il lui faudrait trouver un moyen de contourner ses parents et de leur expliquer la situation sans qu'ils ne s'énervent.
C'est alors que, sorti de ses plus lointains souvenirs, il se rappela les paroles de sa grand-mère. Elle lui racontait tous les soirs que s'il répétait ses mots à voix haute, lors d'une nuit étoilée, il pourrait invoquer un esprit stellaire qui veillerait à jamais sur lui. Sur un coup de désespoir, il tenta le tout pour le tout et se mis en position de prière à coté de sa fenêtre et récita les paroles qui lui avaient été transmises :
Le prince – Les cieux proclament ta gloire, les cieux louent ton ouvrage. La parole est accordée dans la lueur du jour, et la connaissance durant la nuit. Une lueur scintille au plus profond de mon cœur et ces étoiles me le rappelle sans cesse. S'il en est un qui puisse entrer en résonance avec mon esprit, ce ne peut être que toi.
Le prince resta un moment dans la même position, les yeux fermés en priant pour que l'on réponde à son appel. Ce qui lui fit ouvrir les yeux, c'est une violente tape sur le sommet de son crâne. Il sursauta, pensant qu'il s'agissait de son père ou bien encore de sa mère. Mais en se retournant, il découvrit une jeune fille vêtue d'une longue robe noire dentelée. Ses longs cheveux noirs étaient magnifiquement bien tressés. Elle ne paraissait pas hostile mais il resta sur ses gardes car il ne comprenait pas comment elle avait fait pour atterrir dans sa chambre.
Le prince – Qui êtes-vous ? Je ne me rappelle pas vous avoir déjà rencontré et encore moins vous avoir donner l'autorisation d'entrer dans cette partie privée du château.
La fille lui ria au nez. Elle en pleurait même. Il ne comprenait pas ce qu'il y avait de si amusant dans sa phrase. Une fois le calme revenu, elle se mit à parler.
Inconnue – Eh bien toi tu es un sacré numéro, il n'y a pas à dire ! C'est bien la première fois que quelqu'un entre en contact avec un esprit et lui demande de se présenter sur un ton aussi sec et sévère !
Le prince écarquilla les yeux. Il ne se rendait pas encore compte qu'il avait en face de lui l'esprit compatible à son cœur. Lorsqu'il comprit son erreur, il commença à rougir de honte.
Le prince – Veuillez m'excuser, je ne pensais que c'était vous ! Je ne voulais pas vous offenser, loin de moi cette idée.
Inconnue – De mieux en mieux ! voilà que maintenant tu veux me faire des excuses. Alors là c'est la meilleure. Je te rappelle que tu m'as invoqué, j'ai été compatible à ton cœur donc je suis un peu comme ton alter-égo on va dire. Donc traite moi comme si j'étais toi ou comme si j'étais ta sœur si tu préfères. Et pas de vouvoiement entre nous c'est compris ? Parce que j'ai l'impression de prendre 30 ans quand on me vouvoie.
Cet esprit ne semblait pas très attaché aux règles de bienséance ou autres formes de noblesse auxquelles les personnes de la royauté accordent une importance incommensurable.
Le prince – Très bien, mais dans ce cas, qui êtes-tu ?
L'esprit sourit à son invocateur et lui répondit :
Inconnue – Je meprésente à toi très cher : je m'appelle...
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L'amour sans visage
RandomSortie d'un chapitre tous les dimanches ~~~~ Un jeune prince doit trouver la femme qui gouvernera le pays avec lui. Mais il semblerait que ça ne l'enchante pas énormément. il souhaite vivre sa vie comme il l'entend mais son statut ne le lui permet p...